N'hésitez pas à soutenir le forum ici et . ♡
Rejoignez-nous sur le discord du forum juste ici. ♡
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 giselle ♢ the past is never dead

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Giselle Davenport

Giselle Davenport
admin × cinderella

some info
☆ en ville depuis le : 14/07/2016
☆ messages : 1460
☆ pseudo : raissajoly (Raïssa)
☆ avatar et crédits : emilia clarke + flames (avatar)
☆ autres comptes : elizabeth "lizzie" saunders, l'architecte divorcée qui aime encore son ex et qui noie son chagrin dans des litres et des litres de vin...
and more

Feuille de personnage
☆ disponibilité rp:
☆ répertoire
:
☆ to do list
:
giselle ♢ the past is never dead Empty
MessageSujet: giselle ♢ the past is never dead   giselle ♢ the past is never dead EmptyJeu 22 Fév - 15:16



Giselle Davenport
“ The past beats inside me like a second heart. „

PASSE TA SOURIS SUR L'IMAGE
nom, prénom: Giselle Davenport. âge:trente-deux ans. date et lieu de naissance: dix-huit janvier 1987 à Canterbury, Angleterre. origines: anglaises (par son père) et françaises (par sa mère). orientation sexuelle: hétérosexuelle. situation civile: célibataire. profession: pédiatre au San Francisco General Hospital. situation financière:Elle a les moyens de vivre confortablement. caractère: Timide & réservée - Casanière - Versatile - Susceptible - Émotive - Adorable - Généreuse - Simple - Bornée - Ouverte d'esprit - Gourmande - Pessimiste - Dépressive.
tell me more...
si tu étais...
un animal, un cygne
une plante, une Belle de Nuit
un élément, la terre
une saison, le printemps
un pays, la France
un plat, un flan au caramel parfumés à l'orange
une boisson, un thé vert parfumé citron
un personnage fictif, Jane Bennet de Orgueil et Préjugés (Jane Austen)
une chanson, All You Need is Love (The Beatles)
un film, The Hundred-Foot Journey
un livre, Physiologie du goût de Brillat-Savarin
une citation, “People who love to eat are always the best people” (Julia Child)
une couleur, le bleu sarcelle
une odeur, celle du beurre fondue
une vertu, la charité
un péché capital, la gourmandise
Quel est ton endroit préféré à San Francisco? Mon nouvel appartement. C'est le seul endroit de la ville que je fréquente qui n'est aucunement marquée par le souvenir mon petit-ami décédé.
Quel est ton plus beau souvenir? Notre premier rendez-vous...
Où te vois-tu dans 10 ans? Avant je me voyais mariée et mère. Aujourd'hui je ne sais pas. Je n'ai plus aucune foi en l'avenir.
Quelle est ta routine du matin? Je n'ai pas vraiment de routine. Les heures de garde étant aléatoire, je me lève soit le matin, soit l'après-midi et même parfois je ne rentre pas mais me contente de me reposer à l'hôpital même avant de reprendre mes heures de garde suivantes.
Que peut-on trouver sur/dans ta table de chevet? Une lampe de chevel,un simulateur d'aube et parfois des boucles d'oreille y traînent.
Quel objet sauverais-tu si un incendie venait à se déclarer chez toi? Mes albums photos et le carnet de recettes que m'avait confié grand-mère !
Cette partie est complètement libre et facultative. Votre personnage aime les bulots? Ne sort jamais sans tourner d'abord trois fois sur lui-même? A appris une langue perdue du fin fond de l'Amazonie? C'est parfait, racontez-nous tout ça ici.

ATTENTION, si vous décidez de ne pas écrire d'histoire, cette partie doit alors comprendre quelques points importants dans la vie de votre personnage.



1 2 3

what are your emotions like ?
(veuillez remplacer le carré correspond à la réponse que vous souhaitez donner par "✓", merci de ne choisir qu'une seule réponse par question)

Enfant, vous vous amusiez en...
☐ vous bagarrant avec les autres. En même temps, c'était jamais vous qui aviez commencé.
☐ faisant le pitre devant vos amis. Vous étiez le clown de service.
✓ jouant aux poupées ou aux petites voitures. Vous préfériez rester à l'intérieur plutôt qu'aller risquer de tâcher vos vêtements en jouant dans le jardin.
☐ regardant les autres jouer. De (très) loin.
☐ ne faisant rien. En fait, vous ne vous amusiez pas tant que ça quand vous étiez enfant.

Vous arrivez à une fête où vous ne connaissez personne, vous...
✓ restez dans un coin de la salle toute la soirée. « Espérons que personne ne vienne m'adresser la parole. »
☐ êtes le premier sur la piste de danse. « Quoi, c'est une fête, non? »
☐ vous rappelez les fêtes auxquelles vous vous rendiez quand vous étiez plus jeune. « C'était tellement mieux avant... »
☐ vous tenez éloigné de ce gars qui a passé la soirée à danser. « Sérieusement, il connaît pas le déodorant ? »
☐ ne tardez pas à vous engueuler, avec ce gars qui vous a légèrement bousculé. « C'est bon, j'en ai marre, je rentre chez moi! »

Quand vous êtes coincé dans les bouchons, vous...
☐ hurlez jusqu'à vous casser la voix, klaxonnez jusqu'à ce que vous vous fassiez mal à main.
✓ prenez votre mal en patience et repensez à tout ce que vous avez mal fait aujourd'hui.
☐ commencez à paniquer: et si vous n'arriviez plus à redémarrer après?
☐ soupirez et espérez que vous n'allez pas être en retard.
☐ chantez à tue-tête dans la voiture, ça occupe.

Votre idée de vacances idéales est...
☐ un tout inclus dans une destination populaire, avec une foule d'activités planifiées à l'avance.
☐ un festival de musique rock, où vous pourrez danser dans la boue.
☐ une semaine tranquille à la maison, à ne rien faire.
☐ un séjour dans le plus bel hôtel d'Europe, à manger dans les plus chics restaurants.
☐ partir en sac à dos en Australie, et ne rien prévoir à l'avance.

Quand vous vous levez le matin, vous êtes plutôt...
☐ de très bonne humeur, vous attaquez la journée avec énergie.
✓ à traîner dans votre lit, très peu motivé à l'idée de commencer la journée.
☐ de mauvaise humeur, il ne vaut mieux pas vous parler le matin.
☐ debout trente minutes avant votre réveil, vous réfléchissez déjà à la journée qui vous attend.
☐ debout très tôt, vous passez des heures à vous préparer dans la salle de bains.

En boîte de nuit, on vous bouscule, vous...
✓ dites pardon.
☐ lui sautez dessus, on va voir ce qu'on va voir.
☐ continuez à danser, rien ne peut gâcher votre amour pour la danse.
☐ quittez la piste et restez dans un coin.
☐ allez demander des explications à la personne qui vous a bousculé.

Votre sport préféré:
☐ le rugby.
☐ la pétanque.
☐ les jeux vidéos.
☐ le polo.
✓ la danse.

Votre repas favori:
☐ un classique de votre enfance, comme un plat de spaghetti, vous n'aimez pas essayer de nouvelles choses.
☐ des tacos, bourrés de jalapeños et couverts d'une sauce très épicée.
✓ une soupe réconfortante, comme la faisait votre maman.
☐ tout sauf des sushis, beurk.
☐ un assortiment de cupcakes et sucreries.

Votre série préférée:
☐ Game of Thrones.
☐ Modern Family.
☐ Gossip Girl.
☐ Gilmore Girls.
✓ Grey's Anatomy.

Si vous étiez un personnage Disney, vous seriez:
☐ Ursula, dans la Petite Sirène.
☐ Charlotte, dans la Princesse et la Grenouille.
☐ Chip, dans la Belle et la Bête.
☐ Baloo, du Livre de la Jungle.
✓ Pataud, dans Cendrillon.

Si vous étiez un animal, vous seriez plutôt:
✓ un colibri.
☐ un gélada.
☐ un chinchilla.
☐ un paresseux.
☐ un lama.


who are you ?
pseudo/prénom: raissajoly (Raïssa) Certains m'appellent aussi raï par ici.  Eyes âge: 23 ans. pays: écrire ici. personnage inventé/scénario/pré-lien: A la base c'était un scénario mais je me suis tellement appropriée le perso depuis... célébrité:  la belle et talentueuse Emilia Clarke. Brille  crédit: Gorgeousmali (avatar) & icongifhunt (icon). fréquence de connexion Autant que possible.  Euh  où as-tu connu le forum? Par un partenariat sur un forum où j'étais auparavant. Depuis je l'ai pas quitté et je suis même admin maintenant.  Ange ta première impression:Petit Coeur  Petit Coeur  Petit Coeur  Petit Coeur  Petit Coeur  Petit Coeurautre: In Love

Code:
<pris>emilia clarke</pris> » giselle davenport



Dernière édition par Giselle Davenport le Lun 15 Oct - 17:10, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://tearsofjoy.forumactif.com/t2174-giselle-loving-can-hurt
Giselle Davenport

Giselle Davenport
admin × cinderella

some info
☆ en ville depuis le : 14/07/2016
☆ messages : 1460
☆ pseudo : raissajoly (Raïssa)
☆ avatar et crédits : emilia clarke + flames (avatar)
☆ autres comptes : elizabeth "lizzie" saunders, l'architecte divorcée qui aime encore son ex et qui noie son chagrin dans des litres et des litres de vin...
and more

Feuille de personnage
☆ disponibilité rp:
☆ répertoire
:
☆ to do list
:
giselle ♢ the past is never dead Empty
MessageSujet: Re: giselle ♢ the past is never dead   giselle ♢ the past is never dead EmptyJeu 22 Fév - 15:16




“ It is easier to halve the potato when there’s love „

S’il m’était demandé de décrire mon enfance, je la qualifierais des plus ordinaires et des plus banales. Je suis née à Canterbury en Angleterre, dans un petit village aux allures de campagne que ma famille paternelle habitait depuis près de trois générations selon les dires. Avec mon frère aîné, nous avons été élevés par nos deux parents ainsi que notre grand-mère paternelle à qui nous étions tous les deux très attachées.
De toute évidence, malgré la situation financière tout à fait modeste de la famille, nous avions vécu sans réels tourments, excepté peut-être le décès de ma grand-mère maternelle résidant en France. Cela avait dû être une période plutôt éprouvante pour ma mère sans aucun doute, mais pour ma part j’étais encore assez jeune – je n’avais que cinq ans à l’époque – et je n’avais jamais eu l’occasion de la connaître, contrairement à ma grand-mère paternelle qui vivait chez nous depuis bien avant ma naissance et même celle de mon frère. Aussi il n’est pas étonnant que la plupart de mes souvenirs d’enfance que je me plais à raconter parfois la concernent.
J’avais certes mon frère avec qui m’amusait mais à vrai dire je passais le plus clair de mon temps avec ma grand-mère, Nanny comme je l’appelais. Elle avait un talent très certain pour la cuisine et je pouvais passer des heures à la regarder s’activer aux fourneaux au lieu de jouer. Vraiment c’était toujours un spectacle fascinant à mes yeux ! Le crépitement du poêle, la chaleur émanant des marmites et l’odeurs des petits gâteaux tout juste enfournés avaient ainsi bercé mon enfance. Parce qu’on était toujours sûr de me trouver dans les jupes de Nanny si elle avait pris possession de la cuisine. En fait, il serait possible d’affirmer sans trop d’exagération que j’avais passé mon enfance dans notre petite cuisine familiale. Ma fascination ne s’était pas estompée bien que je prenais de l’âge. Au contraire. J’avais très vite oublié les jouets et les dessins animés pour ne m’intéresser qu’à la cuisine, jusqu’au point que cela ne devienne une passion, en plus de mon talent caché. Une passion qui m’avait animé depuis ce fameux jour où j’avais innocemment demandé à ma grand-mère quel était le secret de son talent. Et la réponse m’avait grandement étonnée ; elle disait qu’il s’agissait de mettre tout son cœur, et tout son amour… Elle avait également ajouté ceci : « Et si toi ma petite Giselle tu es aussi douée que ta vieille grand-mère, c’est parce que tu as beaucoup d’amour à donner et partager. »

∂∂∂∂∂∂

Nanny avait sans aucun doute raison sur ma grande capacité d’aimer. Si je devais faire le point sur ma vie aujourd’hui, je me rends compte que ma vie a toujours été en quelque sorte régi par l’amour. Et cela sous tous ses aspects. Il a été tout d’abord – et est toujours - cet amour inconditionnel que je porte pour ma famille et tout particulièrement cette grand-mère que j’adorais tant. Ce fut ensuite cet attachement certain à ses amis sur qui on pouvait toujours compter et pour qui j’étais toujours présente en retour. Et enfin, ce fut cette recherche folle du grand amour, un rêve que je nourrissais depuis l’adolescence en raison de mes fréquentes lectures et de ces célèbres romances cinématographiques dont je ne me lassais jamais malgré les multiples rediffusions à la télévision. A la recherche du bonheur, je réalisais néanmoins que cet amour que je cherchais était tout autant une inépuisable source de malheurs et de souffrance. Et à chaque épreuve, une leçon.

Première leçon : le décès de ma grand-mère Je n’étais encore qu’une jeune lycéenne lorsque Nanny succomba à un AVC dont elle ne s’était pas remise malgré une immédiate hospitalisation. Lors de cette terrible épreuve, j’avais alors appris que rien n’était aussi douloureux que la perte d’un être cher. Que nous y étions après tout jamais vraiment préparés même si nous le savions inévitable. . Cette première leçon était la preuve même qu’aimer pouvait engendrer la souffrance.
Seconde leçon : mon premier amour. Ce fut à l’âge de dix-huit que je tombais amoureuse pour la première fois. Accessoirement, ce fut également à cet âge que j’eus mon tout premier baiser et mon tout premier petit-ami. Romantique née, je me réjouissais de cette chance que j’avais de trouver un amour réciproque de la part de mon premier amour ; j’y consacrai même toute mon âme, croyant que nous tissions ensemble la toile d’une relation éternelle. Une relation qui ne dura que deux mois environ. Il m’avait abandonné pour des filles « plus belles et plus intéressantes ». J’avais alors compris : l’amour rend aveugle. J’aurais dû réaliser plus tôt son manque de sincérité et la personne odieuse qu’il était. Mais voilà… j’étais amoureuse…
Troisième leçon : Ma première relation sérieuse. Celle-ci dura près de deux ans. Cette fois-ci, la rupture avait été mutuelle. Ou du moins je m’étais résignée à rompre moi aussi. La raison ayant été qu’il souhaitait déménager en Australie pour y poursuivre ses études comme il l’avait toujours rêvé, et l’occasion s’était enfin présenté. Le choix d’une relation à distance était une distance, les moyens technologiques actuelles permettaient facilement de s’appeler malgré les milliers de kilomètres de distance ; toutefois, par simplicité sans soute, nous nous étions décidés sur la seconde option, celle de cesser toutes relations. Cette fois-ci, j’avais appris que l’amour n’était pas plus fort que tout et qu’il ne faisait pas toujours le poids contre certains obstacles.
Quatrième leçon : Celle-là je l’ai apprise à travers de multiples brèves relations amoureuses, ou du moins des relations qui s’en approchaient plus ou moins. Elle est la suivante : l’amour véritable est difficile à trouver. Je l’ai cherché et j’ai cru maintes fois le trouver en tel ou tel homme mais bien souvent j’avais fini par réaliser que je m’étais encore trompé, qu’il ne s’agissait pas de celui qui me convient. Si seulement, je n’étais pas aussi têtue… Je ne serais pas tomber dans le piège de si nombreuses fois...

Malgré tout ça ne m’avait pas réellement servi de leçon. Mon cœur avait encore une fois fini par s’éprendre pour un autre homme et, bien évidemment, comme à chaque fois, j’étais persuadée qu’il s’agissait du bon. Au point que je délaissais ma ville natale, ma famille et tous mes amis pour le suivre lui jusqu’aux États-Unis, dans la belle ville de San Francisco. Imaginez… Je n’avais jamais vraiment quitté, et encore moins sans au moins un membre de ma famille, cette ville qui m’avait vu naître et grandir ; de plus je préférais ordinairement la familiarité des quatre murs de ma chambre, aussi petite fut-elle… A croire qu’il m’était poussé des ailes. S’ensuivit alors la leçon suivante.

Cinquième leçon : Malheureusement tout ne se passa pas aussi bien que prévu. Pourtant tout avait été parfait. Pendant un an seulement. Que demander plus ? Un jeune couple amoureux habitant un appartement certes pas très spacieux mais plus que confortable et travaillant tous les deux. (J’avais quand même eu la chance d’être recrutée au San Francisco General Hospital malgré ma toute jeune expérience en Angleterre.) A croire que c’était trop beau pour durer : Il finit par me quitter pour cette collègue qu’il fréquentait depuis plusieurs mois déjà. Je me retrouvais donc complètement seule et loin de chez moi et de tous ceux que j’aimais. Que conclure de cet épisode de ma vie ? Que l’amour nous fait perdre notre bon sens, je dirais. Autrement, je ne m’aurais jamais montré aussi audacieuse et je serais restée très certainement chez moi auprès des miens.

Cependant, cet abandon ne fut pas aussi déplorable. Il m’était certes difficile de me retrouver soudainement seule dans cette ville qui m’était bien étrangère mais cela m’a permis de rencontrer celui que je considère aujourd’hui comme mon meilleur ami. (Je ne me suis jamais autant lié d’amitié avec un homme. Mes relations avec les hommes avaient toujours été de l’ordre du néant ou strictement romantique auparavant.) Aucun complexe avec lui et il sait tout de moi, tout comme je sais tout de lui. La rencontre avait été gênante (un blind date qui ne s’était pas très bien déroulé) et nous en rigolons bien aujourd’hui.

Sixième leçon : Après plusieurs rencontres qui n’avaient rien donné, j’avais fini par rencontrer un autre homme avec qui la relation devint très vite sérieuse. Après une année de relation, nous avons très vite emménagé ensemble - du moins, j’emménageais chez lui – tant notre couple semblait bien tenir la route. Et c’est à partir de ce moment-là que tout se détériora. Nous nous aimions, le problème n’était pas là. Seulement… Il a commencé à se montrer de plus en plus jaloux. Et possessif. Au point que cela causait problème lorsque je ne rentrais pas de mes heures de garde pour des heures supplémentaires ou que je passais du temps avec mon meilleur ami avec qui il n’y avait jamais eu aucun attrait romantique pourtant. Et surtout au point qu’il se mit à me battre. Au départ ce n’avait été qu’une gifle. « Cela peut arriver sur le coup de colère, il ne pensait pas à mal. » me répétai-je. Néanmoins, il ne s’était pas arrêté à là. Il ne me traitait ni plus ni moins qu’une machine défectueuse à laquelle on mettrait des coups pour qu’elle fonctionne bien de nouveau… J’ai cru que parce qu’il m’aimait il finirait par comprendre ce qu’il me faisait vivre. Ce ne fut pas le cas. Si cela n’avait pas été cette bonne collègue pour s’apercevoir de mes hématomes et me sortir de ce cercle vicieux par sa précieuse aide, peut-être encore aujourd’hui aurais-je été sous le joug de mon violent concubin… La leçon à tirer de tout ça : parfois il est préférable de penser à soi avant l’autre. Je pensais pouvoir le changer mais j’étais passé à côté du plus important, c’est-à-dire me mettre hors de danger.

Auparavant, j’étais déjà très timide et réservée mais après cette triste expérience j’ai fini par complètement m’enfermer dans ma bulle. Ma vie sociale ne se limitait plus qu’à des échanges purement professionnels avec mes collègues de l’hôpital, des brefs bonjours à l’égard de mes nouveaux voisins (puisque de toute évidence j’avais en déménagé) et les rares dîners que je partageais avec mon meilleur ami car nos emplois du temps n’ont jamais été et ne sont pas compatibles. Et j’oubliais les conversations vidéos avec ma famille. Sinon je restais enfermée chez, à dormir ou cuisiner la plupart du temps ou j’enchaînais les gardes à l’hôpital…

∂∂∂∂∂∂

… Ainsi j’étais sûre de tenir la promesse que je m’étais faite secrètement. Bien que d’un naturel romantique, j’avais définitivement fait une croix sur l’amour, sur les hommes. Je ne pouvais tout simplement plus leur accorder ma confiance. En fait, c’était à peine si je leur parlais, j’étais beaucoup trop mal à l’aise. Mes collègues de la gente masculine l’avait sûrement remarqué tellement il était évident que je les évitais. Du moins plus que je ne le faisais déjà auparavant pour être honnête... Pourtant... j'ai fini par tomber dans le piège encore une fois malgré toutes mes craintes. Laissez-moi vous expliquer.
Suite à la rupture nécessaire et vitale avec mon violent compagnon, j'avais donc déménagé comme je l'avais déjà expliqué. Dans un loft tout à fait cozy malgré sa location au centre-ville. L'année suivant alors que j'étais maintenant parfaitement intégrée à mes nouveaux voisins même si je ne les fréquentais pas vraiment non plus, un nouvel arrivant a emménagé dans l'appartement à côté du mien. Un vrai goujat avec qui je ne m'entendais pas du tout et avec qui j'avais très souvent des rencontres plutôt houleuses. Arrogant et sûre de lui, ce riche vantard me provoquait constamment et m'obligeait à me défendre. Nous étions le sujet préféré des ragots de l'immeuble, il me semblait bien. Pourtant malgré la haine apparente, j'étais face à un problème de taille : cet homme m'attirait. (Et je ne me l'avouais même pas à l'époque.) Et il le savait malheureusement, il utilisait ceci contre moi même. De là a commencé une relation peu conventionnelle. Mais je n'ai pas été la seule à tomber dans le piège dans ce que je croyais n'être qu'une attirance purement physique (et sexuelle...). Et une rencontre au hasard dans un bar - alors que les chances que j'en fréquente était quasi nulle - et un verre de trop - en sachant que je ne tiens pas du tout l'alcool alors ça n'était que le deuxième en réalité - et j'avais comme qui dirait fini par l'embrasser dans la soirée. A partir de là a commencé une histoire d'amour. La plus belle que je n'ai jamais eu. Cet homme finit par s'avérer être une personne sensible, aimante et généreuse. Tout comme moi son passé lui avait laissé quelques blessures et nous apprenions peu à peu ce qu'il en était au fil des semaines, au fil des mois. Pendant ce temps, je l'avais déjà présenté à ma famille lors des fêtes de fin d'année : ma mère était complètement tombée sous le charme comme je l'avais prévu. J'avais du convaincre mon meilleur ami de l'accepter aussi, il fallait dire qu'ils ne s'entendaient pas vraiment en raison du comportement que mon voisin et petit-ami avait eu tout d'abord avec moi. Tout se passait très bien. Seulement il y a un mais...

∂∂∂∂∂∂

Mais la vie est faite de hauts et de bas, comme dans les montagnes russes la montée peut parfois être impressionnante mais la descente l'est tout autant juste après...
Avec cette nouvelle relation, l'osmose était telle que j'avais enfin fait la paix avec mon passé. Certes mes blessures ne pourraient jamais être totalement guéries et je porterais à tout jamais les cicatrices dans mon cœur. Cependant, mon nouveau compagnon de vie m'avait aidé à surmonter mes peurs, il me rendait aussi plus confiante, peut-être même plus forte. Nous étions tellement différents mais nous étions bénéfiques l'un pour l'autre, nous ne pouvions que devenir de meilleures personnes. Dans le silence peut-être, et pas à pas surtout, nous envisagions même un avenir. Un avenir qui en une fraction de seconde s'envola pour toujours lorsque mon petit-ami fut brutalement tué, d'un simple coup de fou, car le passé m'avait enfin rattrapé...
Ce violent ex-petit-ami m'avait retrouvé, je n'avais pas pu me cacher de lui parmi les millions d'habitants que comptait la ville de San Francisco. Et il était venu pour moi, m'avait suivi jusque chez moi, avait tenté de me récupérer. Mais on a tenté de me sauver, de me protéger. Et mon protecteur et amant en paya de sa propre vie pour le faire.

∂∂∂∂∂∂

Depuis, j’ai perdu goût à la vie. Encore plus que par le passé, je m’étais enfermé dans mon propre monde, plus rien ne m’intéressait. Ma grande passion qu’était la cuisine n’était plus qu’une perte de temps. Ce travail que j’aimais tant n’était plus qu’un moyen de subsister financièrement. Mon meilleur ami que je ne manquais de visiter dès que j’en avais la possibilité ne me voyait plus à moins de s’imposer. A vrai dire j’avais même pensé quitter San Francisco et rentrer en Angleterre auprès de ma famille. Mais je ne voulais pas me rapprocher de nouveau d’eux si c’était pour les perdre eux aussi. Car c’est ce qu’il arriverait inévitablement. Parce que je n’avais pas droit au bonheur. Je ne devais pas le mériter. Ma vie était ainsi décidée, je n’en ai jamais été aussi persuadée.
Pendant un temps j’ai vu un psy. Que m’avait recommandé mon meilleur ami. Je n’en avais personnellement pas envie mais j’avais fini par céder tellement ce dernier avait insisté. Malgré tout, j’ai très régulièrement suivi des séances, ces séances étant le seul moment où j’acceptais de parler de ce qui s’était passé et de ce que je ressentais après tout ça. Seulement, après quelques mois je ne me sentais pas forcément mieux. Alors que j’avais même déménagé – une fois encore – pour ne plus vivre parmi les merveilleux souvenirs à tout jamais marquant les lieux… Rien n’y changeait.
C’est alors qu’un jour, j’entendis une collègue parler de se porter volontaire pour Médecins sans frontières. Je n’y avais pas vraiment prêté attention, il ne s’agissait rien de plus qu’une chose que j’avais entendu par mégarde et qui ne me regardait pas. Mais cherchant un moyen de tout oublier, j’avais fini un jour par réaliser que peut-être c’était ce dont j’avais besoin. J’ai fini par me porter volontaire et bien vite je m’envolais pour l’Afrique, laissant tout derrière moi sans regret...

Un an s’est passé depuis mon départ, et je suis maintenant de retour à San Francisco. Et j’aurais voulu affirmer ne plus être la même, ce serait vous mentir. La seule chose qui avait changé était peut-être que je savais ne pas être le plus malheureuse en ce monde. Pour autant, pourquoi n’arrive-je donc pas à me débarrasser de ma souffrance et de mon cœur brisé ? Et rentrer à San Francisco n’aide en rien… Tant de souvenirs, bons comme mauvais, qui de plus en plus chaque jour ne faisaient qu’accroître ma nostalgie et ma tristesse.



Revenir en haut Aller en bas
https://tearsofjoy.forumactif.com/t2174-giselle-loving-can-hurt
 
giselle ♢ the past is never dead
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» a ghost from the past (ft. théodore)
» kaleidoscope - giselle
» giselle. what'd i miss ?
» téléphone de giselle davenport
» The French Class {ft. Giselle

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
TEARS OF JOY  ::  :: first day of school :: zero to hero-
Sauter vers: