N'hésitez pas à soutenir le forum ici et . ♡
Rejoignez-nous sur le discord du forum juste ici. ♡
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Prom night eight years later {ft. Daphné

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Anonymous

Invité
Invité

some info
and more
Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Prom night eight years later {ft. Daphné   Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 EmptyVen 23 Déc - 16:46

Ne compter sur personne ou du moins dépendre le moins des autres étaient deux choses avec lesquelles elle avait évolué. Non pas à cause d'une absence de stabilité familiale, ses parents étaient toujours en couple, elle avait des frères, mais parce que la vie ou plutôt les expériences qu'elle avait vécu l'avait convaincu qu'il ne faut pas compter sur les autres. Soit ils ne tiennent pas leur langue quand il faut, soit ils ne sont pas là quand on en auraient besoin, ils ne savent pas décoder vos regards, ils vous laissent tomber, ils vous ridiculisent. Bref, tout un tas de raison pour compter que sur elle-même, une raison dû à un amoncellement de divers événements pouvant paraître insignifiants mais qui regroupés justifie sa méfiance vis à vis des autres. Pourtant, Théo faisait parti de ces « autres » et d'une catégorie toute particulière dont il était peut être le seul élément, une catégorie à laquelle l'idée même de pouvoir recevoir de l'aide semblait une idiotie, inutile de le penser, ça n'arriverait jamais. C’était presque même une non-catégorie, pourtant il était là, il restait là, auprès d'elle. Elle, qui ne pouvait pas s'empêcher de s'excuser pour le dérangement occasionné. C'est assez ironique comme situation. Et au lieu de retourner les mots contre elle, il reste là. La haine se serait-elle évaporée pour laisser place à ce qu'ils se sont toujours cachés au fond d'eux ?


Elle sourit faiblement quand il lui expliqua qu'il était inutile de s'excuser, que ce n'était pas sa faute. Oh oui ce n'était pas sa faute, parfois elle en doutait, et se disait que peut être elle avait fait quelque chose de mal pour se retrouver avec une tumeur, peut être trop manger de sucre, pas fait assez de sport. Pourtant, ce n'était pas de sa faute. Pour sa question elle hocha la tête, il prenait soin d'elle, s'en préoccupait, c'était nouveau. En tout cas ce qui était nouveau c'est que c'était que ça soit positif, qu'il fasse attention à sa situation, à son bien être et non pas mobiliser son attention pour lancer des pics. Et à la différences des situations habituelles, il semblait mal à l'aise, peut être perturbé par la situation, Daphné de son côté n'avait pas l'esprit à ça, préférant se concentrer sur l'idée que ça irait mieux et que, même si elle ne crierait pas sur les toits elle était contente qu'il soit là. Pas prête à le crier sur les toits, mais prête à lui demander de rester, ce n'est pas rien ! De même que sa réponse à lui, à nouveau il semblait, comment dire ? Déstabilisé,, un peu perdu dans ses mots, une nouveauté pour Mr maîtrise complète des apparence. Daphné était douée pour ça aussi, mais la situation semblait les avoir désarmé tous les deux. Elle faillit dire « un complet salop, mais un riche complet salop » mais rien ne sortie, les mots se mélangeant dans son esprit et puis peut être aussi l'instinct qu'il était inutile d'en rajouter une couche.


Et c'est alors qu'elle refermait les yeux que le contact se rompit, surprise elle le regarda sans dire mot, attendant la suite. Une suite qu'elle valida par un hochement de tête, intérieurement déçue, elle baissa les yeux avant de les refermer idiote ! Idiote! Sérieux ma vieille tu voulais qu'il te prennes dans ses bras, ça tournes pas rond chez toi. Bougeant au ralenti elle se tourna légèrement pour s'installer sur le côté, attrapant au passage un coussin autour duquel elle entoura ses bras. Et comme pour chasser ses pensées elle ferma ses yeux encore plus fort, ce qui ne fit que créer de la douleur. Essayant de se détendre elle tenta de se concentrer sur autre chose, autre chose que ce désir stupide qu'il vienne à coté d'elle et que cette foutue douleur. Alors elle se mit à compter, parfois son esprit s’égarer, mais elle tentait de toujours revenir à son énumération, se rendant compte qu'on pouvait penser presque à deux choses en même temps, perdant à plusieurs reprises le dernier chiffre. Quelque part entre 182 et 190 elle s’endorme, laissant son corps s'enfoncer un peu plus dans le matelas, ses bras libérèrent le coussin.

****

Ses yeux papillonnèrent alors qu'il fermait les rideaux, les entrouvrant légèrement elle décida de les refermer, encore à moitié endormie, elle capta quand même les mouvement du jeune homme, on aurait presque pu voir un petit sourire apparaître su son visage, involontaire mais quand même là. Sentir un corps, sentir son corps, se rapprocher du sien la réconforta, elle n'était plus seule, en plus il prenait soin d'elle en remettant en place son peignoir. Quelques secondes plus tard elle se rendormit, se rapprochant un peu plus de lui avant de sombrer.


Le réveil fut bien moins agréable, c'est une douleur à l’œil qui l'extirpa de cette douce sieste. Ouvrant les yeux elle se figea en le voyant, en le voyant d'aussi près. Figée, elle sembla stupéfaite par la situation pendant plusieurs secondes. Ce n'était pas désagréable, loin de là, mais c'était... c'était bizarre. La douleur passa au second plan et ce fut à son tour d'être distante, de ne pas savoir quoi faire, de vouloir se cacher. Elle regarda sa main enlacée dans la sienne, bougeant légèrement la tête pour mieux voir ça, comme si elle n'était pas sûre que ça soit réelle, elle referma les yeux, essayant de retrouver le sommeil, de pouvoir à nouveau ressentir l'apaisement. Et même si elle ne retrouva pas Morphée, sentir sa présence fut un délice, elle n'était plus seule, mais son esprit prit un malin plaisir à noircir le tableau, à l'interdire de trop profiter ça s'trouve il a envoyé une photos à ses copains, tu crois vraiment qu'il s’intéresse vraiment à toi, il a juste eu pitié de toi. ça virevoltait dans sa tête, ça chahutait et son négativisme prit le dessus. Rouvrant les yeux, elle regarda leur deux mains avant de faire courir son regard sur son buste puis son visage, ça lui faisait quelque chose, quoi exactement ? Elle ne serait le dire ou peut être ne voudrait elle pas le dire.


Et puis doucement elle retira sa main de la sienne, et, essayant d'éviter tout mouvement brusque, elle quitta le lit. Ses sensations furent alors en accord avec ses pensées négatives : la fraîcheur de l'air la fit frissonner, l'ombre n'était plus une lumière tamisée mais la couleur de sa stupidité. Bref, tout élément était détourné pour devenir négatif. S'empressant d'entrer dans la salle de bain, elle se passa de l'eau sur le visage pour finir de réveillée la partie encore émue par cet événement ou plutôt la partie qui se ferait un plaisir de lui faire faire demie tour et d'aller se blottir contre lui. Les quelques minutes qui suivirent furent au service d'un débarbouillage sommaire et du rhabillage. Le peignoir à la main, elle caressa quelques instants l'étoffe avant de le reposer sur le crochet qu'il n'aurait jamais dû quitter. Avec lui reposait ce moment, rarissime, où la solitude l'avait quitté et où tout son environnement était moelleux et doux. Rien avoir avec cette robe et ces chaussures à talons qu'elle allait devoir rechausser.


Après avoir regardé la porte de la salle de bain quelques secondes, ponctuant cette observation par de profondes inspirations et expirations elle maudit l'hôtel de ne pas avoir fait une deuxième porte qui aurait donné accès au salon, ainsi elle aurait pu s'enfuir. Une dernière grande inspiration puis elle ouvrit la porte, focalisant son regard sur la table de chevet elle faisait comme si le jeune homme n'était pas là, peu importe qu'il soit debout, assis, à l'autre bout de la pièce, elle prit juste en compte qu'au vu des bruits il était éveillé. S'approchant de table de chevet elle attrapa son sac pour en sortir un téléphone sur lequel elle pianota et se força à ne regarder que sa et d'une voix détachée elle débita « t'inquiètes pas je n'en parlerais à personne. Personne ne saura et puis, qui ça intéresserait? » un haussement d’épaule plus tard, « ça se trouves on se reverra même pas ? Après tout on a passé des années sans se voir peut être que ca va continuer, peut être qu'on se reverra peut être jamais même. » autre haussement d'épaule. Et là, sorti de nul part, un rire nerveux « ouais ça se trouves on se reverra même pas » un autre bout de son rire. Elle décolla les yeux de son téléphone, le laissant par la même occasion retombé dans son sac, sac qu'elle attrapa avant de faire deux pas, le regard fixé sur la porte. « ce sera la preuve que je ne fais pas de fixette sur toi. Et peut être même que je ne serais même plus qui tu es » nouveau rire nerveux « peut être que la tumeur que j'ai au cerveau aura aspiré tout mes souvenirs. » d'un geste de la tête étrange elle ajouta comme pour rire « bon okay je sais pas que c'est pas exactement comme ça que ça fonctionne, mais on s 'en fou des détails, nan? » et là ce fut enfin le moment où elle le regarda. Se figeant elle se rendit compte qu'elle venait de trop parler, emporter par un moment d'hystérie, de perte de contrôle, de folie ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité

some info
and more
Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Prom night eight years later {ft. Daphné   Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 EmptyMar 27 Déc - 23:57

Prom night
eight years later.
Daphné & Théodore
WE’VE ALL GOT BOTH LIGHT AND DARK INSIDE US. WHAT MATTERS IS THE PART WE CHOOSE TO ACT ON. THAT’S WHO WE REALLY ARE. ▬


Pour la première fois depuis de nombreux mois, le sommeil vint de suite. Ma respiration se décalquant sur la sienne, ma main dans la sienne. Aucun cauchemar ne vint semer la zizanie. Ce fut plutôt réparateur. Je ne sus réellement combien de temps je passais à dormir, mais, dès que j'émergeais gentiment, la place à mes côtés commençait à refroidir, alors que ma main tâtait les draps. J'ouvris les yeux, et effectivement, la place était vide. Plus de Daphné. Prenant appuis sur mes coudes, je me levai, balayant la pièce du regard. A part ses habits, aucune trace d'elle. Nul part. Mon cerveau carbura à plein régime. Ou pouvait-elle être ? Je voyais mal Daphné filer en douce. Ce n'était pas son genre, plutôt le mien, et d'ailleurs, je m'étonnais moi-même d'être encore là. Alors qu'il ne s'était rien passé entre nous. Surtout que, son sac à main était toujours sur la table de chevet, et je voyais vraiment mal une fille partir sans son précieux sac. C'était limite la même chose que Gollum avec son anneau. Soupirant – après tout, j'étais bien sous les couettes – je sortis du lit, enfilant à la va-vite ma chemise, dont je ne pris pas la peine de boutonner entièrement, et remis mon pantalon. C'était une chose de l'allumer, de dormir avec, en sous-vêtement, mais c'était autre chose de se faire surprendre, toujours en sous-vêtement, une fois réveillé. A l'affût, j'entendis des légers bruits venant de la salle de bain. Mystère résolu. En attendant, ne voulant pas la déranger, et encore moins la brusquer, je m'installais sur un rocking chair, dans un coin de la chambre.

Je l'entendis avant de la voir, ses talons claquant sur le carrelage, tout d'abord de la salle de bain, et ensuite sur la moquette de la chambre, ou le son fut étouffé. Dès son retour dans la chambre, elle ne m'adressa même pas un regard, n'étant même pas sûr qu'elle m'avait remarqué. Elle se dirigea vers son sac à main. Qu'est-ce que j'avais dit ? Et sans prévenir, et toujours concentré sur son précieux objet, elle ouvrit la bouche. « T'inquiète pas, je n'en parlerais à personne. Personne ne saura et puis qui ça intéresserait ? » Je restais bouche bée. Je n'avais pas de quoi m'inquiéter, et je n'avais aucune honte. J'imaginais juste la tête de mes amis, s'ils l'apprendraient, et c'était juste ... hilarant. Je dus me mordre la lèvre, refrénant, justement, qu'un rire s'échappe de ma gorge. Si tu savais, pensais-je. Mais j'étais d'accord avec elle sur ce point. Motus et bouche cossue. Cette journée n'avait jamais existé. « Ça se trouve, on ne se reverra même pas ? Après tout, on a passé des années sans se voir, peut-être que ça va continuer. Peut-être qu'on ne se reverra jamais, même ».  Je restais abasourdi, silencieux. Qu'elle mouche l'avait-elle piquée ? Il ne s'était rien passé entre nous. Ce n'était pas comme si nous avions passé la nuit à s'envoyer en l'air comme des bêtes, et qui, dès lendemain, méritait des explications. Il n'y avait rien eu, et voilà qu'elle se comportait comme si. Il devait y avoir anguille sous roche là, et, soudainement, je me sentis mal à l'aise, et le souffle court, comme si, un poignard s'était enfoncé dans ma chair. J'avais envie de crier. De me lever, de la prendre dans les bras, la secouant, et crier.  Et moi ? Tu penses à moi, sale égoïste ? Et si je voulais te revoir, moi ? Mais je n'en fis rien, restant totalement impassible, à ma place. Ne bougeant pas d'un pouce. Encaissant. « Ouais, ça se trouve, on se reverra même pas » Et elle trouvait ça drôle en plus ! Mon sang ne fit qu'un tour et mes doigts se crispèrent dans l'accoudoir du fauteuil. Ça ne tournait réellement pas rond dans sa tête. Et en plus, elle était lâche, n'osant même pas me regarder dans les yeux. La preuve qu'elle n'en pensait pas un mot. Qu'elle devait avoir peur. De quoi? Va savoir. C'était impossible à comprendre une fille. J'avais pourtant essayé plein de fouet, mais dans l'incapacité de trouver une réponse concrète. Sentant qu'elle n'en avait pas fini avec sa tirade, je ravalais ma salive, tout autant que ma fierté, et je la laissais poursuivre, sans l'interrompre. Les explications viendront plus tard. Je n'allais pas la laisser s'en sortir si facilement. « Ça sera la preuve que je ne fais pas de fixette sur toi. Et peut-être même que je ne saurais plus qui tu es » Un nouveau rire. Je me mordis la lèvre. Violemment. « Peut-être que la tumeur que j'ai au cerveau aura aspiré tous mes souvenirs ». Je me figeai. Le froid t’insinuas dans tout mon être. Elle venait de dire quoi là ? Sa tumeur au cerveau ? Je devins livide. Mon visage devait ressembler à celui d'un cadavre. Elle venait de me clouer sur place. Mon cerveau s'était soudainement déconnecté, avant de répéter continuellement le même mot. Tumeur. Au. Cerveau. Ceci expliquait cela. Le reste de sa phrase se perdit quelque part entre nous deux. J'avais beau être là physiquement, mais mentalement, j'étais loin. Très loin. Et elle me regarda enfin.

Ses yeux couleur caramel dans les miens, me firent sortir de ma torpeur. Sur pilote automatique, je me levai, m'approchant d'elle, et ne m'arrêtant à seulement quelques pas d'elle, posant à mon tour mon regard, qui s'était fait froid, dans le sien. « A.quoi.tu.joues, Daphné ? », dis-je, d'une seule traite, serrant les dents. « Normalement, c'est moi qui part en catimini, donnant des excuses rocambolesques, et, laisse-moi douter, mais ce n'est pas ton genre. Ça ne te va pas au teint ». J'avais trouvé la seule solution, chez  moi, pour tout encaisser. Redevenir moi.le connard. Le salop. Le type indifférent. « T'es une très mauvaise actrice. Et je ne sais pas de quoi tu as peur, mais là, tout ce charabia que tu viens de me dire, tu n'en pensais pas un mot. Sinon tu n'aurais, justement, rien dit. Tu essaies de te prouver quoi ? Que t'as passé un mauvais moment ? T'as peur de t'avouer, que oui, peut-être que Théodore Leroy aurait pu changer et que tu as pu passer une agréable soirée en sa compagnie ? C'est pour ça aussi, que tu n'as pas pu me regarder une seule fois dans les yeux ? T'avais trop peur de te rétracter ?  » Une fois parti, c'était impossible de m'arrêter. « Oublie pas que j'aurais pu te laisser croupir dans la salle de bain ». Moi aussi, je pouvais attaquer là ou ça faisait le plus. Et je m'en gênais pas. Envolé le moment serein de tout à l'heure. Je croisais les bras, m'approchant encore plus. « Tout compte fait, ouais. Tu as peut-être raison. Après tout ça, je doute que j'ai encore envie de te revoir. Tu me débectes. J'aurais dû, dès hier soir, te foutre à la porte. Tu n'avais rien à faire ici. Et je crois que, un simple remerciement, d'avoir été là pour toi, serait de rigueur non ? A moins que ça t'écorche la langue ? », ricanais-je. J'avais perdu tout mon sang-froid. Mon contrôle si impeccable. Je m'éloignais ensuite, m'approchant de la porte, que je tins grande ouverte. « Je crois que c'est le moment de partir, maintenant, et pas de retour en arrière possible. Reste avec petite vie fade, et, peut-être, quand tu réaliseras enfin ce que tu te caches à toi-moi, tu t'en mordras les doigts. Le temps sera écoulé ». Un rictus mauvais s'était affiché sur mon visage, avant de reprendre une forme normale, et de murmure. « Désolé pour ta tumeur », même si, concrètement, je n'y étais pour rien. Je n'étais même pas sûr qu'elle l'ai entendu, mais vu l'état actuel des choses, je ne souhaitais qu'une chose. Qu'elle déguerpisse de ma vue. Je savais que, à peine partie, j'allais le regretter, mais j'étais comme ça. Dès que je me sentais blessé, j'attaquais, encore plus.  





© Gasmask
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité

some info
and more
Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Prom night eight years later {ft. Daphné   Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 EmptyJeu 29 Déc - 22:18


Le moment passé dans le lit, l'un contre l'autre, s'était imprimé dans son esprit comme étant sa meilleure sieste depuis... depuis toujours ?  De mémoire de Daphné en tout cas. Un moment calme que sa conscience ne put trop prolongé, préférant casser ce moment quasi magique pour par la suite balancer un tas de paroles à la va-vite, tel un monologue pour limiter toute réponse, amoindrir tout moyen de déstabilisation que pourrait déployer Théodore. Un bon exemple de sa capacité à empêcher son bonheur, on pourrait presque parler d'autodestruction. Et pour mener à bien cette tâche, elle limita tout contact visuel avec lui. Ça fonctionna, le début sembla être bien reçu et le reste aussi, du moins au début puisqu'il n'eut aucune réaction ou plutôt il ne se manifesta pas, la laissant s'enfoncer dans la situation, s'enliser jusqu'à lâcher une bombe ? Ce fut qu'une fois lâché qu'elle quitta son portable des yeux, son  visage exprimait la surprise, elle était désarçonnée par ses propres paroles. Ce qu'elle avait passé tant de temps à cacher à ceux qui l'entourait, à ignorer la réalité elle se retrouvait à la lâcher à Théodore Leroy après avoir cassé un moment de proximité inégalée.


Sa bouche s'entrouvrit, mais seulement des sons sans aucune significations en sortirent. Certains diraient qu'elle est sur le cul, en fait elle est sur rien du tout, ses jambes tremblotantes parvinrent tout de même à la mener jusqu'au lit où elle se laissa tomber. Finalement c'est Théo qui l'a sorti de sa torpeur, levant la tête pour le regarder et de juste entrouvrir la bouche pour laisser échapper de l'air. Ok pour le moment ça allait, ou presque, son ton distant annonçait rien de bon et les faits lui donnèrent raison. C'est étrange car c'est comme si les rôles avaient été inversés, « je... euh... » pas le temps d'en ajouter, pour essayer de  se donner un peu plus de contenance elle s'était levée, mauvaise idée puisqu'il se rapprocha pour s'éloigner et se donner à son tour une contenance qui elle était froide, givrée. Il était redevenu celui du lycée, elle l'avait cherché ? Quand bien même il aurait pu  faire preuve de plus de maturité et l'arrêter, lui dire d'arrêter de dire des conneries.


S'il était revenu au niveau du lycée, s'ils repartaient pour un cycle de pic, il fallait qu'elle se lance aussi dans l'arène. Un instant elle se sentit faiblir, elle aurait bien criée ou plutôt elle se serait bien roulée en boule sous la couette. ne flanches pas, bordel elle ravala la boule dû à la tristesse dans sa gorge et s'éclaircit la voix « et toi alors ? Pourquoi m'avoir laissé rester ? » ça se dit pas ça? il fallait pas faiblir, alors elle s'approcha de lui et « tu le veux ton merci, je te l'ai donné. T'en re-veux une couche : merci, t'es incapables d'aider les gens sans une contre partie » elle agita les bras, énervée « t'as raison, j'aurais mieux fait de pas venir ici et à cette soirée à la con tout cour. Nan, tu sais quoi on aurait même pu faire autre chose, hein ? Nan c'est pas vrai? » elle s'approcha de lui, se collant presque à lui, ses phrases n'avaient pas vraiment de sens, elle posa sa main sur son épaule droite, elle fit descendre sa main le long de son torse avant de se stabiliser sur sa hanche « et puis c'est vrai y a que moi qui me voile la face c'est ça ? Tu ressens rien, rien du tout? » elle se recula, elle était énervée, mais sa colère n'était pas à la hauteur de son expression, comme si une part d'elle était retenue.


«  et en plus d'un merci je valide tes paroles, oui ma vie est minable. » un rire neveux ressorti, le revoilà elle agita les mains et regarda le plafond trois secondes avant de repartir dans un rire nerveux « t'as raison, mes parents se sont battus pour que j'aille dans une foutue école privée où des gosses de riches se pavanent comme si tout leur était dû, félicitation, toi ta vie est génial, t'as quasi rien branlé ou si  » c'était un peu brouillon ça « t'as branlé tout ce qui passais quand t'en avais envie » étrange comme mot dans sa bouche, comme si ce n'était vraiment pas son style « t'as gagné à la roue de la vie, félicitation, tu peux encore plus de délecter de la merde des autres. Et oui ma vie est pourrie, j'ai dû me taper la présence de toi et tout tes potes pour finir par ouvrir une librairie. Oh oui fierté, je suis jeune j'ouvre une librairie avec projet social blablabla » elle faisait la propre critique de sa vie et elle était partie pour se détruire, exprimer la colère qu'elle a pour elle même « t'as raison, j'ai une vie de merde, avec une putain de tumeur et le pire c'est que la seule personne qui le sait s'est toi. » un soupir, un rire nerveux plus loin elle passa la main sur son visage, elle était fatiguée « profites bien de ta vie, des autres » elle ne savait plus quoi dire, c'était le bordel dans sa tête, elle avait envie de le frapper, de crier au lieu de ça elle se traîna jusqu'à la sorti ou plutôt elle fila. Hors de question de passer plus de temps dans cette chambre, quitte à laisser derrière elle son sac à main, tant pis au moins elle avait son  téléphone et de nos jours tout est possible avec un téléphone.


D'un pas pressé elle se positionna devant l’ascenseur frappant le bouton d'appel à plusieurs reprises, elle avait laissé la porte ouverte, elle était partie vite fait, enfin presque puisqu'elle se retrouvait à attendre devant cet ascenseur qui dû subir un nouvel assaut de coup sur le bouton. A défaut de pouvoir taper dans un sac de boxe, dans des coussins elle s'attaquait à ce pauvre bouton tandis qu'une bille translucide dévalait sa joue. « pourquoi je continues, j'devrais me barrer loin, tout arrêter »  ou plutôt tout lâcher, voyager. Elle accueillit le son métallique d'arrivée de l’ascenseur comme une délivrance, s'engouffrant dans l'espace confiné elle s'empressa d'appuyer sur niveau 0. Heureusement il y avait déjà quelqu'un dans l’ascenseur sinon elle serait sans doute acharner à nouveau sur les boutons de la machine ou encore à frapper les parois métallique. Au lieu de ça elle regardait le panneau de boutons, regarder sans regarder, vivre sans vivre. un soupir, elle restait concentrée sur la plaque de métal. Elle pourrait être arrivée à destination qu'elle ne s'en rendrait pas compte, ailleurs et nul part. Au bout d'un moment elle finirait bien par sortir, et déambuler dans les rues à se demander quoi faire.


hj : toutes les suites sont possibles, continuer, arrêter, commencer autre chose
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

some info
and more
Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Prom night eight years later {ft. Daphné   Prom night eight years later {ft. Daphné - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Prom night eight years later {ft. Daphné
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» Give me one night - ft Landon
» trapped in walmart. w/daphné
» Petit cours de cuisine {DAPHNE&TALLULAH}
» Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné
» let’s have fun all the night (miles)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
TEARS OF JOY  :: rps terminés-
Sauter vers: