wish we could turn back time to the good old days | lexie ღ seeley

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“ wish we could turn back time to the good old days „

J'étais tranquillement assise à mon bureau quand mon téléphone sonna. Je regardai avec intérêt le numéro qui s'affichait, mais fus incapable de l'associer à l'une de mes connaissances. C'était très rare que je reçoive un coup de fil au bureau de quelqu'un que je connaissais pas. En plus, il était environs vingt-et-une heures et il n'y avait plus personne ou presque autour de moi. Je décrochais donc de façon dubitative et m'entretins brièvement avec mon interlocuteur. Apparemment, un journaliste un peu insistant avait fini par se faire arrêter pour avoir harcelé la moitié des agents qui sortaient de l'immeuble pour avoir des informations. La personne de garde voulait savoir s'il pouvait le relâcher puisqu'il avait déjà passé quelques heures en cellule et que ça l'avait sûrement calmé. Je lui indiquai donc que je n'étais pas un agent à proprement parler et que je ne savais pas si j'étais réellement habilitée à prendre cette décision. Il m'indiqua que cela importait peu, mais qu'il lui fallait une signature autre que la sienne sur la paperasse. Je décidai donc de me rendre sur place pour voir ce qu'il en était. Au vu de son emploi d'adjectifs masculins pour décrire son pensionnaire, j'étais à peu près convaincue qu'il ne s'agissait pas de Juliet. Et puis, même si mon amie avait le don pour se retrouver dans des situations improbables, elle savait se montrer plus intelligente pour obtenir des informations et elle m'aurait très certainement appelée plutôt que de se jeter sur mes collègues. Il me sembla que l'ascenseur prenait des heures pour arriver à ma destination et le soupir du garde quand les portes s'ouvrirent me confirmèrent qu'il m'avait fallu du temps pour arriver. Il m'indiqua la cellule dans laquelle se trouvait le 'détenu temporaire' et me demanda de signer. Il parut s'agacer quand je lui répondis que je voulais d'abord m'entretenir avec la personne en question avant de prendre une décision, mais il fini par me laisser faire. Je me dirigeai donc vers la cellule mentionnée auparavant et j'y trouvai un homme étendu sur le banc. « C'est bon, ce petit séjour vous a calmé ? Je peux vous laisser rentrer chez vous ou on vous garde jusqu'à demain ? » Lorsqu'il se redressa et que je reconnus son visage, je ne pus cacher mon étonnement. Il ne s'agissait clairement pas de Juliet, mais ce n'était pas non plus un inconnu qui se trouvait face à moi. J'avais non seulement eu droit à mon coup d'un soir comme collègue, mais maintenant je croisais mon blind-date catastrophique dans une cellule de mon travail.. décidément, la vie était pleine de surprises. Je tentais de garder le contrôle de la situation, tout en étant complètement prise par l'étonnement. « Bonjour Seeley... »

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Wish we could turn back time to the good old days

Le temps s’écoulait à une vitesse infernale, c’était du moins l’impression que j’avais. Assis sur une couchette inconfortable au possible, je tenais mon visage entre mes mains, me repassant le film de la journée, et surtout, savoir comment j’avais pu atterrir en ces lieux. La journée avait commencé tranquillement. Le train-train quotidien. C’était au moment de revenir de la pause déjeunée que les choses s’étaient corsées. Comme à mon habitude, je devais longer le commissariat de police pour me rendre à mon bureau, et c’est à quelques mètres de celui-ci, que je vis une cohorte de journalistes postés devant. Surpris, je m’avançais vers eux, curieux de savoir quelle était la raison de tout ce vacarme. Encore maintenant, je ne pourrais pas le dire. Je n’ai pas eu le temps d’en apprendre plus. Il ne fallut que quelques secondes pour qu’un agent de la police se précipite vers moi, et me menotte, comme un criminel. Sans dire un mot. Ne voulant pas me laisser faire, je lui ai bien fait comprendre le fond de ma pensée. C’était de l’abus de pouvoir. Je n’avais rien fait, ou juste essayé de savoir ce qu’il se passait réellement, et voilà que je me faisais arrêté. Si j’avais réfléchi plus longuement, j’aurais mieux fait de me taire. N’ayant aucune charge valable contre moi, j’aurais été libéré dans les minutes qui suivaient. Mais non. Il avait fallu que j’ouvre ma grande gueule et c’était avec une joie feinte qu’il décida de me cloitrer au trou pour outrage à agent. Connard. Depuis, j’avais l’impression d’être un lion en cage, tournant en rond. A chaque fois que je posais une question, personne ne me répondit. Jubilant intérieurement d’avoir enfin mis un journaliste sous les verrous. Je servirais certainement d’exemple. Dans ce lieu, je n’avais aucune notion du temps, d’autres agents m’ayant pris mon téléphone portable ainsi que ma montre. D’ailleurs, maintenant que j’y pensais, il ne m’avait même pas proposé un avocat. Chose que j’aurais refusé. Je n’en avais de toute façon pas, et un commis d’office, non merci. Ils ne valaient rien.

Soupirant, complètement perdu, j’entendis des pas se rapprocher, avant qu’une voix féminine ne s’élève et résonne contre les murs. J’étais sur le point de répondre d’une façon acerbe quand quelque chose me retint de le faire. Cette voix m’était familière et je plongeais dans mes souvenirs pour retrouver le moment où je l’avais déjà entendue. J’avais finalement opté pour une position couchée, même si mon dos allait en pâtir par la suite, et je me tournais lentement vers elle. Peut-être que le fait de la voir, les souvenirs allaient ressurgir. Elle réagit avant moi, et la soirée en question refit surface dans ma tête. « … Lexie ». Ma voix me sembla pâteuse. Je secouais la tête, plus pour moi-même, en cliquant des yeux plusieurs fois. Décidément, je ne savais pas ce que j’avais fait pour mériter tout cela, mais le destin avait décidé de s’acharner sur moi. Une rencontre étrange, il y a de ça quelques semaines, dont je ne savais plus trop ou j’en étais, le retour de ma femme, ici à Seattle, après cinq ans d’absence de ma part, et voilà que je maintenant je me retrouvais dans une cellule de garde à vue, devant un agent que je connaissais, pour avoir dû passer une soirée blind-date avec elle. Si, j’avais pris le temps de plus la connaître, plutôt que de râler dans mon coin, j’aurais certainement appris quel métier elle exerçait. La situation était plutôt cocasse. Je déglutis, et je répondis à sas première tirade. « Oui, ce petit séjour m’a bien calmé … », alors que tout mon corps disait que non. Je bouillonnais de l’intérieur. Il m’avait encore plus énervé, alors que pour une fois, je n’y étais pour rien. Je m’avançais vers elle, passant mes mains derrière les barreaux. « Laisse-moi sortir s’il-te-plaît. J’étouffe ici, et je vais devenir fou. Surtout que … » Je ne finis pas ma phrase. Valait mieux que je n’en dise le moins possible. Si elle voulait des explications, elles attendraient plus tard, une fois que je serais dehors de ce trou. Je la regardais, prenant un air de chien battu.

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J'avais toujours apprécié travailler pour le fbi. Je ne me considérais absolument pas comme un agent pour autant. Je n'avais ni l'entraînement nécessaire, ni la volonté de courir après des criminels.. Pour être tout à fait honnête, je n'avais pas la volonté de courir du tout et les tests physiques pour être agent étaient clairement hors de ma portée. Heureusement que je n'avais pas besoin de ça pour collaborer avec eux. Ce jour-là, cependant, je n'appréciai pas particulièrement de me trouver dans ces bureaux. Quand j'avais découvert que le garçon qui m'avait délivrée de mon blind-date catastrophique et que j'avais espéré ne jamais recroiser de ma vie était mon nouveau partenaire, j'avais eu de la peine à le digérer. Après une longue discussion avec ma soeur tout en mangeant un bon petit plat, j'avais fini par relativiser en me disant que ce n'était pas si grave que ça et qu'un petit malheur de temps en temps n'allait pas causer ma mort. Pourtant, maintenant que je me retrouvais face à face avec le-dit blind-date catastrophique, j'avais beaucoup plus de peine à dédramatiser. Bien sûr qu'un petit malheur ne me tuerait pas, mais là c'était deux malheurs.. et cumulés ils n'étaient pas si petits que ça. J'étais étonnée par le sang-froid dont j'arrivais à faire preuve alors que je paniquais intérieurement. J'espérai que mon ton ne trahissait pas trop mon insécurité lorsque je le saluai. Il me répondit et je contemplai durant quelques instants l'idée de le laisser croupir en cellule durant toute la soirée pour ne pas avoir à communiquer avec lui et pouvoir lui retourner la pareille pour la soirée qu'il avait passée en ma compagnie à se plaindre de tout et de rien sans même se soucier de moi. Mon éthique professionnelle m'empêchant de faire cela, je restai sur place tandis qu'il me demandait de le sortir de là. Il essaya de me convaincre en me disant qu'il étouffait et qu'il devenait fou, mais j'avais déjà pris ma décision de toute façon. Je préférais le relâcher et me débarrasser de lui plutôt que de devoir expliquer à mes supérieurs demain matin pourquoi j'avais jugé opportun de lui faire passer la nuit en cellule sans raison particulière. « Déstresse, c'est bon. » Je fis signe au garde pour qu'il revienne avec la paperasse et signai son formulaire. « Monsieur a compris la leçon, on peut le laisser partir. » annonçai-je à moitié au garde, à moité à Seeley. Je ne pus m'empêcher d'ajouter à l'attention du détenu temporaire « Faudra quand même que tu m'expliques ce que tu as fait pour que je me retrouve à te libérer de prison à cette heure-ci. » On ne devenait pas un employé du fbi sans avoir une certaine quantité de curiosité. Et puis, suivant comment je pourrais rire de la situation et c'est lui qui passerait un mauvais quart d'heure.

HJ:

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Avec impatience, je suivis du regard le garde qui s’approchait lentement, trop lentement, de Lexie, un formulaire à la main, qu’elle signa droit derrière. Allez, accélère le mouvement, merde ! Puis, après ce qui me sembla durer une éternité, les clés s’enfoncèrent dans la serrure, et un déclic ouvrit la porte. Je pliais mes jambes, pour les dégourdir, et je sortis de la petite cellule, qui sentait le moisi, passant un coup de main sur ma veste, pour l’épousseter. Dès que je serais chez moi, c’était passage obligatoire sous la douche. Le garde se trouvant toujours à nos côtés, je me penchais légèrement vers la jeune femme, lui chuchotant à l’oreille. « Merci ». Et je le pensais vraiment. Dès que je l’avais vu arriver, mon ventre s’était contracté. J’avais tellement connu dans ma vie des femmes rancunières, que j’étais presque sûr et certain qu’elle allait laisser me croupir là, juste par vengeance, après la soirée horrible que je lui avais fait passer. Je me redressais, plantant mon regard dans le sien, hochant la tête. « Je dois faire une déposition ? Ce n’est pas que je n’ai pas réellement le temps, mais disons que … je t’ai déjà dérangée pour rien, je ne vais pas te retenir plus longtemps. Tu as certainement un autre programme plus intéressant qui t'attend ». Oui, bon. J’avais juste hâte de partir, ou du moins, de sortir de ce satané bâtiment. Ce qui était sûr, c’est que, pendant quelques temps, j’allais l’éviter comme la peste.

Le temps de monter les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée, et bientôt à l’air libre, je gardais mon silence. Attendant la suite. Après tout, ce n’était pas à moi de choisir ce que je devais faire ou non. Si ça ne tenait qu’à moi, c’était direction maison, mais je voulais éviter d’empirer mon cas. Je m’arrêtais, me postant devant Lexie, l’interrogeant du regard. Sans vraiment m’en rendre compte, je posais ma main sur son épaule. « Encore merci ». Fallait que j’arrête, je devenais trop sentimental. Ce n’était pas mon genre de m’excuser à tout va. Je pris une grande inspiration pendant que ma main rejoignit ma poche de pantalon. Vide. « Euh … C’est possible de récupérer mes affaires ? » L’envie de nicotine s’était fait ressentir de plus en plus au fil du temps, et maintenant que la sortie n’était pas loin, ça en devenait insupportable. Je fixais à nouveau la jeune femme, souriant timidement. « Je ne sais pas comment se déroulent vos procédures, mais est-ce ça te dirait que je t’offre un verre ? Un café, n’importe quoi ? Je crois que je te dois bien ça », fis-je en référence à la soirée désastreuse de l’autre jour ainsi que de son sauvetage. « Et je te dirais tout ce que tu voudras savoir[/color] ». J’haussais les épaules. « Si vraiment il faut rester ici, je resterais. C’est toi qui voit, et le café sera pour une prochaine fois, si tu veux bien ».

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Lorsque Seeley me chuchota merci à l'oreille en sortant de la cellule, je me sentis soudain bizarre. Mais qu'est-ce que j'avais fait ? Était-ce bien raisonnable de le laisser sortir alors que je ne le connaissais pas. Il semblait être un journaliste selon les informations que m'avait donné le garde et cela concordait avec ce dont je me rappelais de notre rendez-vous désastreux. Concrètement, je ne pensais pas qu'un journaliste avait sa place pour la nuit en cellule, mais je ne savais pas pourquoi il s'était fait arrêter. Surtout que nous n'étions pas dans un poste de police, nous étions au fbi... Quoi qu'avec le nombre de collègue suspicieux que j'avais, il s'était peut-être fait arrêté parce que sa barbe était mal rasée ou qu'il avait serré la main de quelqu'un trop fort. Quoi qu'il en soit, je me réjouissais d'éclaircir ce mystère pour m'assurer que je n'avais pas fait d'erreur en signant ce maudit formulaire. Il me demanda ensuite s'il devait faire une déposition. Je n'en avais sincèrement pas la moindre idée, mais puisque le garde ne me l'avais pas mentionné alors que je lui avais expliqué au téléphone que je n'étais pas un agent, mais une criminologue, je décidai que cela ne devait pas être crucial. « Pas pour cette fois. » Je choisis de ne pas réagir au reste de ses propos. Au stade où nous en étions, je n'allais clairement pas retourner à mon bureau pour travailler et je m'apprêtais simplement à rentrer chez moi. Et puis, les cellules étaient presque à côté de la sortie donc je n'avais pas perdu tellement de temps. Néanmoins c'était très agréable de le voir mal à l'aise et désolé, donc je ne comptais pas le 'libérer' aussi facilement. Je marchai jusqu'au rez-de-chaussée avec lui et il me remercia encore une fois. « Ouais, ouais. » Lorsqu'il me demanda ses affaires, je réalisai que le sac que le garde m'avait donné au moment de sortir contenait les effets personnels de Seeley. Le malaise était tel que j'avais stupidement pris le sac sans réfléchir et que je l'avais gardé dans la main le temps de sortir de l'immeuble. Je tendis le sac à Seeley sans même regarder ce qu'il contenait. « Voilà monsieur. J'te laisse vérifier... et si il n'y a pas tout tu peux toujours te plaindre à mes collègues, mais ça risque de te coûter un autre petit séjour en cellule s'ils sont de mauvaise. » Certains de mes collègues n'étaient pas connus pour leur amabilité et leur contact facile, surtout ceux qui bossaient à l'accueil et qui devaient faire face aux nombreux plaintifs qui ne comprenaient pas que le bureau du fbi n'était pas un simple commissariat de police. Seeley me proposa ensuite un verre et des explications. Je n'étais pas particulièrement tentée par le verre, mais je ne savais toujours pas ce qui avait occasionné son emprisonnement et cela m'embêtait un peu. J'avais de la peine à me décider, mais ma curiosité prit le dessus et je finis par accepter son offre. « Allons boire ce verre, mais tu paies et tu parles sinon je te remets en cellule pour la nuit. » lui répondis-je avec un clin d'oeil. Après tout ce n'était pas parce que notre blind-date avait été cauchemardesque que cette soirée le serait.

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Dès qu’elle me tendit le sac plastique contenant toutes mes affaires personnes, je lui pris des mains, et je vérifiais sommairement que tout était encore là. Mon téléphone portable retourna à sa place, dans la poche de mon jeans, mon paquet de cigarette et mon briquet dans celle de ma veste, et je remis ma montre en place, n’oubliant pas aussi mon porte-monnaie. Le reste pouvait bien attendre. Impatient de sortir, je jetais des coups d’œil discret dehors, à seulement quelques mètres de nous, ne l’écoutant qu’à moitié. Je reportais ensuite mon regard sur elle, hochant la tête. « Ça m’a l’air tout bon. Et non, c’est bon. Je crois que j’ai appris la leçon, et effectivement, tes collègues ne sont pas tous commode ». Mon regard se rembrunit, rien que d’y repenser. Outrage à agent, comment il pouvait ? Soupirant, je chassais ses pensées de ma tête. Maintenant que j’avais été libéré, il était préférable que j’oublie toute cette histoire. Du moins pour le moment, étant donné que j’avais promis des explications à Lexie, mais après, je ne voulais plus en entendre parler. J’attendis un moment sa réponse, qui tarda à venir, la voyant réfléchir, avant qu’elle n’accepte. Je lui souris, et je me préparais mentalement à la soirée à venir. En espérant que, pour une fois, tout se passe bien. Il y a quelques semaines de cela, j’avais déjà gâché une journée, me comportant un peu trop brutalement avec une jeune femme avec qui j’avais fait la connaissance la veille et je me demandais toujours ou cela allait bien nous mener. Je n’aurais pas dû merder à ce point. Mais voilà, ce qui était fait était fait et il ne servait à rien de rabâcher le passé. Et ensuite, ce fameux blind-date, ou des amis m’avaient forcé à aller, soi-disant car j’avais besoin de divertissement et de me changer les idées. Déjà d’un, je n’avais nullement besoin d’eux, et de deux, il y avait un manque de motivation énorme. Je n’avais jamais apprécié ce genre de soirée, ou tout le monde était faux-cul plus qu’autre chose, juste pour se faire bien voir. Ce n’était pas mon genre, et d’ailleurs Lexie en avait fait les frais. J’étais resté moi-même, d’une humeur morose tout du long, jusqu’à quand quelqu’un d’autre est venu à son secours, et où j’ai profité pour m’éclipser. Et dans toute cette histoire, il ne fallait pas oublier que j’étais toujours et encore marié. Bon, certes, des filles, entre temps, je n’en avais connues d’autres, mais ce n’était jamais bien sérieux. Je sortis de ma torpeur, réalisant ou je me trouvais, à nouveau. « Bon, va pour ce café. Chose promise, chose due. Je te le paie. Je te dois bien ça ».

Dès que mes pas franchirent la porte et que je me retrouvais dehors, je sortis mon paquet de cigarette pour m’en allumer une, profitant du trajet jusqu’à un café non loin de là pour siroter ce café, ou autre chose. Volontairement, je pris la direction opposée du bar ou j’avais l’habitude de m’y rendre. Ça grouillait trop de journalistes, et une flic, qui plus est un agent du FBI, n’était pas vraiment admise. Enfin oui, mais fallait qu’elle aime se faire harceler. J’évitais aussi le bar fétiche des flics. J’en avais assez vu comme ça pour ce soir, mieux valait éviter. J’en choisis un autre, un peu plus loin, ou quelques couples étaient déjà posé sur la terrasse. Je tirais une chaise non loin d’eux, et je me posais, attendant que Lexie fasse de même. Attendant le serveur, je pianotais avec mes doigts sur la table. Dès qu’i arriva, je commandais un café, et je verrais plus tard si j’allais changer en court de route. Dès qu’il fut partit, je m’éclaircis la voix, et je posais mon regard dans celui de la jeune brune. « Les explications, alors. Sincèrement, je ne sais pas trop moi-même. J’avais fini ma pause de midi, et sur le chemin du retour, je dois faire un détour par le commissariat. Et là, y avait un ramdam pas possible. C’était rempli de journalistes. Alors … » Ce fut le moment que le serveur choisi pour nous apporter nos boissons, que je remerciai d’un coup de tête. Le café en main, je poursuivis mon discours. « J’étais curieux de savoir ce qui avait provoqué ce brouhaha, et j’avoue, je me suis peut-être un peu trop approché et interpellé la mauvaise personne. Tout ça pour que ça vire au vinaigre et que je me retrouve derrière les barreaux. Satisfaite ? Ou tu t’attendais à quelque chose de plus fascinant ? » Je bus une gorgée de ma boisson, avant de poursuivre, sur ma lancée. « Tant qu’à faire, je voulais aussi m’excuser pour l’autre soir. Je ne suis pas un tel connard normalement ». Il ne fallait juste pas le demander à quelques personnes, qui allaient tout faire pour approuver que j’en étais vraiment un. « Ce n’était pas dirigé contre toi, disons que … je ne voulais pas être à et tu t’es retrouvée au mauvais endroit et au mauvais moment ». Un sourire moqueur vint se dessiner sur mes lèvres. « Oui oui, j’arrête de m’excuser. J’ai juste l’impression d’être une fille, là … et puis, retourner en cellule, dépend les circonstances et avec qui, ne m’auraient pas vraiment dérangé … » » Je faisais référence à ses propos de tout à l’heure, et mon sourire s’agrandit encore plus. Toujours aussi moqueur.

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En entendant Seeley me confirmer qu'il allait me payer un café, je me demandai une fois de plus si j'avais bien raison de l'avoir laissé sortir. Après tout je ne le connaissais pas vraiment, voire même pas du tout. Le seul aperçu auquel j'avais eu droit lors de la soirée que nous avions partiellement passée ensemble me laissait encore un arrière goût amer. Je relativisai en me disant que même s'il ne m'avait pas paru des plus charmants lors de notre premier tête à tête, cela ne faisait pas de lui un criminel. Et puis c'était le garde qui m'avait encouragé à le laisser sortir alors qu'il avait connaissance des raisons de son arrestation, donc ça ne devait pas être pour meurtre que Seeley s'était retrouvé dans cette cellule du fbi. Il mentionna aussi mes collègues et leur manque de , ce qui me poussa à répondre « Allons boire ce verre, mais tu paies et tu parles sinon je te remets en cellule pour la nuit. » Je me décidai donc à suivre mon 'prisonnier' jusqu'au bar de son choix. Je fus soulagée de voir qu'il ne cherchait pas à m'emmener dans le bar repère des journalistes, que tous mes collègues m'avaient recommandé d'éviter à moins de vouloir me faire harceler de questions ou d'être persuadée que personne ne me connaissait, ne serait-ce que de vue. Je ne pus par contre m'empêcher de sourire quand il évita le bar connu pour être fréquenté par les policiers et les agents du fbi. Visiblement son séjour en cellule n'avait pas été très apprécié. Il finit par nous amener vers un bar que je ne connaissais pas très bien quelques rues plus loin. Il s'installa à l'une des tables de la terrasse et je me joignis à lui. Il resta silencieux quelques instants en attendant que le serveur vienne s'occuper de nous. Je me demandais s'il préparait son histoire ou si j'aurai droit à la vérité. Une fois que Seeley eût commandé son café, je demandai un jus de tomate. Je comptais dormir dès que je serais à la maison et la caféine ne faisait pas bon ménage avec mon sommeil. Une fois le serveur parti, Seeley commença son récit qui me semblait un peu confus. Je décidai d'attendre d'avoir eu droit à plus d'informations avant de faire un commentaire. Une fois nos boissons servies, il continua ses explications. « La curiosité est un vilain défaut ma foi... Bah disons que ça aurait pu être plus drôle. Si on t'avait pris pour un meurtrier, un poseur de bombe, ou je ne sais quoi Hihi

» Je fus surprise quand, une fois son histoire terminée, il s'excusa pour notre rendez-vous catastrophique et m'expliqua que c'était une question de timing. Je sentis un sourire en coin se dessiner sur mon visage. Visiblement Seeley n'était pas si horrible que ça. « Heureusement pour toi, la soirée n'a pas été si affreuse après que tu sois parti. » Je n'allais quand même pas le laisser s'en tirer aussi facilement. Et puis, le fait de comparer ses excuses au comportement d'une fille m'avait un peu agacée. Ce n'était pas parce qu'il avait des muscles qu'il ne pouvait pas s'excuser et c'était moi qui avait le pouvoir de l'arrêter.. enfin jusqu'à ce qu'il sache que je n'étais pas un agent... « Si tu continues avec tes remarques machistes, tu vas y retourner, mais seul et pour longtemps. »

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Je regardais d’un œil sceptique le verre que le serveur venait de déposer devant Lexie. Du jus de tomate ? Sérieux ? Y avait encore des gens qui buvaient ce genre de mixture ? A la limite, avec de la Vodka, je pourrais comprendre, mais là … Je secouais la tête pour moi-même, avant de reporter mon attention sur la jeune femme, et de continuer mon récit. Au point où j’en étais, j’essayais de m’accrocher à tout ce que j’avais sous la main, n’aimant pas me dévoiler, mais comme promis, je lui devais des explications. Étonnamment, les mots sortirent tous seuls. A sa remarque, je lui lançais un regard noir. « T’es sérieuse là ? » dis-je sur un ton blasé, avant de sourire légèrement, me grattant la tête. « J’avoue que ça aurait pu être assez drôle, effectivement. Mais ne compte pas pour moi pour que je revienne dans vos locaux ». Pendant ces prochains jours, j’allais faire un autre détour, et éviter de passer devant le bâtiment du FBI. J’en avais déjà fait les frais. Une fois. Pas deux. De temps en temps, je sirotais mon café, qui avait eu le temps de refroidir entre temps. C’était toujours pareil. Soit il était trop chaud, ou alors, cinq minutes plus tard, il était déjà froid. Encore une fois, je m’étais excusé sur mon comportement puéril de la dernière soirée. Je ne savais vraiment pas ce qu’il me prenait ses deniers temps. Moi qui d’habitude était plutôt taciturne, réservé, ne dévoilant rien, voilà qu’en l’espace de quelques jours mes barrières avaient commencé à céder. Tout avait commencé avec Ivy, en lui racontant la vraie raison de ma venue dans son bureau et … Je chassais mes idées d’un revers de la main. Ce n’était pas le moment de repenser à ma femme. Pas maintenant. J’hochais la tête. « Oui, c’est bien ce qu’il me semblait. Je vous ai observé, de temps en temps, quand vous entriez dans mon champ de vision. Au moins une qui s’est éclaté » Je souris sincèrement, peut-être pour la première fois. « Ce qui est sûr, c’est que plus jamais je ne remettrais les pieds dans ces soirées ». Et je le pensais vraiment. Tant pis si je froissais des amis qui y tenaient temps, les prochaines fois, je ne me laisserais pas faire. A sa dernière remarque, je la regardais, étonné, cherchant ce que j’avais dit de mal. Ha oui. Bon, apparemment tout le monde n’avait pas le même humour, et il fallait donc que je marche sur les œufs, que je fasse attention à mes paroles. Il ne manquait plus que ça. « T’es plutôt sérieuse comme fille toi, non ? Je disais juste ça pour détendre l’atmosphère, et rigoler un peu. Rien de plus », je levais les mains au ciel. Comme les footballeurs, quand ils frôlaient un adversaire et qu’ils faisaient comme si rien ne s’était passé. « Ne t’inquiète pas. Vu la soirée désastreuse qu’on a déjà passée ensemble, et ma journée de merde, je ne veux pas me foutre dans la merde encore plus. Tu n’as rien à craindre, et je ne suis pas ce type d’homme ». Le silence s’installe entre nous, l’atmosphère devenant pesante. Ayant fini mon verre, je fis signe au serveur, non loin de nous, de nous rejoindre. « Un whisky, s’il-vous-plaît ». Ce n’était peut-être pas une bonne idée de boire un alcool fort à cette heure-ci, mais je savais que, malgré ma fatigue, que j’allais être dans l’incapacité de dormir, mon cerveau ressassant la journée qui allait gentiment se terminer. Je reposais mon attention sur la jeune femme. « Je t’en offre un autre ? A moins que tu ais un programme plus intéressant qui t’attend » Je lui souris, me retenant de rajouter que je n’étais pas forcément la meilleure compagnie qui suit, surtout pour engager une conversation.

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Seeley n'avait pas l'air d'apprécier que je trouve ce qui lui était arrivé drôle et que j'en fasse une blague. Je le comprenais, mais en même temps c'était trop tentant. Il avait été tellement exécrable lors de notre rendez-vous que je ne pouvais que saisir et apprécier un peu cette possibilité de prendre ma revanche. Visiblement il avait compris que le bureau du fbi n'était pas l'endroit où il fallait se faire remarquer. D'ailleurs, je n'allais pas pouvoir lui en vouloir pendant encore longtemps puisqu'il s'était excusé et je l'avais déjà assez torturé. Il m'indiqua alors qu'il avait vu que je m'étais bien entendue avec mon sauveur. « Ah parce que tu es resté ? J'étais persuadée que tu serais rentré après que je t'aie lâchement abandonné à notre table pour boire des verres avec mon ami. » Oui mon ami. Je ne connaissais pas Nate au moment où il était venu m'aborder, mais puisqu'il avait prétendu me connaître pour nous interrompre et me sauver de mon rendez-vous catastrophique, je n'allais pas révéler la vérité à Seeley. J'avais un peu honte d'avoir tellement peu apprécié mon rendez-vous avec Seeley que je n'avais même pas cherché à savoir s'il était resté dans le bar après mon départ. En temps normal je me serais souciée de ce qu'il faisait, mais après un tel manque de connexion entre nous... Et puis Nate avait tout fait pour que je n'aie pas une minute pour me rappeler que j'étais initialement venue dans le bar avec un autre mec. Je tenais tout de même à préciser quelques détails pour Seeley pour pas qu'il pense que j'agissais toujours comme ça. « Je t'assure que je n'ai pas pour habitude de laisser tomber mon blind date en plein milieu d'un rendez-vous pour boire des verres avec quelqu'un d'autre. Bon je n'ai pas l'habitude des blind-dates du tout, mais en général je n'abandonne pas les gens avec qui je suis supposée passer une soirée. » Il est vrai que même si Seeley ne s'était pas révéler être le prince charmant ce soir-là, je n'étais pas irréprochable non plus. Seeley ne sembla pas comprendre pourquoi sa remarque sur les filles ne m'avait pas plu. Il fallait dire qu'avec les collègues que je fréquentais, être une femme au bureau du fbi n'était pas toujours facile. Surtout quand je renforçai involontairement les stéréotypes avec mon partenaire puisqu'il était les muscles et moi le cerveau. Néanmoins, plutôt que de réaliser l'apport d'une telle combinaison, certains de mes collègues préféraient moquer mon manque de 'muscles'. Le commentaire de Seeley aurait peut-être mieux passé un autre jour, mais là je ne l'avais pas très bien pris et je devais avouer que ma réaction était exagérée. « Oups, à ton tour d'être au mauvais endroit au mauvais moment Wink

» Il se commanda ensuite un whisky et me demanda si je voulais boire encore un jus ou si je devais rentrer. Je pensai à mon lit si confortable qui m'attendait depuis bien trop longtemps à mon goût, puis je répondis. « Je peux pas continuellement fuir au milieu de la soirée. Tu risquerais de mal le prendre à force, non ? »

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La discussion s’était concentrée petit à petit sur le blind-date foireux. D’ailleurs, avant de la voir, j’avais presque oublié l’existence de cette soirée. Tellement de choses s’étaient déroulées entre deux, et même là, encore une fois, je m’étais tout autant comporter comme un con. A croire que j’arrivais à rester moi-même qu’avec mon épouse, que j’avais lâchement abandonné il y a cinq ans. Faire machine arrière était de toute façon exclu, et il fallait que je fasse avec. J’hochais la tête. « Oui. Enfin, disons juste que j’avais encore besoin d’un dernier verre pour la route. Je m’étais juste installé au bar, et en le sirotant, je vous ai juste vu du coin de l’œil. Ne viens pas croire que je suis un voyeur » Manquerait plus que ça ! Et c’était la pure vérité. De là ou je m’étais installé, je pouvais observer une bonne partie de la pièce, donc tout ce qui s’y passait, je ne pouvais pas le louper. J’étais parti juste après mon verre. Avec mon humeur maussade, il ne servait à rien que je reste, et surtout, j’avais quelques comptes à rendre à certains amis. Dont je n’ai plus pris de nouvelles depuis. Je balayais ensuite ses remarques d’un revers de la main. Tout ça faisait partie du passé maintenant, ça ne servait à rien de le remuer. Pour rien surtout. « T’inquiète pas, pas besoin de justifier, tu sais. Et j’avoue que vu mon comportement ce soir-là, j’aurais certainement réagi de la même façon que toi. Et moins subtilement », je lui souris franchement, prenant mon verre et buvant ce qui restait au fond. « Et pareil pour moi. C’était la première fois que j’allais à ce genre de soirée, et je pense que plus jamais je n’y mettrais les pieds. Ce n’était pas mon idée à la base. Des amis m’avaient invité, me cachant la vérité, avant de fuir ou trouver des excuses pour ne pas se pointer. Et me voilà coincé ». Je secouais la tête, levant les yeux au ciel, en repensant à ce qu’ils avaient manigancé. Pour rien. « Selon eux ce n’est pas normal que je ne sois pas déjà marié, ou au moins en couple, et ils se sont dit qu’ils allaient organiser des rencontres. C’est juste affligeant que les gens n’arrivent pas à comprendre que des fois on est bien tout seul, et que ce n’est pas parce qu’on est pas au bras d’une fille qu’on a raté notre vie ». Je ne sais pas pourquoi je parlais de tout ça, surtout en mentant sur certains points, mais je l’avais fait. Peut-être que j’avais tout simplement besoin que ça sorte, que j’exprime ce que j’avais au fond de moi. Pour me libérer, ou que sais-je. La discussion suivit son cours, laissant de côté, pendant un instant, ce sujet. De ma main, je faisais tourner mon verre vide, attendant que le serveur daigne montrer le bout de son nez. A croire qu’ils avaient tendance à oublier qu’ils avaient une terrasse. « Oups, à ton tour d’être au mauvais endroit et au mauvais moment », j’haussais les épaules, lui souriant toujours. « Ce n’est pas grave, et je crois que je vais m’en remettre », lui répondis-je avec un clin d’œil. C’était surtout elle qui avait vécu pire avec moi, je n’avais pas mon mot à dire. Le serveur arriva enfin, et je recommandais un autre verre, demandant à Lexie si elle en voulait un aussi, même si, franchement, j’avais aussi envie de rentrer chez moi, après cette journée de merde, et que je n’étais pas spécialement d’une agréable compagnie. Je secouais la tête, rigolant. « Non, c’est bon. Et si c’est le cas, je ne m’acharnerais plus sur toi, et je serais à quoi m’en tenir. Non sérieusement, tu vis ta vie. Je peux comprendre aussi que t’ai pu avoir une journée difficile. Et au moins, j’espère, j’aurais été plus agréable que la dernière fois ». Je me penchais légèrement en avant, vers elle, alors que le serveur attendait toujours sa réponse, impatient. « Ecoute, ce qu’on peut faire, c’est que je te paie encore un verre, le dernier, et ensuite chacun et libre de ses mouvements, tu en penses quoi ?»

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“ wish we could turn back time to the good old days „

J'avais eu droit à des surprises durant mes années de stages au fbi. Certains des cas sur lesquels j'avais travaillé ou du moins pour lesquels j'avais collaboré avaient contenu des éléments insolites. Néanmoins, je continuais de m'étonner tous les jours des surprises que mon métier me réservais. J'avais été choquée de voir Seeley en cellule ce soir-là, même si mes collègues m'avaient prévenue que je risquais un jour ou l'autre de me retrouver avec une connaissance liée à un cas. Concrètement, je n'avais pas été étonnée de voir quelqu'un que je connaissais derrière les barreaux, puisque j'estimais que certaines de mes connaissances mériteraient une nuit en cellule pour leur comportement (consommation d'alcool au volant, etc.), mais j'avais étonnée de revoir Seeley tout simplement. Après notre rendez-vous cauchemardesque durant lequel nous avions les deux eu des comportements moyennement recommandables, j'avais pensé ne jamais avoir à le revoir... et voilà que je me trouvais sur la terrasse d'un bar en train de boire un verre avec lui. Il m'expliqua qu'il était resté boire un verre après mon départ et que c'était comme ça qu'il avait vu que j'étais restée avec Nate un moment. Il tint à préciser qu'il n'était pas resté pour me voir. « Déjà que je t'ai pris pour un poseur de bombe, si en plus je te prends pour un voyeur... » J'avais décidé qu'il valait mieux rire de cette soirée catastrophique et ne pas chercher plus loin. Et je n'avais aucun problème à le croire lorsqu'il disait qu'il n'était pas resté pour me voir, puisque je ne pensais pas lui avoir donné la moindre raison de le faire ce soir-là en l'abandonnant pour Nate. Il ne me reprocha pas mon comportement et me dit même qu'il aurait peut-être fait pire. « Oh tu sais je pense que si nous n'avions pas été interrompus quand nous l'avons été, je ne serai pas restée bien plus longtemps à te tenir compagnie quand même. Finalement on s'en sort pas trop mal pour deux personnes qui n'aiment pas les blind-dates. Et dis à tes amis que tant que t'es pas marié t'auras pas besoin de te prendre la tête pour un divorce ^^' » J'étais au courant de ce à quoi je me rendais le soir où j'avais rencontré Seeley, mais ses amis l'avaient lâchement piégé et je comprenais d'autant plus sa frustration. Quelle déception pour lui de se retrouver à un rendez-vous alors qu'il n'avait peut-être aucune envie de rencontrer quelqu'un. Il me pardonna ensuite mon petit énervement passager contre son 'machisme' avant de me proposer un verre de plus avant que nous ne repartions chacun de notre côté. « Ça va, tu te rattrapes assez bien ! Et c'est justement après la journée que j'ai eue qu'un petit verre tranquille passe bien. Par contre je prend volontiers un verre de rouge cette fois, si ça t'ennuie pas. » Ça m'aiderait à me remettre de ma journée et à dormir une fois à la maison, si mon sommeil n'était pas assez prononcé – ce dont je doutais très fortement au vu de mon état.

HJ:

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