le spleen n'est plus à la mode. (minh)

si tu étais...
un animal, une biche.
une plante, un lotus.
un élément, l'air.
une saison, l'été.
un pays, le viêtnam.
un plat, un phô vegan.
une boisson, un bubble tea au litchi.
un personnage fictif, moana.
une chanson, the greatest, sia.
un film, your name.
un livre, eat, pray, love, elizabeth gilbert.
une citation, “the moment you doubt whether you can fly, you cease for ever to be able to do it.”, j.m. barrie.
une couleur, le jaune.
une odeur, celle de la plage, un mélange de soleil et d'eau de mer salée.
une vertu, la force d'âme.
un péché capital, la gourmandise.

Quel est ton endroit préféré à San Francisco? sans aucun doute, la plage. le bruit des vagues, la douceur du vent caressant ta peau, le sable glissant entre tes orteils... t'as pas encore trouvé d'endroit en ville qui te fasse te sentir plus vivante, qui te permette de t'évader plus que celui-là.
Quel est ton plus beau souvenir? tous tes voyages sont des souvenirs que tu garderas toujours précieusement dans ton cœur. tu sais que les personnes que tu y as rencontrées ne te quitteront jamais vraiment. mais l'un de tes plus beaux souvenirs prend pourtant racines ici, à san francisco. la naissance de ta première nièce, lacey mae. et ce sentiment de responsabilité que tu n'avais jamais vraiment ressenti qui a suivi.
Où te vois-tu dans 10 ans? tu n'en as aucune idée et tu n'as pas la moindre envie d'y penser. tu vis au jour le jour et cela te convient parfaitement. la seule chose que tu sais, c'est que tu auras alors la quarantaine passée, et ça te fait un peu peur d'y penser.
Quelle est ta routine du matin? une routine, t'en as pas vraiment, si ce n'est celle de quitter ton lit. tu ne fais jamais les choses dans le même ordre mais tu ne peux commencer ta journée sans un bon petit déjeuner, une douche et tes séances de méditation et de yoga.
Que peut-on trouver sur/dans ta table de chevet? le rangement, c'est pas forcément ton fort, alors ta table de chevet se retrouve souvent sans dessus dessous. cependant, il y a certaines choses qu'on peut pratiquement toujours y trouver, en cherchant bien: un livre dont t'as essayé de lire plus de deux chapitres, en vain, une tasse de thé, un baume à lèvres, une crème pour les mains et, parce que t'es quelqu'un de responsable -ou parce que t'essaies d'en donner l'impression- des préservatifs. s'ajoutent à cela tout un tas de choses plus inutiles les unes que les autres.
Quel objet sauverais-tu si un incendie venait à se déclarer chez toi? t'es pas matérialiste alors, en dehors de tes photos de famille et de tes voyages pour lesquelles tu as déjà plusieurs sauvegardes, rien ne te manquerait vraiment. par contre, t'as peur de rien et tu es incapable de rester indifférente à la détresse d'autrui. alors, si un incendie venait à se déclarer dans ton immeuble, après avoir fait sortir ton chat par la fenêtre et t'être assurée qu'il était hors de danger, tu te lancerais probablement au secours de tes voisins.

t'es la cadette de ta fratrie. tu fais partie d'une famille nombreuse, t'as une sœur et trois frères aînés ainsi qu'une ribambelle de neveux et nièces. mais pas d'enfants, ça non. toute ta famille a beau te bassiner dès que possible sur ce point, t'es clairement pas prête à en avoir. t'es même pas prête à avoir une relation sérieuse.
t'as jamais aimé l'école. tu supportes pas l'autorité et t'as toujours eu du mal à t'organiser. alors les profs et les devoirs ont toujours été tes pires cauchemars. pourtant, t'es pas bête, loin de là. tu préfères juste apprendre les choses de la vie en la vivant vraiment, plutôt qu'en restant plongée la tête dans les bouquins.
t'avais pas prévu de faire des études. tu sais que tes parents ont été déçus quand tu leur as annoncé. mais toi, tu voulais voyager. tu voulais voir du monde mais, surtout, tu voulais apporter ton aide là où il y avait besoin. alors t'as rejoint une association qui t'a envoyée en afrique, là où tu as effectué tes premières missions humanitaires.
t'avais à peine dix-neuf ans quand le plus grand drame de ta vie a eu lieu. t'étais à l'autre bout du monde entrain d'aider à construire une école quand on t'a appris que ta meilleure amie était morte. elle était jeune, belle, talentueuse et aimée de tous. elle a laissé une note avant de se suicider. je n'y arrive plus. personne n'a compris. elle s'appelait luna et elle est désormais gravée sur ta peau à jamais.
ta vie a à nouveau basculé il y a près de quatre ans. t'étais encore en voyage quand t'as reçu cet appel de ton plus jeune frère. il faut que tu reviennes à la maison, c'est lacey mae. ton sang n'a fait qu'un tour quand t'as appris que ta nièce était malade. alors t'es rentrée. tu devais être là pour elle, et tu devais être là pour ton frère aîné qui essayait péniblement de faire bonne figure devant sa fille, alors que tu savais parfaitement qu'une partie de lui s'était brisée lorsque le diagnostic était tombé.
tu es restée à san francisco durant les premiers mois du traitement puis tu as recommencé les missions. tu ne pouvais rien faire pour ta nièce, si ce n'est la soutenir, mais tu pouvais faire beaucoup plus pour d'autres gens. cependant, tu n'acceptais que les missions courtes, pour toujours pouvoir revenir rapidement auprès de ta famille. et puis, enfin, la rémission. vous avez tous repris vos vies là où vous les aviez laissées. en paix. jusqu'à il y a six mois. jusqu'à la rechute. depuis, t'es revenue à san francisco pour de bon. t'as peur pour ta nièce, mais tu laisses rien paraître. t'accroches un air sûr de toi sur ton visage à chaque fois que tu la vois. et tu fais tout pour lui donner envie de continuer à se battre, comme elle sait si bien le faire.

ta plus grande passion est sans aucun doute la danse. plus jeune, tu rêvais d'en vivre. tu t'es souvent imaginée sous les projecteurs, à faire vibrer les spectateurs. mais tu t'es rendue compte que t'aurais beau donner du plaisir aux gens, ça ne serait jamais suffisant. tu voulais faire plus, tu voulais donner plus. cependant, cela ne t'a pas empêché d'en faire ton métier, malgré tout.
tu possèdes trois tatouages: le prénom luna suivi d'un point virgule à l'intérieur de ton poignet gauche, la locution latine memento mori sous le sein gauche et, sans doute le plus important, un lotus imbriqué dans un triangle sur le flanc droit. si le premier est un hommage à ta meilleure amie et que le second est devenu ton credo, tu as réalisé le dernier avec ta nièce, à l'occasion de ses dix-huit ans et de ses six mois de rémission.
tu adores les animaux mais t'en avais jamais eu, parce que tu t'es toujours dit que ça te demanderait trop de temps. du temps que tu n'avais pas forcément. jusqu'au jour où t'as entendu des miaulements en rentrant chez toi, il y a un peu plus de trois mois. en t'approchant du local à poubelles de ton immeuble, t'as découvert un chaton maigre et sale recroquevillé dans un coin. il était gris et possédait des yeux d'un bleu captivant. t'as pas compris comment il était arrivé là mais t'as pas cherché longtemps à le savoir. tu l'as ramené chez toi et tu t'en es occupée du mieux que tu pouvais. aujourd'hui, c'est ton bébé et, même si il a tendance à pisser partout, tu l'abandonnerais pour rien au monde.
tes nombreux voyages et ta volonté de pouvoir communiquer avec les gens que tu rencontrais t'ont permis d'accumuler des notions dans diverses langues telles que notamment l'espagnol, le portugais, le français, l'arabe, le swahili, le mandarin, le japonais et le coréen. tu n'es cependant pas restée suffisamment longtemps partout pour ne pas oublier complètement certaines langues. et, évidemment, en plus de l'anglais, tu parles aussi vietnamien.
t'as toujours eu besoin de gribouiller dans un coin des tes feuilles de cours, t'as toujours eu trop de choses en tête et le besoin de les exprimer d'une manière ou d'une autre. le dessin est l'une de tes autres passions, même si peu de gens le savent vraiment. tu possèdes pourtant des dizaines de cahiers regorgeant de croquis réalisés aux quatre coins du monde, tout ce qui attire ton regard y méritant selon toi sa place.
t'as pas la prétention de pouvoir dire que t'es végétarienne mais, depuis une douzaine d'années, t'as considérablement réduit ta consommation de produits animaliers. t'es clairement satisfaite de ce régime et t'es en paix avec toi-même.