Why today ?

Why today ?

La journée s’annonçait plutôt bonne, et ce, malgré une nuit plutôt agitée. Gaspard n’avait pas cessé de cogiter dans son lit durant toute la nuit, pensant à mille et une choses, se posant plusieurs questions l’empêchant ainsi de dormir profondément. Sa venue à San Francisco n’était pas liée à son bon vouloir, bien au contraire, si ça n’avait tenu qu’à lui, il serait resté à New-York afin de continuer la vie qu’il avait commencé à vivre sans sa femme, mais les projets que son père lui avait réservés n’étaient pas vus du même œil. Il se devait de rester ici dans l’espoir de récupérer sa femme qui n’avait pas hésité à demander le divorce suite à son infidélité qu’elle avait découvert en rentrant plus tôt d’un voyage. Depuis ce jour-là, sa vie avait pris un tout autre tournant, il se sentait enfin revivre, il ne se sentait plus enchainé à un mariage rempli de mensonge, il se retrouvait enfin, il redevenait l’homme qu’il avait été auparavant, un homme sans attache, un homme qui aime séduire et profiter de chaque instant et non un homme se pliant en quatre pour faire durer un mariage dont il n’en a pas besoin. Gaspard c’était rendu voir sa femme quelques jour auparavant et n’avait pas pu atteindre son objectif, bien installé dans sa maison de vacances, il ne comptait pas lâcher l’affaire pour autant bien au contraire, de nature persévérant, il allait chaque jour tenter de retrouver la femme qu’il n’aime pas. Ce matin, son réveil n’avait pas été des plus doux, son téléphone ne cessant pas de sonner, il avait dû abréger sa grasse matinée afin de se mettre au travail. Lors de sa venue à San Francisco, il avait pu dénicher quelques clients lui permettant de passer le temps et surtout de penser à autre chose que de sa véritable présence en ville. C’est après quelques rendez-vous qu’il se rendit dans un immeuble résidentiel afin de rencontrer son ultime client de la journée, un jeune homme accusé de viol qui se dit innocent. Gaspard s’en fichait de la vérité, son but étant de défendre et de gagner, il pouvait très bien être l’avocat du diable en personne, il n’en avait rien à faire. Après deux heures passées dans l’appartement du jeune homme, il prit le chemin jusqu’à l’ascenseur, remettant sa veste de costume en place avant de rentrer dans celui-ci ou il tomba face à une jeune femme, séduisante qui plus est. Il lui adressa un sourire plutôt confiant, tout en entrant dans l’ascenseur où il se plaça à côté d’elle. « Bonsoir… » Dit-il par politesse, avant d’observer les boutons de l’ascenseur pour y appuyer afin de se rendre au rez-de-chaussée. Les portes de l’ascenseur se refermant quelques secondes après, il jeta un coup d’œil à son téléphone afin d’envoyer un millième message à sa femme, voulant aller la voir dans la soirée. Il n’eut le temps d’appuyer sur le bouton envoyé qu’il sentit une secousse provenant de l’ascenseur.

Why Today ?

Une musique avait retenti dans tout le petit appartement presque vide. Un son puissant envahissait le studio. Une simple musique de réveil comme elle les aimait. Après s'être réveillée son rituel commença. Se lever, se préparer, aller courir, rentrer, se doucher, manger. Une journée ordinaire dans un monde ordinaire qu'elle imaginait beaucoup plus coloré. La nuit avait été courte avec ces séries en délire qui ne vous permettaient pas de vous coucher avant d'en savoir un peu plus. Et pourtant, ce matin encore elle était debout se rendant à son travail à temps partiel. Une situation assez houleuse et compliquée dans laquelle elle c'était mise seule. C'était sa décision de quitter le pays des caribous et du froid pour rejoindre San Francisco, une ville totalement différente de ce qu'elle connaissait. C'était sa décision de percer ici en tant qu'apprentie tatoueuse en ajoutant à cela un job assez basique à Starbucks. Une chance pour elle qu'elle y soit acceptée avec ses tatouages.
Elle se retrouvait donc à travailler pendant une demie journée. Ses pensées pourtant n'étaient jamais vraiment fixes. Son envie de faire de chaque jour un jour unique ne cessait de la hanter. Que faire aujourd'hui pour rendre ce jour exceptionnel ? Que dessiner pour faire de ce dessin une oeuvre d'art inédite ? Ces questions pouvaient paraître simplet et dérisoire mais pour la blonde c'était une philosophie de vie, un mode de vie. Ne pas être spectateur mais bel et bien acteur était plus important que de savoir si son salaire allait bien être perçu à la fin du mois. Mais un logement ça se paie alors ce boulot c'était une aubaine. Après sa journée fini à servir des cafés en écrivant les noms de chaque personne sur les gobelets, toujours avec une pointe d'originalité rien qu'à elle, elle se dirigea vers le studio qui l'engageait sans lui donner un sous. Bizarre que la joie qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle passait le pas de la porte était toujours aussi grande. Les gens étaient toujours sympas, cool et ne se prenaient pas la tête. Que demander de plus? Après un bon moment sa journée se fini réellement. Rentrant chez elle, elle savait que ses devoirs l'attendaient. Dessiner encore et toujours. Et même après ces longues heures d'entraînements elle avait envie de prendre l'air. Se retrouvant dans l'ascenseur avec cette envie de faire autre chose que s'entraîner à la maison elle appuya sur le bouton rez-de-chaussée et attendit ensuite. C'était sans compter sur l'arrivée d'un homme en costume, dans ce bâtiment, qui prolongea le temps d'attente. "Bonsoir"répondit elle en souriant également avant de faire tapoter ses doigts sur son poignet qu'elle avait attrapé en se contrôlant pour ne pas trop bouger. Tout était absolument banal dans cette journée ordinaire. D'un coup une secousse la sortit de ses pensées et la fit regarder partout avant de tendre l'oreille. "Il s'est arrêté? ". Cette question était comme une affirmation dite avec une pointe de lassitude avant qu'elle ne rit un peu. Oh merde voilà qu'elle avait le droit à une panne d'ascenseur. Parfait ce n'était jamais arrivé encore.

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Why today ?

Se trouvant au côté de la jeune femme, Gaspard ne pouvait pas imaginer pire de ce qu’il venait de se passer, l’ascenseur s’était arrêté d’un seul coup alors qu’il souhaitait quitter l’immeuble dans lequel il se trouvait suite à son rendez-vous. Cela ne lui était jamais arrivé, se retrouver coincé dans un ascenseur, en bonne compagnie certes, mais sans issue. Gaspard s’approcha des boutons afin d’appuyer sur tous ceux qui étaient présents espérant le faire redémarrer en faisant cela, ce qui s’avéra totalement inutile. Un grand soupire sortit alors de sa bouche, tant dis qu’il se retournait vers la jeune femme qui avait prononcé quelques mots. « J’en ai bien l’impression ! » Dit-il tout en passant une main sur sa nuque et en orientant son regard vers le plafond de l’ascenseur. Pourquoi aujourd’hui, pourquoi dans un ascenseur ? S’adossant contre une des parois de l’ascenseur, il eut le reflex premier de sortir son téléphone afin d’appeler à l’aide, mais par grande surprise le réseau se trouvait être absent. « Merde ! Dites-moi que vous avez du réseau ! » La fin de journée venait d’arriver et l’idée de passer toute la nuit ici traversa l’esprit de Gaspard qui avait vraiment du mal à imaginer le fait de rester bloqué ici durant des heures. « Bon bah, je suppose que nous allons devoir attendre… En espérant que quelqu’un vienne nous sortir d’ici… » Tapant un petit coup sur la porte de l’ascenseur en guise de mécontentement, avant de tout simplement regarder la jeune femme se demandant ce qu’elle pouvait bien penser de la situation. Gaspard avait toujours tendance à tout contrôler et si ce n’était pas lui s’était son père qui le contrôlait, cette situation le rendait vulnérable et il n’aimait pas ça, il n’aimait pas le fait de ne rien pouvoir faire. « C’est quoi cet endroit déjà ? Depuis quand les ascenseurs tombent en panne ! » Dit-il d’un ton plutôt exaspéré, paraissant presque agressif face à la jeune femme qui pourtant n’y pouvait pas grand chose. Il se mit alors à faire les cent pas, pensant très rapidement à comment sortir d’ici, mais la tâche ne s’avérait pas facile et il n’avait aucune connaissance en ascenseur, ou en mécanique tout court, son truc c’était la tchatche, le baratin et il n’était donc pas dans la possibilité de faire quoi que ce soit. « C’est quoi votre nom ?» Se tournant à nouveau vers la jeune femme, espérant pouvoir tout de même faire la conversation en guise de passer le temps.

Why Today ?

Voyons le bon côté des choses: elle n'était pas seule. Combien ça aurait été ennuyant voire même angoissant de se retrouver coincée et seule dans cet ascenseur? Mais l'homme à ses côtés ne semblait pas vraiment du style patient et rassuré. Bien habillé, bien fait, beau garçon, il semblait perdre ce charme charismatique quand il se mit à appuyer sur tous les boutons. Ni une ni deux la jeune femme s'approcha de lui en lui cachant le reste de boutons même si ce n'était que pour sauver qu'un étage. " Vous voulez le faire buguer encore plus ? C'est pas un clavier d'ordinateur... Appuyer sur tous les boutons..et puis quoi encore? ". Bon d'accord elle craignait un peu pour sa vie là. Regardant une nouvelle fois le panneau des boutons elle se tourna ensuite vers l'homme qui avait abandonné l'idée de le refaire démarrer par des connaissances nulles sur la mécaniques et les ascenseurs. Restant alors dans son coin elle regarda son portable et tira une tête qui répondait pour elle. Non pas le moindre réseau. C'était la magie des coins paumés et des ascenseurs. Finalement ils étaient comme dans un film. Cette idée entraîna la blonde à répondre à cet homme qui n'avait pas l'air d'avoir envie de rigoler. "Ou alors vous montez, vous ouvrez un coin du plafond vous arrivez près des câblages et tout et tout et hop vous grimpez jusqu'à la première sortie tel Bruce Willis". Qu'il ne s'offusque pas, elle ne se foutait pas de lui, malgré les propos complètements farfelus et le sourire qui restait sur son visage. Mais rapidement la présence de l'autre qui aurait pu être agréable devint presque gênante. Un léger sursaut la pris lorsqu'il tapa contre cet ascenseur. Il voulait vraiment le faire déconner ce truc à appuyer partout, le taper, et puis quoi ? Il allait sauter ? Elle soupira également plantant son regard dans celui de son interlocuteur. "M'engueuler ne fera pas changer les choses. ". Allant alors vers le coin opposé elle soupira et s'appuya contre la paroi de cette boite, cette grosse boite en panne. Elle n'était pas du style à paniquer pour un rien et étonnamment elle était patiente, alors les cents pas du blond la firent soupirer. "Julie et vous? ". Il s'était enfin résigné à passer un petit moment ici en étant plus calme ? Rien n'était moins sûr.

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Why today ?

Gaspard qui se trouvait être pas du tout à l’aise face à la situation et qui n’avait qu’une hâte de sortir d’ici afin de revenir à ces occupations, en particulier réussir sa mission de récupérer, eut une pensée pour celle-ci, pensant qu’elle avait bien de la chance de ne pas le voir débarquer chez elle ce soir. Il fut rapidement revenu à lui lorsque la jeune femme lui fit comprendre qu’appuyer sur tous les boutons ne servaient pas à grand chose, d’un air presque hautain, il la regarda sans prononcer un mot, car malgré tout, elle n’avait pas tort, il risquait d’endommager encore plus l’appareille en s’excitant dessus et retarderait encore plus sa sortie de ce calvaire. Il écoutait la jeune femme qui avait l’air de prendre la situation de façon plutôt calme, elle ne paniquait pas et prenait même le temps de rigoler, mais malheureusement pour elle Gaspard n’était pas spécialement d’humeur à rigoler face à ce qui était en train de se passer, bien au contraire ! Il la regarda sans sourire, pensant au fond de lui que la soirée allait être longue avant de tout de même lui répondre quelque chose. « Ouais et après je m’électrocute et je meurs, pas mal l’idée !» Son côté arrogant faisait surface, étant du genre insupportable et surtout sans tact l’idée d’apaiser les choses ne lui venait pas vraiment à l’esprit, il se contentait d’être fidèle à lui-même d’être le méchant de l’histoire. Suite à ces paroles, il avait décidé de s’en prendre cette fois-ci à la porte de l’ascenseur pour se débarrasser de sa frustration vis-à-vis de la situation, faisant sursauté la jeune femme par la même occasion qui ne devait sûrement pas s’attendre à ce qu’il réagisse de la sorte. Un soupir de plus sortie de la bouche de Gaspard, qui écoutait la jeune femme avec un sourire, faux certes, mais il souriait quand même. « Désolé… C’est juste que j’ai d’autres choses à faire que d’être enfermé ici dans ce foutu ascenseur, dans cet immeuble merdique ! Rien contre vous !» Il jouait le crétin jusqu’au bout et son comportement promettait de longues heures horrible à vivre pour tous les deux. Il avait tout de même retrouvé son calme après quelques minutes, pensant que discuter allait peut-être aider à faire passer le temps, espérant que quelqu’un vienne très rapidement les sortir de là. « Gaspard… Enchantée, Julie !» La chaleur commençait à monter, il ne faisait pas très chaud, mais le fait de ne pas tenir en place avait fait en sorte qu’il ressente une chaleur montée en lui, il décida alors de retirer sa veste pour se sentir plus à l’aise, laissant apparaître sa chemise blanche. Il planta son regard dans celui de Julie avec un léger sourire. « Vous êtes du coin ?»

Why Today ?

Bien sûr qu'elle avait raison et elle le savait cela se voyait. Hautaine ou pas elle avait bien fait comprendre son agacement face à ce comportement compulsif qu'elle aurait aimé qualifié d'idiot. Mais pouvait elle vraiment lui en vouloir ? Elle habitait ici et avait donc l'habitude de cet endroit et puis elle n'avait rien de prévu ce soir, autre que s'entraîner, regarder la télé. Dit comme ça sa vie semblait morne elle n'aimait pas ça et chassa donc toutes ses pensées négatives. Alors qu'elle détendait l'atmosphère, de son côté du moins, en parlant d'un héro tel que Bruce Willis dans ses films elle dut se rendre à l'évidence qu'elle était avec monsieur rabat-joie. Son sourire s'effaça alors que son regard restait sur cet homme sans humour. Son côté enfantin pris alors le dessus faisant une moue en croisant les bras alors qu'elle marmonnait dans sa barbe "Très bonne idée même". Soupirant une nouvelle fois elle passa une main dans ses cheveux en restant à sa place. Génial au lieu de rire de la situation ils allaient faire la gueule finissant sûrement le cul par terre à force d'attendre. Sa tête penchée et coller contre le mur de l'ascenseur, elle bougea un peu celle ci pour regarder le blond lui parler. A quoi bon s'excuser si on ne l'est pas et si on continue d'enfoncer son cas ? Un sourire forcé répondit alors à ses paroles avant qu'elle ne retourne à sa contemplation de mur et plafond. Encore un soupire ,alors qu'elle commençait réellement à s'ennuyer, coupa le silence du lieu avant que la voix de Gaspard le coupe également. Encore une fois elle fit un sourire forcé en le regardant. "Enchanté oui... Pas sûre que se soit le bon mot surtout dans ce genre de situation non ? " Si vous vouliez une situation calme où on ne remuait pas le couteau dans la plaie Julie était sûrement la dernière personne à inviter. Une fierté haut placée, une honnêteté presque trop dure pour être entendue elle ne mâchait pas ses mots et elle savait que ce n'était que le début. "J'habite dans cet "immeuble merdique" sinon je suis canadienne..De base. Et vous ?" Les pieds dans le plat comme on dit.  Mais c'était sûrement encore plus énervant que la blonde tatouée gardait un sourire presque provocateur.

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Sa façon d’être ruinait peut-être l’ambiance, mais il s’en moquait puisqu’il n’avait pas forcement cette impression d’être autant désagréable puisqu’il s’agissait en réalité de sa façon d’être et jusque-là personne n’avait réussi à le rendre plus aimable, bien que cela ne l’ait jamais empêché d’être tout de même bien entourer, faisant à faire à des gens le connaissant et acceptant son principal défaut. Aujourd’hui, ce n’était pas le cas puisqu’il se retrouvait face à une parfaite inconnue qui devait le prendre pour quelqu’un de complétement rabat-joie et surtout d’insupportable. Alors qu’il s’était un peu acharné sur l’ascenseur puis sur la demoiselle, un silence avait pris part dans la boite de métal, laissant un calme pesant. Gaspard avait pris part du murmure que Julie avait pu faire tout en croisant les bras réagissant simplement avec un sourire narquois. « Mais bon si ça se passait comme ça vous n’aurez personne pour vous tenir compagnie, ça serait vraiment dommage, pour vous du moins !» Il faisait face à la situation de façon pas du tout détendu, mais avait tout de même décidé de prendre à la rigolade la petite remarque de la jeune femme. Il l’observa se poser au sol et alors qu’il se trouvait à l’opposé d’elle, non loin, mais à l’opposé quand même, il décida de s’asseoir comme elle venait de le faire à côté d’elle puisqu’ils devaient discuter pour passer le temps, s’asseoir à côté d’elle était pour Gaspard la meilleure solution. « C’est sûr que j’aurai préféré faire votre connaissance ailleurs, mais puisqu’on est là… » Suite à ces mots un sourire bien plus vrai que les précédents s’afficha sur les lèvres de monsieur qui avait finalement décidé de prendre son mal en patience, bien que cela ne s’avérât pas si facile en pratique. En se plaignant de l’immeuble, Gaspard avait en effet mis les pieds dans le plat, entendant la jeune femme lui annoncer qu’elle vivait dans cet immeuble. Cela n’arrangeait en rien la situation dans laquelle Gaspard, s’était mis face à Julie par son comportement. Baissant la tête vers le sol avant de plonger son regard dans le sien, il haussa les sourcils avant de tout simplement lui répondre. « Pas très charmant tout ça, à vous regarder comme ça, je n’aurai pas pensé vous voir vivre ici… » À travers ses paroles, il tentait tant bien que mal de paraître gentil, voulant grosso modo lui faire un compliment. « Moi, je suis de New-York, je suis à San Francisco juste de passage » Posant sa tête contre la paroi, il mit ses bras autour de ces jambes afin de se sentir plus à l’aise. « Vous faites quoi dans la vie ? Serveuse ou un truc du genre ? »

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La façon d'être de quelqu'un n'était pas critiquable. La jeune femme n'aimait ni les clichés, ni les jugements hâtifs, mais elle avouait que cette première approche l'avait refroidie et si son sens de l'humour n'avait pas été si téméraire elle aurait boudé toute la soirée jusqu'à ce qu'ils puissent sortir. La remarque de l'homme la fit tout de même le regarder et sourire un peu. Enfin un peu de détente et d'humour même si ce n'était pas exceptionnel c'était suffisant. "Disons cela alors. Mais je vous retourne le compliment. J'ai peut être des idées à la con mais sans elles vous vous ennuieriez encore plus !". Peut être qu'ils n'avaient pas tord chacun, dans leur malheur au moins ils étaient avec quelqu'un. Alors qu'il s'installait à ses côtés elle le regarda et se mit à rire doucement. "Je ne sais pas sûre que vous aillez réellement envie de faire ma connaissance. ". C'était peut être leur façon de parler mais elle savait qu'elle n'était pas facile à supporter. Mais ils étaient quittes. A vrai dire et en toute honnêteté, le comportement et les mots de Gaspard avait fini par la faire rire. C'était comme s'il avait été maladroit depuis qu'il était entré dans cet ascenseur. Haussant les épaules elle ne se sentit pas mal face aux paroles de Gaspard mais elle ne savait pas vraiment si on pouvait mettre un lieu sur un visage. " Pourtant je ne roule pas sur l'or ça se voit", avait elle dit en souriant. En le regardant elle essayait un peu de deviner ce qu'il venait faire ici. [color=#a11f1f]" Ici pour le travail je suppose ?" En même temps c'était rare de voir un touriste en costume. Mais encore une fois le blond fut maladroit. "Je ressemble à une serveuse ? ", dit elle en riant. Pourtant elle avait entendu de tout mais pas serveuse. Gogo-danseuse, bouchère, travail dans une boîte de nuit...C'était le genre de métier qu'on lui sortait. " Je bosse à Starbucks en temps partiel et sinon je suis apprentie tatoueuse. Vous je vois bien la finance, ou un truc du genre non?"

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La maladresse qu’avait arborée Gaspard depuis le début les avaient finalement menés plus ou moins à une entente, apaisant un peu les mœurs et rendant l’air un peu plus respirable que quelques minutes auparavant. Il c’était retrouvé face à une jeune femme avec du répondant et à vrai dire, il appréciait ça, c’était bien mieux qu’une personne restant silencieuse, ce qui aurait rendu l’attente encore plus insupportable. Lorsque la jeune femme répondit à Gaspard, il ne put s’empêcher de laisser paraître un sourire amuser, puis un léger rire pensant qu’elle avait bien raison. « Je suis tout à fait d’accord, puis je préfère mille fois êtres ici avec quelqu’un comme vous, qu’une mamie ou un truc du genre, ça serait l’horreur !» Rajoutait-il sans perdre son sourire qui avait finalement décidé de se montrer. L’ambiance, c’était réchauffer, mais ce n’était pas acquis pour autant, le caractère des deux jeunes gens n’arrangeant pas forcement les choses. Gaspard rencontrait tous les jours de nouvelle personne dans son domaine professionnel et il savait se montrer agréable durant ces courts moments, mais dans la vie de tous les jours sa réelle nature reprenait souvent le dessus, laissant place à une personne arrogante et imbue de lui-même. « Qu’est-ce qui vous faire dire ça ? Je vous assure que si je, vous aurez croisé dans la rue, je n’aurai pas hésité à venir vous parler ! » Dit-il avec un sourire, très sincère dans ces mots. Gaspard n’hésitait pas en général lorsqu’il voyait une jolie fille, heureusement pour elle, le fait d’avoir été coincé dans l’ascenseur rendit Gaspard frustré et il n’eut pas spécialement l’envie de lui sortir le grand jeu comme à son habitude. « Ça ne se voit justement pas que tu ne roules pas sur l’or comme vous dites, certains sons moins bien vêtus que toi et roule sur l’or, tout n’est pas dans l’apparence !» Gaspard marqua une petite pause avant de très vite reprendre. « On peu se tutoyer non ? » La discussion était au beau fixe, Gaspard avait finalement décidé de rester calme dans ces mots, étant beaucoup moins stressé qu’auparavant. Lorsqu’elle lui demanda s’il était ici pour le travail, il mit un certain temps à répondre. Il travaillait peut-être en étant à San Francisco, mais ce n’était pas la raison de sa présence ici, devait-il déballer sa vie ? Non, il ne le souhaitait pas, puis il préférait ne pas passer pour un homme marié, un fait de sa vie qu’il a toujours caché aux gens ne le connaissant pas. « Oui pour le travail… » Répondit-il enfin. Il s’était permis de deviner la profession de la jeune femme et avait fait un grand flop, mettant une nouvelle fois les pieds dans le plat. « Non, vous ne ressemblez pas à une serveuse, c’est juste que vous me paraissez jeune, vous vivez dans cet immeuble… Je m’enfonce, non, vous ne ressemblez pas à une serveuse ! » Il fit un sourire amusé suite à la réponse qu’il venait de lui donner. Il n’était pas doué, pas du tout même ! « Je n’étais pas loin en ce qui concerne le Starbucks, mais pour ce qui est d’apprentie tatoueuse, je ne m’y attendais pas du tout ! » Il jeta un œil à sa montre voulant se renseigner sur le temps déjà passé. Les minutes n’avançaient pas vraiment. « Vous devez avoir l’âme d’une artiste pour faire ce genre de métier !» Il fit de gros yeux lorsqu’elle pensa qu’il travaillait dans la finance. « Dans la finance ? Mon dieu non ! Je suis principalement avocat, mais je suis également à la tête d’une grosse entreprise pharmaceutique, Abbott, vous devez sûrement connaître !»

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Des deux côtés finalement ils n'étaient pas si mal tombés. D'autres auraient pu rester muet face à cette situation peu habituelle. Mais comme leur caractère était trempé les deux s'étaient lancé des pics pour finalement finir par rire. Car oui l'homme à ses côtés riait. Sortez le champagne mais il semblait sincère alors elle n'allait pas faire de remarque souriant simplement en acquiesçant. " Je ne vois pas le problème, une grand mère vous aurait raconté absolument toute sa vie !! Si vous vendez des assurances c'est sûr et certains que vous en vendiez une". Continuant de rigoler elle s'imaginait la situation. Si il s'était énervé comme ça devant une grand mère celle ci aurait sûrement traité l'homme de vilain garnement. En y pensant elle continuait de sourire regardant la veste qui avait été abandonnée au sol. Il est vrai que lorsqu'une coupure survenait rapidement on sentait la chaleur monter. Un soucis de climatisation surement. Elle espérait vraiment que cette situation ne dure pas des heures. A l'affirmation qu'elle venait d'avoir elle regarda le blond en haussant un sourcil avec un petit sourire en coin qui lui appartenait. " Oh.. j'aurai eu le droit à une approche sans qu'on ait rien à voir ensemble alors ? Je suis votre style ? " Souriant elle regarda autre part détaillant l'endroit étroit où vous étiez. Loin d'être une fille qui courait après les garçons elle aimait toutefois provoquer la curiosité des autres. C'était son petit jeu à elle, un compliment faisait donc toujours plaisir et n'était jamais rejeter. En l'écoutant elle se perdait un peu dans ses explications avant d'hocher la tête. "Bien sûr tutoyons nous ! Et ... je pense que beaucoup se fait par l'apparence, après je pense aussi qu'on ne peut pas savoir tout d'une personne en la regardant. Tu as un exemple. " Et cela était d'autant plus vrai avec son métier. C'était dur de deviner un métier en regardant une personne inconnue. Se basant sur le physique et les caractéristiques qu'on donnait généralement aux choses on avait un regard approximatif et réducteur. Mais tout le monde faisait ça, la preuve elle avait essayé de deviner son métier à cause d'un costard et d'une manière d'être. Tout comme il l'avait désigné comme serveuse. Le regardant un moment sans rien dire elle se mit à rire une fois qu'il avait fini son discours. On aurait dit qu'il essayait de nager sans savoir comment faire. Elle hocha la tête en mordant un peu sa lèvre afin de calmer son rire. "C'est vrai j'accorde que tu n'étais pas loin, à moitié. C'est étonnant parce que je suis une fille et jeune ? " Pourtant elle n'avait pas le look à madame tout le monde avec ses nombreux tatouages mais elle savait que ce métier n'était pas commun. Elle répondit simplement en hochant la tête avant de le regarder avec de gros yeux. Et beh elle était tombé sur un riche avocat dans un ascenseur, sa vie n'était vraiment pas banale. "Ah..je comprends mieux. L'immeuble, l'ascenseur.. l'endroit c'est pas forcément ce que tu côtoies et aimes. Sûrement ouais. "

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Gaspard se sentait finalement presque à l’aise dans cet ascenseur, bien qu’il n’oubliât pas pour autant l’envie de sortir. Il se rendait compte qu’il avait finalement beaucoup de chance d’être tombé sur Julie et non sur une grand-mère comme il avait bien pu le dire. Il laissa échapper un petit rire lorsqu’elle lui répondit par rapport à ça. « Je pense que j’aurai quand même préféré être seul, je n’aurai pas pu en placer une face à une grand-mère !» Passant une main sur son visage qui se trouvait être bien plus détendu que tout à l’heure tout en souriant vraiment amuser, il étala ces jambes sur le sol, commençant à avoir les jambes un peu engourdies à force de rester assis dans la même position. Il avait pu lui faire savoir que s’il l’avait croisé dans la rue, il n’aurait pas hésité à lui parler et elle ne tarda pas à répondre par rapport à cela, lui demandant si elle était son style. Gaspard se tourna alors vers elle, afin d’avoir son visage face au sien pour pouvoir mieux la regarder. « Oui, tu rentres dans mes critères, je te trouve très jolie, donc oui, j’aurai très bien pu t’arrêter dans la rue pour t’inviter à prendre un verre » Gaspard se trouvait être un homme très direct et il ne passait jamais par quatre-chemins, surtout lorsqu’il s’agissait de séduire et de complimenter des femmes. Julie lui paraissait bien plus jeune que lui, mais il n’en tenait pas rigueur, il la trouvait séduisante et il n’y avait rien de mal à penser cela. L’apparence prenait d’ailleurs une grande place dans la vie de Gaspard et en entrant dans l’ascenseur, il lui avait fallu pas moins de quelques secondes pour se faire une idée sur la jeune femme, il s’était certes trompé, mais il n’était pas bien loin du vrai. « Oui, c’est sûr, mais de nos jours tout se joue sur ça, malheureusement ! » Reposant sa tête contre la paroi, il en profita pour regarder le plafond tout en poussant un petit soupire de relâchement, commencent réellement à être de moins en moins bien posé. Alors qu’il l’avait jugé de serveuse, elle lui demanda si le fait qu’elle soit apprentie tatoueuse le surprenait parce qu’elle était une fille, jeune qui plus est, il en profita donc pour se lever avant de lui répondre, ne pouvant vraiment plus rester assis à même le sol. « Peut-être parce que tu es jeune oui, mais pas parce que t’est une fille, bien au contraire ! » Il essayait tant bien que mal de ne pas à nouveau mettre un pied dans le plat, contrôlant ces mots ne voulant pas passer à nouveau comme un mauvais. « Tes tatouages auraient dû me faire tilt ! » Gaspard ne tarda pas à faire à nouveau les cent pas, mais cette fois-ci surtout pour se dégourdir les jambes. Lorsqu’il lui avait annoncé son métier, elle finit par comprendre la raison de son comportement. « C’est exactement ça ! Je n’aime pas du tout ce genre d’endroit, j’y suis parce que je n’ai pas le choix, mais si j’avais pu éviter, je l’aurai fait, j’ai cette impression d’être sale et j’ai horreur de ça ! » Ça y est, il recommençait, il ne faisait pas preuve de tact et se rendit à la fin de ces mots qu’il n’aurait peut-être pas dû dire ça, car elle pouvait peut-être mal le prendre. « Mais bon si j’avais su que dans ce genre d’immeuble, on rencontrait de belles jeunes femmes, je serai venu plus tôt !» Dit-il afin de se rattraper.

Why Today ?

C'était drôle de l'imaginer, sûrement dur à supporter pendant des heures mais finalement ça occupait pas mal. Elle se souvenait qu'au parc près de chez elle elle voyait souvent des grands mères donner à manger aux animaux et finalement les écouter était parfois relaxant. Ecouter une vie qui ne nous appartient pas. Entendre le genre de discours que notre grand mère dirait à un inconnu sans se soucier d'où il venait, ce qu'il faisait. Certaines portaient un regard très critique certes mais elle en avait vu des adorables. Peut être que ce cher avocat n'appréciait pas les choses simples de la vie. Il fallait dire que c'était compliqué de ne pas être saoulé au bout d'un certain temps. Peu importe ces histoires de grand-mère avaient détendu l'atmosphère et maintenant ils pouvaient rire et respirer sans se sentir oppressés. " C'est vrai, et vous les avocats vous aimez parler" ajouta-t-elle avec un sourire avant de regarder les longues jambes de son interlocuteur se dépliées. C'est vrai qu'on avait connu plus confortable comme endroit pour parler. Sans une once d'hésitation ou de gêne elle ferma le poing et tapota sur tes jambes sans te faire mal. " Fais ça pendant un moment, ça détend un peu les muscles, enfin ça les réveil'. Se remettant contre le mur elle soupira un peu avant de regarder l'homme qui lui parlait en ce moment même. Souriant elle prit la parole. " Comment on peut avoir des critères ? C'est restrictifs non ? Mais merci je retiens ça. Si un jour je te recroise j'attendrai cette proposition d'aller boire un verre. ". Croyez la ou non on ne savait pas vraiment si elle rigolait ou pas malgré son sourire persistant. Mais elle aimait comment Gaspard était direct et franc. Tourner autour du pot n'était bon que lorsqu'on jouait et c'était un art. Sinon il fallait aller droit au but. Et tout compliment était agréable. " Malheureusement ou pas. Qui ose dire qu'il n'ait pas attiré par une personne physiquement lorsqu'il tombe amoureux ? Vouloir coucher ne compte pas... C'est encore plus évidant.". Il commençait réellement à faire chaud et même la jeune femme commençait à le ressentir sans même bouger. Repliant ses jambes sur elle elle agita sa main pour se faire un peu d'air. Relevant la tête elle regarda le blond qui faisait encore sa marche nocturne dans l'ascenseur. " Oui c'est vrai que tu aurais pu avoir un indice. Et fille ou pas ça court pas les rues alors je te pardonne.". Finissant par se lever également en se tenant aux murs elle soupira une fois complètement debout avant de regarder son portable. Cela faisait quelques minutes maintenant,de bonnes longues minutes. Ses mains se posèrent sur ses genoux alors que le haut de son corps se penchait donc en avant. C'était moins douloureux ainsi, enfin pour un moment. Mais encore une fois elle releva la tête aux paroles franches et irréfléchies de son ami d'ascenseur.
"J'hésite encore.. Est ce que tu dis ça pour me draguer ou c'est juste pour me ménager parce que tu as l'impression d'avoir dit une connerie ?"Laissant un silence traîné derrière cette dernière phrase elle se mit à rire en tapotant son épaule. " Détendez vous votre honneur, je ne suis pas du genre à me vexer facilement. Je vis ici je ne suis pas une représentante de cet immeuble. Cet immeuble ne me représente pas non plus. Si j'avais plus d'argent je ne serai sûrement pas là non plus"

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Why today ?

Amusé par la conversation, Gaspard en oubliait presque le fait d’être coincé dans un ascenseur, mais c’est le genre de conversation qui n’aurait pas eu lieu si tous les deux s’était rencontré ailleurs, loin de là, Gaspard aurait sûrement été fidèle à lui-même et ne se serai pas retenu de lancer des éloges à la jeune femme durant toute la soirée dans le seul but de l’emmener chez lui. Le destin en avait décidé autrement, c’était dans cet immeuble et plus particulièrement dans cette boite de métal que leur rencontre avait eu lieu, une rencontre qui avait plutôt mal commencé suite au comportement rabat-joie de Gaspard qui avait finalement décidé de ce comportement plus ou moins correctement face à la jeune femme puisqu’ils allaient être tous les deux durant un bon moment coincé ici. « Oui, on aime beaucoup parler, c’est notre truc donc si on ne peut pas en placer une, c’est frustrant !» Sourire amusé au lèvre, alors qu’il venait d’étaler ces jambes qui commençaient à être très engourdi par la position qu’il avait pris, il sentit la main et plus précisément le poing de la jeune femme lui tapoté dessus afin de lui détendre les muscle comme elle venait de lui dire. Il ressentit en effet un soulagement dans les jambes, ce qui lui fit plutôt du bien. « Merci du conseil !»

Gaspard avait utilisé quasiment toute sa vie une méthode de critère dans ces choix, particulièrement pour les femmes, il aimait les femmes plutôt grandes, brunes ou blondes avec de beaux yeux, mais il préférait particulièrement celle qui sortait un peu du lot et la jeune femme qui se trouvait avec lui dans l’ascenseur correspondait plutôt à ces critères. « La vie est faite de choix et souvent, on se pose mille questions, en ayant des critères, j’ai déjà moins de questions à me poser, puis tout le monde à type qu’il préfère et tu ne peux pas le nier !» Il marqua une petite pause avant de très vite replonger son regard dans celui de son interlocutrice. « Tu n’auras pas à attendre de me recroiser, dès qu’on sort d’ici, je t’emmène boire un verre !» Il ne savait pas si elle était sérieuse dans ces dires, mais cela ne l’empêcha pas de l’inviter à aller boire, après tout qu’avait-il à perdre ? Finalement debout, Gaspard avait commencé à marché dans l’ascenseur principalement pour dégourdir ces jambes, « L’amour, c’est un tout autre domaine, le physique ne suffit pas dans ces cas-là !» Il repensait rapidement à sa femme qui en était l’exemple parfait, elle était sublime, mais cela ne l’avait pas empêché d’aller voir ailleurs. Il regardait Julie se lever à son tour, tout en l’écoutant parler, avant de très vite lui répondre. « Disons un peu des deux, mais je suis content de savoir que tu n’es pas facile à vexer, sinon je pense que tu m’auras déjà tué !» Un petit rire presque nerveux. Accompagna sa phrase. « Que ferais-tu si tu avais un compte en banque bien rempli ? »

Why Today ?

Chaque situation arrivait pour une raison et chaque situation avait ses inconvénients et ses qualités. Comme une personne, un moment arrivait et repartait changeant grandement ou non votre vie. C'était assez drôle à voir. Suite à la confirmation de ce qu'elle pensait elle se mit à faire une petite grimace en hochant quelque peu la tête. Elle pouvait comprendre que se soit frustrant. Si elle ne pouvait pas dessiner elle se sentirait frustrée alors ...elle allait les comparer ainsi. Sa petite astuce sembla marcher alors qu'elle faisait un léger clin d'oeil rapide au blond. " Il faut toujours croire les gens qui font du jogging. Y a toute sorte de petits trucs qui sont utiles".

La conversation prenait un ton plus sérieux alors que le physique venait sur le tapis. C'était toujours un sujet sensible avec plusieurs avis assez différents. Ce que disait Gaspard était vrai. On devait toujours réfléchir à quelle voie emprunter alors au moins si on savait ce qu'on voulait comme homme ou femme ça empêchait de se perdre dans d'éternelles questions. "Je te l'accorde. On va dire que tout le monde a un type "Après le petit silence elle plongea son regard dans celui de l'homme en face d'elle avant de sourire à la fin de sa proposition. " Je pensais que tu avais choses à faire? Si c'était de trouvé une fille et l'emmener boire un verre tu ne peux pas blâmer l'ascenseur puisque tu en as quand même trouver une! Je suis partante !" Riant un peu elle était tout à fait sérieuse et naturelle quand on parlait de tout. Rien ne la gênait et le calme qu'elle gardait était presque à tout épreuve." Tu ne peux plus te défiler tu me dois un verre maintenant" Finalement se levant elle se dégourdie également les jambes les tapotant puis les secouant doucement pour bien faire circuler le sang. Se redressant une fois qu'elle se sentit mieux elle passa une main dans ses cheveux et décida délibérément de ne pas entrer plus dans le dossier "l'amour c'est ...". C'était pas son truc. Riant doucement à la supposition elle fit mine de réfléchir. " Mais non je ne me défoule pas sur la personne quand je suis vexée c'est bien pire. Et de toute façon se vexer pour un rien c'est nul.. ça créer des tensions, ça fout la merde. " On aurait pu la prendre pour une futur bouddhiste tant elle voulait se détacher de toutes les merdes qui parasitaient la vie. La prendre comme elle venait était déjà compliqué alors en se rajoutant un tas de choses ce n'était qu'un fouillis mal organisé. " Avec beaucoup d'argent.. hm.. j'aurai un appartement un peu mieux, un chien sûrement. J'arrêterai de bosser comme "serveuse" en travaillant juste le tatouage et j'ouvrirai mon salon dès que je suis prête. Et toi ? Tu fais quoi de cet argent ? "

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Why today ?

En l’espace de quelques minutes Gaspard avait eu un changement de comportement face à la jeune femme, après avoir été frustré par le fait d’être coincé dans cet ascenseur en compagnie d’une inconnue, ils avaient finalement réussi à avoir une discussion, certes pas commune, mais au moins le temps passait et cela rendait le temps à attendre bien plus agréable que prévu. Il avait même eu le droit à un semblant de massage de la part de la demoiselle, si ça ce n’était pas de la chance ! « Exactement !» Dit-il simplement après les paroles de Julie concernant les gens faisant du jogging. Gaspard faisait pas mal de sport, mais principalement chez lui dans sa salle de sport, ou il se contentait de courir sur un tapis de course et de faire quelques abdos chaque jour afin de garder la forme et surtout de ne pas perdre son physique qui pouvait s’épuiser au fil du temps par son âge. D’ailleurs, il n’avait aucune idée de l’âge que pouvait avoir cette belle jeune femme qui se trouvait coincée avec lui ici depuis maintenant pas mal de minutes, il savait qu’elle devait être jeune sans pour autant trouver un âge précis à lui mettre dessus. Il ne tarda pas donc à lui demander directement l’âge qu’elle pouvait bien avoir, par simple curiosité, mais aussi par précaution voulant évité tout malentendu par la suite. « Tu dois avoir quoi, vingt-quatre vingt-cinq ans ?» Il disait cela comme ça, mais ne pouvait réellement devinez son âge, du moins il espérait que ce soit dans ces zones-là.

Après un petit débat sur le physique, il s’était permis de lui faire savoir qu’il l’emmènerait boire un verre par la suite s’ils arrivaient à sortir de là un jour. Il s’était préparé à ce qu’elle lui dise non, suite à la soirée tourmentée qu’ils étaient entrain de passer, surtout lorsqu’il l’entendit parler suite à sa proposition. « Ce sont des projets qui peuvent attendre, rien d’important… » Dit-il pour commencer avec un sourire sans lâcher du regard la jeune femme avec qui il comptait bien passer toute la soirée. « J’avoue que pour le coup, l’ascenseur en est pour beaucoup, alors merci monsieur l’ascenseur !» Dit-il en haussant la voix d’un ton amusé par ces dires. « Je ne te laisse pas le choix de toute façon de venir boire un verre avec moi » Ajouta t-il ensuite sans perdre son sourire qu’il avait déjà arboré un peu avant. Elle n’avait pas tort lorsqu’elle confirmait le fait de ne pas se vexer facilement, Gaspard était plutôt du genre susceptible contrairement à elle et souvent, ça n’arrangeait pas les choses. « Tu as bien raison d’être comme ça, j’aimerais en faire de même ! » Ils avaient commencé à parler d’argent et Gaspard lui avait demandé ce qu’elle ferait si elle en avait beaucoup, n’ayant pas l’idée de ce qu’elle aurait pu répondre, lui qui avait toujours tout eu. « La vie parfaite pour toi quoi… » Un petit sourire accompagna ces dires, pensant que lui n’avait pas spécialement eu le choix de vivre cette vie qu’il était en train de vivre, tout avait été imposé depuis sa naissance, certes, il avait de l’argent, mais était-il heureux pour autant ? « Je fais plein de choses inutile à vrai dire, j’achète plein de choses qui ne me servent pas, je dépense pour tout et rien, rien de bien passionnant à vrai dire, des fois, je me demande si je n'étais pas plus heureux sans argent…»

Why Today ?

Un moment était toujours particulier dans la vie de quelqu'un. Même un imprévu. Pour la jeune femme, un moment qui devait être pénible et long était devenu assez marrant et intéressant. Et elle aimait être surprise. Cet ascenseur avait donc refait sa journée qui promettait d'être banale et presque chiante. En tout cas, elle était agréablement surprise du retournement de situation qui s'était produit avec une petite phrase en l'espace de quelques minutes. Mais même si l'ambiance n'était pas mauvaise elle voulait quand même sortir et la chaleur commençait à être réellement significative par rapport au début. Et même si le sujet était parti sur le sport, chose qu'elle pratiquait tout de même assez, puisque chaque matin elle se levait spécialement, elle ne cessait de penser aux minutes qui défilaient. Soupirant un moment elle mordit quelque peu son doigt avant de se retourner à la question de Gaspard. C'est vrai que l'âge était quelque chose à la fois de subjectif et à la complètement inutile pour elle. Mais il fallait mieux savoir l'âge de la personne avec qui on allait prendre un verre, enfin dans les codes sociaux, codes dont elle se fichait éperdument. " Pas mal vingt-trois je vais sur mes vingt-quatre là. Et toi ? La trentaine ? Un peu moins? " Non elle pensait réellement que la trentaine allait bien au style, au visage. Tout collait. Mais l'âge est subjectif.

Passant une main dans ses cheveux comme un tic qu'elle avait avec celui de se mordre la lèvre, ce qui revenait assez souvent, elle ne se posa pas de question. Y aller ou pas. Pourquoi ? Elle voulait y aller elle irait. Et puis connaître une personne dans un autre contexte que " on est enfermé dans un ascenseur" était plutôt agréable, surtout pour elle qui n'était pas arrivée il y a si longtemps. Un sourire amusé étira ses lèvres alors qu'elle hochait la tête en haussant un peu les sourcils ajoutant des "hm hm" lorsque l'excuse des projets non importants arriva. Elle se sentait tout de même amusé de la situation. Riant alors lorsqu'il remercia l'ascenseur elle fit mine d'être choquée lorsqu'il lui avoua qu'il ne lui laissait pas le choix. Bien sûr personne ne la forçait mais dit ainsi elle aimait l'imprudence du blond. " Ca m'étonnerait que tu ne me laisses pas le choix. Mais soit tout est bénef puisque j'accepte. J'aime avoir le dernier mot alors ne penses pas que tu puisses me forcer à quoique se soit. " Toujours souriante elle haussa un peu les épaules en enlevant ensuite son gilet qu'elle attacha autour de sa taille. Souriant légèrement en entendant le regret qu'il avait elle le regarda en mettant ses cheveux de côté. " C'est peut être dur au début mais ça libère. Entraînes toi" C'était un conseil déguisé en ordre mais elle était comme ça. Et si sous ses airs de joyeuse fille qui se fiche de tout se cachait une fille mâture qui savait le prix de l'argent. Alors lorsque le sujet arriva elle n'en était pas gênée mais elle avait déjà son opinion. " Sa vie parfaite". Elle n'aimait pas comment il avait prit ses petits rêves. Elle voulait donc rectifier le tir après l'avoir entendu parler. " Ce n'est pas la vie parfaite d'avoir un bel appart et de l'argent. Gagner durement sa vie peut l'être aussi. Si je n'ai pas d'argent mais que je voyage, je tatoue, que je fais ce qu'il me plait alors se sera la vie parfaite. J'aime celle que j'ai actuellement. Acheter un tas de choses inutiles c'est vide de sens mais aller en haut d'une montagne juste pour profiter de la vue, ça c'est intéressant. Si tu avais moins d'argent peut être que tu irais voir la vue en haut d'une montagne puisqu'il ne faut pas payer. " tirant légèrement la langue à cette remarque elle sourit doucement s'appuyant de nouveau contre la paroi de l'ascenseur.

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Why today ?

De nos jours, l’âge n’importait pas plus que ça. La barrière entre les âges n’était plus imposée, mais Gaspard ne souhaitait tout de même emmener une jeune femme n’ayant pas atteint la majorité pour boire un verre et c’est pour cela qu’il s’était permis de lui demander son âge, ce qui était, au final, tout à fait normal. Elle avait donc vingt-trois ans, Gaspard lui fit alors un sourire rassuré lorsqu’il entendit cela. Elle était peut-être bien plus jeune que lui, onze ans d’écart exactement, mais cela ne lui posait aucun problème, bien au contraire ! Il se rappelait alors du soir ou sa femme l’avait surpris en compagnie d’une étudiante dans leur lit conjugal, elle devait avoir pas plus vingt-trois ans, et même si cela lui avait coûté la demande en divorce de la part de sa femme, il ne regrettait pas son acte. Lorsqu’elle lui retourna la question, elle n’était pas bien loin de l’âge réel de Gaspard, mais tout de même en dessous. « J’aurai quand même dit un peu plus » Dit-il premièrement tout en lui faisant un clin d’œil accompagné d’un sourire. « J’en ai trente-quatre ! Ouais, je suis un vieux garçon, mais plutôt pas mal comme garçon tout de même !» Dit-il alors tout en rigolant.

Gaspard ne cessait de regarder la jeune femme, trouvant qu’elle dégageait tout de même un truc qu’il appréciait beaucoup. L’observant retiré, son gilet sans en perdre une miette tout en l’écoutant parlé par rapport à sa proposition d’aller boire un verre. Très souriant, il s’adossant contre les portes de l’ascenseur sans la lâcher du regard en profitant pour essuyer la sueur qui s’était installée sur son front. « C’est quoi votre problème à vous les femmes de toujours vouloir avoir le dernier mot ? » Dit-il alors sans perdre pour autant le sourire. « En tout cas, tu me vois ravi, je suis très content que tu acceptes !» Il est vrai que Gaspard avait besoin d’entraînement en ce qui concernait sa susceptibilité, il avait tendance à tout prendre au mot de façon limite rabat-joie. « Oui mdam, je vais m’entraîner !» Suite à ces mots, il reprit son action de tout à l’heure, c’est-à-dire de recommencer à marcher, enfin plutôt tourner en rond. « C’est quand ils veulent, je vais finir par me dessécher !» La chaleur était fortement montée et l’envie de prendre l’air ou de boire quelque chose se faisait vraiment ressentir ! Il s’était permis de juger son rêve en parlant de vie parfaite et il put remarquer que cela avait plus ou moins déranger un peu Julie. « Je pense que tu as raison, à vrai dire des fois, j’aimerais ne pas avoir d’argent, j’ai l’impression d’être enfermé dans un monde, un monde où je ne me sens pas toujours à ma place, mais j’ai grandi là-dedans donc bon… » Marquant une pause, afin de se rapprocher à quelques centimètres de la jeune femme. « Je pense que tu vas devoir m’apprendre à voir les belles choses et non à les acheter »

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Non l'âge n'avait pas d'importance enfin pas si ça n'allait pas contre une morale évidente et pénale surtout pour un avocat. Avoir des problème de code pénal en étant avocat c'était vraiment ironique. Alors prendre des précautions même si ce n'était qu'un verre c'était normal. Peu importe maintenant elle avait envie de connaître l'âge de cet homme qui était visiblement plus vieux qu'elle. C'était assez significatif tout de même l'âge. Étrangement on ne grandissait pas de la même façon. En riant un peu elle secoua doucement la tête. " la quarantaine alors". Pure taquinerie puisqu'elle ne lui donnait pas plus que trente-cinq ans. Souriant un peu plus elle eut enfin l'âge de son interlocuteur. " Ohh c'est vrai que tu es pas mal conservé pour trente-quatre ans" Un petit rire ainsi qu'une inspection suivirent ses paroles.

Une fois son gilet enlevé elle te regarda et sourit en restant contre cette paroi qui semblait très bien porter leur poids. C'était angoissant tout de même, si jamais l'ascenseur ne le supportait plus ils mouraient. Mais quelle fin tragique et complètement idiote en y pensant. Elle se concentra alors sur le sourire qui ornait le visage si strict du blond en face d'elle. Elle avait bien changé son expression du début. " C'est mieux le sourire ! Et je sais pas.. pourquoi les avocats parlent autant ? ". Chacun avait son caractère mais il était mieux de ne pas laisser le reste affecter notre humeur et notre vie. Souriant et hochant la tête elle lança un regard au blond avant d'aller retrouver le tableau à bouton cherchant ce à quoi ils n'avaient pas pensé avant. Une cloche...une cloche .. " Normalement on doit pouvoir les appeler non ? ". Ne prenant pas compte des cents pas que faisait encore l'avocat elle chercha et chercha avant de soupirer et se retourner en restant contre les parois un peu plus fraiches. Leur conversation, sans vraiment savoir comment, était devenue un peu plus personnelle et plus sérieuse. " C'est normal... Si tu es né avec de l'argent tu ne connais que ça. Certains arrivent à s'en défaire d'autres non. Tu n'as pas ouvert totalement ta voie. Mais crois moi c'est drôle de voir autre chose que de l'argent mais ne pense pas non plus que d'être sans c'est drôle tous les jours..Je le veux vraiment mon chien. " Riant une nouvelle fois elle restait tout de même honnête dans ses paroles. Son regard se releva sur l'homme qui s'était rapproché avec un léger sourire taquin. " Je pensais que c'était plutôt les one night ton truc ? Enfin je l'ai compris comme ça ". C'était assez elle... un sourire taquin, un regard qui en disait long et une présence assez particulière.

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La situation était devenue presque idyllique, face à lui une jeune femme de tout juste vingt-trois ans, belle qui plus est et avec un caractère plutôt taquin que Gaspard avait réussi à apprécier au fil des minutes passées dans l’ascenseur. Quelques jours auparavant lorsqu’il avait pris l’avion afin de se rendre à San Francisco, il s’était retrouvé à côté d’une personne qu’il ne connaissait pas et à part un simple bonjour, la conversation n’avait pas été des plus folle, bien au contraire, le côté froid de Gaspard n’avait pas su rester caché et la jeune femme n’avait pas eu spécialement envie de lui parler. C’est pour cela qu’il se trouvait être plutôt surpris de la situation actuelle, Julie ne lui avait pas tourné le dos lorsqu’il avait commencé à se plaindre et à s’en prendre à l’ascenseur, non, elle avait pris la chose avec humour et avait réussi à elle toute seule à détendre l’atmosphère, permettant aux deux jeunes gens de passer finalement un bon moment durant l’attente qui aurait pu paraître beaucoup plus longue. « C’est sexy un homme de quarante ans ! » Dit-il alors qu’elle venait de la taquiner sur son âge. En réalité Gaspard n’avait vraiment pas hâte de rejoindre la quarantaine, oh non, il avait déjà mal vécu le fait de dépasser la trentaine, mais heureusement pour lui, il n’avait pas perdu son charme au fil des années.

Gaspard n’avait pas perdu une miette du spectacle que la jeune femme venait de lui offrir en retirant son gilet, pensant que bientôt si personne ne venait les aider, c’est bien plus qu’il faudrait enlever, ce qui ne lui déplairait pas bien évidemment ! Revenant à ces esprits par la question concernant les avocats et leurs dialogues interminables, Souriant, tout en regardant le plafond. « Nous sommes principalement de beaux parleurs et franchement, je ne sais pas pourquoi, ça doit être de nature, en venant au monde, nous devons sûrement être déjà destinés à faire un métier de ce genre… » Durant toute sa vie, il avait été un beau parleur, même enfant, il marchandait déjà dans la cour de récré pour obtenir un goûter en plus, il été né pour ça, et même si ce n’était pas spécialement la vocation dans laquelle il s’était imaginé, il s’y sentait tout de même à sa place. « C’est peut-être automatique, ou il y a un bouton quelque part… » Dit-il suite aux paroles de Julie, tout en regardant un peu partout dans l’ascenseur cherchant un bouton d’urgence qui s’avéra être absent alors qu’un petit soupire accompagnait sa recherche. Alors que la conversation avait pris un tout autre tournant, Gaspard imagina sa vie sans argent et oublia très vite cette pensée qui lui fit assez peur. « Je pense que tu as raison, mais même si je le voulais, je pense que je n’arriverai pas à m’en passer.» Il fit un petit sourire, avant de très vite reprendre. « Je vais te l’acheter ton chien, mais en contre partie, tu devras l’appeler Gaspard ! » Un rire accompagna ces paroles alors qu’il venait tout juste de se rapprocher de la jeune femme, tentant bien que mal de lui faire des avances, laissant son côté séducteur prendre le dessus. « Tu as bien compris, je ne crois pas vraiment en l’amour, mais plutôt aux belles choses… »

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Il était étrange de voir les gens changés en leur parlant un peu plus. Ne pas juger un livre à sa couverture était aussi vrai que de ne pas se fier au début d'une histoire. Même si le début ne vous intéressez pas parfois un rebondissement et vous aimez. Elle était pareille, elle donnait un tas d'occasion aux gens et aux choses de la surprendre. Si l'intérêt n'était pas là bien sûr qu'elle ne s'intéresserait pas à vous mais titillez la curiosité de cette fille et vous aurez tout gagner. Souriant suite aux paroles du trentenaire elle le regarda sans aucune once de gêne, du haut vers le bas, du bas vers le haut. Ses yeux passèrent des cheveux bien coiffés, à la petite goutte de sueur qui dévalait sur la tempe du plus vieux, à la chemise bien repassée. Puis ils descendaient encore sur le pantalon à pince sur les chaussures impeccables de l'avocat. Un léger sourire en coin accompagnait ce regard investigateur et intéressé. "Je dois avouer qu'il y a un truc. Il y a du sex-appeal qui se dégage, même quand on a pas quarante ans". Rigolait-elle ? Absolument pas. Son sourire montrait que ses paroles étaient dites légèrement sans pour autant être fausses. Allait il faire une crise de la quarantaine ? Peut être. Elle ne le saurait jamais.

Heureusement que le temps de ces jours ci offraient une chaleur assez prévisible et que la jeune femme n'avait pas mis de vêtements vraiment chauds. Elle pu donc enlever son gilet avoir donc ses bras dénudés grâce à son débardeur qui s'ouvrait sur les côtés laissant son bandeau pour la poitrine cacher une petite partie de son tatouage sur les côtes. De ce qu'il pouvait voir une sorte de voile et une ancre. Il pouvait également voir les tatouages sur ses bras. Mais même là elle continuait d'avoir chaud. Battant alors doucement sa main sur son visage pour se faire de l'air elle le regarda. " Ou vendeur. Les commerçants ont un don pour embobiner les gens et les faire acheter des choses dont ils n'ont pas besoin. Mais avocat c'est bien aussi..Sauf quand un méchant est dit non coupable.". Coutume assez populaire et trop répandue pour la jeune fille. Et pourtant elle respectait les avocats ainsi que les policiers. Un autre histoire qu'elle enterrait toujours. Et puis la recherche de ce bouton était dans ses priorités. A croire que c'était automatique. Mais il fallait qu'ils arrivent vite. Elle allait être déshydratée et puis ce rapprochement était peut être dangereux si ils restaient bloqués. Haussant un peu les épaules elle se tourna vers le plus vieux pour s'appuyer. " Tu ne peux pas vraiment savoir. Mais je pense que se sera dur au début. Enfin ne t'angoisse pas tu ne vas pas tout perdre d'un coup". Rassurante ? Non pas vraiment ce n'était pas son fort mais elle était honnête. C'était sa principale ligne de défense d'ailleurs. Puis elle se mit à rire. " M'acheter un chien ? Ohhhh tu veux que je me souvienne de ton prénom ? Se serait étrange. Gaspard aux pieds! Gaspard couché !". Riant elle plongea son regard dans celui qui voulait donner son nom à son chien. Ce rapprochement elle n'en avait pas peur, au contraire, elle en jouait. Alors elle restait contre le mur ne cherchant pas à le repousser. " J'aime bien cette philosophie. J'ai à peu près la même. Sauf que c'est plus...Je ne crois pas en l'amour mais plutôt à la folie, la spontanéité... La curiosité". D'elle même elle s'était un peu plus rapprocher laissant son regard dans l'autre et son sourire sur ses lèvres.

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Why today ?

Gaspard n’avait pas hâte de rejoindre la quarantaine, bien au contraire, il vieillissait de jour en jour, et même si son physique était resté intact pour le moment grâce à ces séances de sport, psychologiquement, il était de loin à son aise face aux années qui passent. Des fois il regrettait sa jeunesse, pensant qu’il aurait sûrement fait d’autre choix et n’aurait sûrement pas fait tout ce que son père père s’il avait la possibilité de revenir en arrière et de faire son propre chemin avec ces propres choix ce qui aurait sûrement fait de lui un tout autre homme, même si son caractère aurait été sûrement le même qu’à présent. Il observait Julie sans la perdre du regard, elle avait de la chance d’être au début de la jeunesse, libre de se construire sa propre vie et de vivre ces propres rêves. D’ailleurs, il ne perdait pas du regard son visage qui se trouvait être plutôt agréable à regarder et pu remarquer par la même occasion qu’elle ne se gênait pas du tout à le regarder de haut en bas tout en parlant. Oui, il avait du sex-appeal et il en avait fortement conscience et c’est ce qui le poussait souvent à user de son charme auprès de certaines demoiselles. « C’est une chose qui ne se perd pas… » Dit-il simplement, en faisant référence aux dires de la belle brune.

Gaspard ne se gênait pas d’observer les tatouages encrés sur le corps de la belle brune, trouvant cela plutôt sexy à vrai dire. « Sympas, les tatouages !» Ne put-il s’empêcher de dire sans lâcher du regard le corps de la jeune femme. La chaleur s’étant installé parmi eux, le rapprochement, c’était fait naturellement, mais cela ne pouvait arriver, pas ici du moins. « C’est ça le plus dur dans ce métier, défendre les plus pitoyables qui existent dans ce monde !» Gaspard avait fermé les yeux depuis un moment sur la défense de mauvaise personne, pour lui, ils étaient devenus de simple client qui payait cher et cela lui suffisait, bien qu’il eût souvent du mal à dormir lorsqu’il gagnait un procès alors que son client méritait d’aller en prison, oubliant ainsi le gros mon tant qu’il encaissait. « Ça n’arrivera jamais !» Dit-il pensant à la perte de son argent, un événement qui n’arrivera sûrement jamais, à mois que son père le renie et encore, il avait réussi à se créer un capital assez important à lui tout seul, donc il en était bien loin de perdre son argent et heureusement ! Parlant d’argent, il en venu au fait de lui acheter un chien, et même si dans ces paroles, il avait plutôt rigolé concernant le nom du chien, il était plutôt sérieux pour le reste. « Au moins ça te fera penser à moi… Quoi que ce soit peut-être une mauvaise idée, je vais te laisser choisir son nom du coup !» Dit-il en rigolant, mettant sa main contre la paroi sans la lâcher du regard, allait-il craquer ? C’était fort probable ! « La curiosité est un bien vilain défaut, ça incite à la tentation…» Il s’était encore bien plus approché de la belle brune, en profitant pour passer sa seconde main dans les cheveux de la belle, approchant ces lèvres tout doucement afin de lui donner un baisé, un baisé qui n’eut pas lieu puisque l’ascenseur se mit à trembler avant de redémarrer, faisant en sorte que Gaspard recula de quelques pas, laissant planer le suspens de ce que ce baiser aurait donné.

Why Today ?

La vieillesse était ironique, drôle, sarcastique. Lorsqu'on est enfant on veut vite grandir pour être un grand et plus les années passent plus on veut que le temps ralentisse, se stoppe, revienne en arrière. Nos vingt ans nous manque alors qu'on souhaitait avoir notre appartement, notre boulot. Le lycée devient un endroit qu'on veut fréquenter de nouveau, et les douleurs des amourettes, une douleur bien plus supportable qu'on voudrait ressentir. Mais rien ne va dans le bon sens. Alors on vit juste en ayant un peu peur du lendemain. C'était sûrement en voyant ses parents que Julie s'était promis de changer et d'être quelqu'un de différent. Le père coureur de jupons lui rappelait qu'on pouvait attiré sans rien faire, le caractère indépendant de sa mère lui avait appris qu'on pouvait se débrouiller seul. En ce moment c'est ce qu'il se passait: elle se débrouillait seule dans une grande ville et rencontrait des gens intéressant. Même si elle avouait sans honte que Gaspard était la première personne intéressante et le premier gars bien fait à qui elle parlait depuis qu'elle était arrivée. Comme quoi l'âge donnait un charme aussi. D'ailleurs sa réponse la fit sourire en hochant la tête bien qu'il y avait des conditions pour garder ce "pouvoir". "Je ne te taquinerai pas plus sur ton âge je n'ai pas envie de te froisser". Dit elle en rigolant levant une main.

Ses tatouages découverts elle se tourna vers l'homme qui, même après sa réflexion, n'avait pas eu le réflexe de détourner son regard. Quelqu'un qui assumait, c'était ça le vrai sex-appeal. " Merci.. Y en a encore .. pleins..". La longueur entre les mots était désirée et réfléchie alors qu'elle offrait un sourire charmeur. La curiosité venait aussi en voulant découvrir l'autre physiquement. Mais le sérieux de la discussion qui suivait lui fit juste baisser un peu la tête avant de la relever pour continuer. " Et.. tu arrives à bien dormir le soir ? C'est une vraie question. Je me demande toujours comment réagissent les gens qui font libérer des gens coupables.. Parce que finalement vous n'avez pas le choix.". Métier pesant que celui de devoir défendre des innocents puis des coupables. Un bon avocat est contacté par les plus riches. Pas par les plus nobles. Et c'est comme ça qu'ils bâtissaient leur fortune certes enviable, mais finalement pas tellement reposante. Vivre dans l'opulence financer par des coupables n'étaient certainement pas la fortune qu'on préférait mais l'argent suffisait parfois à combler certaines personnes et elle arrivait à le comprendre. Qui n'aimait pas l'argent ? Même elle qui voulait voyager devait gagner de l'argent. Et rien qu'un peu plus de confort financier aurait pu lui financer son chien. Mais puisqu'un magnifique investisseur se présentait elle trouvait ça assez drôle de partir dans cette idée complètement folle. " Le geste en lui même ne suffit pas ? On est d'accord c'est étrange vaut mieux qu'il s'appelle Sparrow. ". Riant alors qu'elle s'imaginait encore donner des ordres à un Gaspard à quatre pattes et content de son arrivée elle releva les yeux dans celui du riche homme. Cette confiance en soi qu'elle avait eu depuis le début elle pouvait le sentir que cette homme avait la même voire une plus grande encore. Etre coincée sans l'être était une position assez intéressante. Vous aviez la possibilité de contrôle en laissant croire que l'autre était celui qui dirigeait. Mais personne ne mène une danse seule. Alors chaque geste qui était fait était un accord entre les deux, un accord silencieux, un jeu, un jeu dangereux. " Ce n'est pas le but de la curiosité ? ". Ce sourire restait coller à ces yeux tentateurs et charmeurs. Un léger mordillement de la lèvre avait suivi ses paroles. Avant que les deux ne se rapprochent bien trop. Avant que le souffle de l'un se dépose sur l'autre. Et bien avant que le tremblement les ramène à une réalité amusante. Elle se mit alors à rire. " Tu aurais du le faire plus tôt si ça le faisait remarcher". Se décalant alors elle se détacha de la paroi pour venir devant la porte en passant aux côtés du blond. " j'ai toujours le droit à mon verre ? "

Codage par Libella sur Graphiorum

Why today ?

Le regard de Gaspard n’avait pas pu se détacher de la belle brune alors qu’elle lui offrait une belle vision sur ces tatouages, mais plus précisément sur une partie de son corps offrant un spectacle plutôt appréciable. Le jeu qui avait débuté dès le départ lors de leur rencontre dans l’ascenseur avait été commis par les deux jeunes gens. D’un point à un autre, leur rapprochement, c’était fait naturellement, laissant part à un jeu de séduction. Cela faisait bien longtemps que Gaspard n’était pas tombé sur une jeune femme avec du caractère, la plupart lui tombaient dans les bras sans un mot, sans même prendre le temps de discuter, sûrement attiré par l’argent. Julie, elle n’avait pas froid aux yeux, bien au contraire, elle avait pris le comportement de Gaspard avec humour et avait réussi à lui faire passer un bon moment dans cet ascenseur, alors qu’à la base, il était parti d’un très mauvais œil le fait de passer sûrement des heures avec une belle inconnue dans cette boite de métal. « Ne me tente pas… » Dit-il d’un sourire aguicheur sans la lâcher du regard, alors qu’elle venait de lui faire savoir qu’il y avait d’autres tatouages à voir.

Parlant du domaine professionnel, Gaspard écoutait les dire de la belle blonde, se sentant presque coupable alors qu’elle lui demandait comment il arrivait à dormir le soir, alors qu’il défendait des gens coupables. « Au début, c’était dur, mais avec le temps, on s’y fait ! » Dit-il afin de se justifier et surtout afin de ne pas passer pour un homme sans cœur et sans pitié, puis il est vrai que l’argent faisait presque tout, voir même trop. Sans l’argent, Gaspard n’aurait pas pu se résigner à faire ce métier durant des années, oh non, il aurait arrêté dès le départ de sa carrière si cela ne lui faisait pas gagner beaucoup d’argent.

Parlant de curiosité, puis de tentation, Gaspard écoutait la jeune femme et souriait d’un air satisfait suite à sa réponse. Observant le jeune femme user de son charme face à lui, il n’avait à ce moment qu’une envie, l’embrasser, mais le destin en avait décidé autrement, l’ascenseur s’étant remis en fonctionnement, leur rapprochement avait été coupé, les laissant s’éloigner d’un seul coup et leur permettant de reprendre leurs esprits. Gaspard en profita pour ramasser sa veste qui traînait par terre afin de la remettre, rigolant à la remarque de la belle brune, concernant le baisé qui aurait dû avoir lieu, mais qui avait été interrompu. « Il y ara une prochaine fois, compte sur moi » Dit-, alors,, faisant face aux portes de l’ascenseur attendant que celle-ci s’ouvrent. « Bien sûr, le temps passé ici m’a achevé, mais je passe te récupérer demain soir pour ce fameux verre !»

Why Today ?

C'était elle. La blonde avait cette personnalité qui était provocante, taquine et tentatrice. Elle osait l'avouer sans s'en cacher. C'était comme ça qu'elle avait décidé de vivre et se libérer de cette banalité fatale qu'était la vie. Alors oui, quand elle était entrée dans cet ascenseur elle avait eu ce regard intrigué envers l'homme sans pour autant penser qu'une quelconque conversation aurait débuté. Après tout aller d'un étage à un autre était rapide et on ne s'attendait pas à ce qu'une conversation débute en un laps de temps si court. Alors oui elle était surprise mais elle aimait être surprise. Et la personnalité de Gaspard l'avait autant surprise qu'intrigué. Au début rabat joie, lassé il n'avait pas mis de masque face à elle à jouer le tombeur toujours heureux et de bonne humeur avec des phrases bateau de romantique puéril. Lui il avait été franc, il était las, il était énervé même et il ne l'avait pas caché. S a maladresse ne l'avait rendu que plus naturel. Et c'est sûrement pourquoi ce jeu avait commencé entre eux. Jeu qui à présent la fit rire franchement et sincèrement à la réponse du plus vieux.

L'argent menait le monde à la baguette. Voulant de l'argent on faisait des choses qui ne nous plaisait qu'à moitié. On trouvait un job dans n'importe quoi pourvu qu'il paie. Parfois on arrivait à avoir le gros lot, l'argent et le bon job qu'on aimait. Mais c'était rare, tellement que c'était un mythe, un joli conte qu'on racontait aux enfants pour bien travailler à l'école. Elle aurait ri si la conversation avait été autre. « Ouais je vois. Comme les chirurgien en fait. Au début le premier décès c'est une catastrophe, et puis après on s'habitue. Et puis dans le fond tu défends aussi des innocents parfois, je pense que ça doit aider ..Avec l'argent » Elle n'allait pas lui dire que chaque jour il faisait relâcher des criminels qui allaient peut être récidiver. Elle était humaine quand même.

Leur rapprochement naturel était maintenant à son paroxysme. Cela aurait été parfait. Quelle belle fin pour un début difficile. Peut être cela aurait été trop beau alors que les deux étaient bien plus proches trop proche bien trop tôt. Il fallait garder ce suspens qu'elle aimait tant. Ce temps d'attente , ce temps où la curiosité prenait toute la place. La curiosité était un coup d’œil à un inconnu et le regarder encore et encore parce que quelque chose vous intrigue. C'était attendre une réponse que vous ne pouviez deviner. Et avec lui elle ne savait pas comment cet échange allait finir. Mais comme si l'ascenseur avait prit la décision d'être raisonnable ils s'étaient éloignés lorsqu'il avait redémarré.   « Il fait chaud là non ? » Ce qui fit rire la blonde alors qu'elle fixait également les portes devant elle en écoutant et enregistrant chaque mot que prononçait le plus vieux. Son sourire en coin restait scotcher à son visage son regard tentateur perdu devant elle, elle se permis de regarder de nouveau le blond. «  Très bien, alors on dit quelle heure et...Ah ! » Ayant une meilleure idée elle sortit un stylo de sa poche arrière de son pantalon. Malgré le manque de sac lorsqu'elle devait sortir rapidement elle prenait toujours un petit calepin avec un stylo, artiste oblige, dans une de ses poches arrières ayant son portable dans la poche avant tout comme son portefeuille et ses clefs ,qui elles, étaient à l'arrière. Elle prit donc le stylo et ta main notant son numéro. « C'est plus pratique pour me prévenir et me dire à quelle heure tu passes. Et pas de panique, pas d'obligation de textos.. Je suis pas comme ça ». Offrant son dernier sourire charmeur en coin et son dernier regard profond elle embrassa rapidement la joue de Gaspard avant de sortir les portes de la boîte métallique venant de s'ouvrir. Elle sortit donc de l'immeuble en remettant le stylo dans sa poche arrière alors que son sourire ne fanait pas. Elle avait bien fait d'être coincée dans cet ascenseur à ce moment là.

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