We all need somebody to lean on ft Jay.

On a tous besoin d'un moment, dans notre vie, où on pouvait tout simplement se détendre autour d'un bar, à boire un verre de gin ou de toutes autres sortes d'alcool. Se détendre, mais à quoi ça rimait? Tous. Tous pour autant que nous sommes, on avait tous besoin de ça. Ça nous faisait oublier notre réalité,surtout celle qui rimait avec métro boulot dodo. Pour ma part? Je vivais pleinement ma vie. Mais - et il y avait toujours un mais - je me retrouvais être propriétaire de deux entreprises distinctes. Et gérer tout ça parfois c'était vraiment , mais vraiment stressant. J'avais besoin d'aller dans ma taverne favorite, dans l'est de san francisco, sortir du centre-ville là où j'avais élu domicile. Et revoir Jay. Parce qu'on était sensiblement pareil lui et moi. Sauf que moi, j'étais pas flic et que lui si mais ça c'était une autre histoire. Nous étions les deux là, à bouffer des arachides. Lui? Il buvait sa bière. Moi? Je préférais quelque chose de plus fort. Et c'était parfait ainsi? Pourquoi changer une formule qui fonctionnait parfaitement après tout? Puis, je vois le barman qui s'approche de nos tabourets en lavant son verre d'une serviette humidifiée. « Tu peux m'en resservir un autre svp » Oui. J'étais poli. Qui aurait dit qu'être millionnaire rimait avec prétention et manque de savoir-vivre ? En plus, je connaissais plutôt bien le barman puisque c'était mon refuge depuis des années déjà voir des lustres. Lui aussi savait que je ne portais pas très bien les clichés d'un homme de ma classe sociale. J'savais me mêler parmi tout le monde, bien qu'il était certain que je détonnais un peu de l'endroit avec mes vestons griffés, mes voitures de sport et mes chaussures hors de prix. Je finis cependant par détourner mon attention du barman pour la garder sur mon ami. Jay' n'était pas vraiment un ami de longue date, je le fréquentais depuis quelques semaines seulement. Mais désormais que la glace était brisée entre nous, on aimait bien se voir ici et parler de tout et de rien en regardant parfois les matchs de football américain à la télévision. Je finis par lui dire « J'suis trop curieux...Tu m'excuseras d'ailleurs. Tu fréquentes quelqu'un en ce moment ? » oui la curiosité faisait partie de mes vilains défauts. Enfin pour d'autres c'était une preuve d'intelligence. Cela dépendait surtout de la situation. Je souris à ces mots, un sourire simpliste mais qui démontrait ma bonne humeur du moment. Je fis descendre le liquide transparent dans le fond de ma gorge en grimaçant légèrement, me disant qu'un jour je n'aurai plus de papilles gustatives à force de boire de la sorte.

Sa bière à la main, Jay avait le regard vide, plongé dans le verre coloré de sa bouteille ou peut-être dans les ingrédients de cette dernière écris si petit qu'on ne pouvait presque pas les déchiffrer une fois un peu ivre ... Le jeune homme n'avait pas choisi le métier le plus simple du monde. Il était constamment confronté à la violence, à la mort même. Si le jeune flic avait choisi ce métier comme une évidence, il avait beaucoup moins de facilité à se détacher des images qu'il voyait quotidiennement. Mais ce soir, contrairement à d'habitude ce n'était pas vraiment son travail qui préoccupait Jay, mais plutôt une femme. Ayant pourtant un passif désastreux en matière d'amour, le jeune homme s'était juré de ne plus s'attacher de sitôt, et pourtant il avait enfreint cette règle qu'il avait mit tant de temps à se mettre en tête, et pas avec n'importe qui. Avec Joan, sa jolie voisine de pallier. Depuis leur petit rapprochement fugace, la jeune femme mettait tout son coeur à ignorer le beau brun, ce qui le contrariait profondément. En vérité, il aimait beaucoup leur petites chamailleries, elle était très sexy lorsqu'elle haussait le ton, mais depuis qu'ils s'étaient embrassés et avaient couché ensemble, Joan ne l'engueulait plus. Elle ne frappait plus à sa porte, et prenait soin de ne plus le regarder quand ils se croisaient dans les couloirs de l'immeuble. Jayden n'avait absolument pas prévu de s'attacher à cette fille, et persistait à se convaincre du contraire, mais au fond de lui, il savait qu'elle lui manquait, même s'ils ne se connaissaient peut-être pas plus que de noms, quoique anatomiquement parlant ...
Dévorant le bol d'arachides sans même s'en rendre compte, Jayden en était déjà à sa troisième ou peut-être quatrième bière. Au fond, il ne les comptait même plus, mais il savait qu'il allait devoir être prudent sur le chemin du retour. Le jeune homme avalait une nouvelle poignée de cacahuète lorsqu'il relevait le regard sur le barman. « Tu peux m'en remettre une  si tu veux bien. » demandait il à son tour, en montrant sa bière avant de la terminer et de se hisser sur le bar pour la déposer sur l'évier devant lui, avant de reprendre place. Il relevait alors le regard vers son compagnon de bar, Nohlan, rencontré quelques semaines plus tôt ici même. Tous deux avaient rapidement sympathisé après avoir bu quelques verres ensemble et discuté de leurs petits malheurs respectifs. Depuis ils avaient brisé la glace, devenant clairement amis. Ils prenaient plaisir à se retrouver au bar pour décompresser, que ce soit  programmé ou non. Le barman arrivait avec sa bière et le verre de Nohlan lorsque Jay jetait un regard à son ami, riant légèrement à sa question. A croire qu'il devait avoir senti la chose ... Buvant une bonne gorgée, il prit une profonde inspiration avant de lui répondre. « Ca dépend quelle est ta définition de fréquenter ... Si tu veux dire coucher avec quelqu'un, ouais. Je fréquentais quelqu'un, pendant un temps. » dit il en jouant avec sa bouteille. « Disons que j'ai vécu une rupture sentimentale qui ne m'a pas laissé indifférent, depuis je ne désire plus m'attacher. Jusqu'à cette fille. Tu devrais la voir quand elle est furieuse. Elle est diablement sexy. » Lâchait il en riant en coin.

Les femmes. Avant, j'aurais dit que j'prenais un mâlin plaisir à les collectionner comme des objets ou des trophées. Tout le monde connaissait Nolhan Blurberry pour son charme légendaire et son côté déluré. J'étais surtout friand de plaisir charnel, comme tous les hommes sur cette terre. Sauf que, ce n'était pas tous les hommes qui étaient immensément riches. Et être riche, ça attirait les nanas, voyez! « J'suis désolé pour toi dude, c'est pas facile les histoires d'amour qui se terminent... Non pas que ça me soit déjà arrivé, je suis indigne d'une relation à long terme! » je haussais les épaules. J'aurais dû parler au passé mais je ne le fis pas. Maintenant il y avait une nouvelle donnée à mon équation. Elle se prénommait Giselle. Et notre petit historique ressemblait en tout point aux aventures de Joan et de Jayden, à quelques différences près : je courrais après la voisine depuis plus d'une année, la narguant à chaque fois que j'en avais envie, faisant le maximum de bruit pour l'irriter, ramener des millions de femmes sous ses yeux ahuris de sainte vierge. Mais tout cela, cette petite guerre enfantine, était terminée. Nous étions ensemble désormais. Nous formions un couple. Je... je venais de réaliser. « Non mais en fait... tu me fais réaliser que j'suis amoureux, finalement... » Disais-je en sirotant doucement le liquide ambré, le faisant descendre dans mon gosier. Je finis par rire doucement, en regardant droit devant moi alors que le barman nous resservait poliment. Le policier continue son discours et moi je l'écoutais, buvait ses paroles. Oui, j'étais particulièrement attentif. Je claquai ma langue contre ma joue au mot " sexy " . oh... Je connaissais ce mot par coeur. Tout chez mon Anglaise préférée me rappelait le mot sexy... Ses courbes... son sourire... son regard, oh oui bon sang son regard azuré et ses seins... généreux. Je me mord les lèvres « J'crois qu'on a eu tous les deux une sacré aventure avec une femme... La mienne, c'est ma voisine. On se connait depuis un peu plus d'un an mais on s'est ...fréquenté que récemment. » Et là je souris. Comme un con. Un con un peu niais qui plus est.

Jayden lui, commence sa nouvelle bière. Ça me laisse un peu de temps. Le temps de tout remettre en ordre. Après notre petite escapade à Santa crùz, où eut lieu notre premier rencard, on a fait l'amour. Je n'ai pas dis baisé. On a vraiment fait l'amour. Depuis je ne fais que penser à elle. Trépignant d'envie de la revoir mais on avait tous pour ainsi dire un horaire chargé. J'venais ici justement pour décompresser.Et je crois que lui aussi. Le boulot de policer ne devait pas être de tout repos dans la baie de San Francisco.


HS: désolée de mon retard