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 Way down we go ( Charlie )

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MessageSujet: Way down we go ( Charlie )   Way down we go ( Charlie ) EmptyVen 5 Aoû - 6:11

way down we go.

Je ne me souviens pas de toi. Ni même de ce sourire qui illuminait ton visage lorsque je t'ai demandé si tu voulais aller au bal avec moi. Je ne me souvenais pas t'avoir humilier pour une vie, la tienne. Que j'avais tout chamboulé, détruit, anéanti même. Que tout ce que tu étais devenu était les conséquences de mes actes puéril. J'ignorais tout. J'ignorais que cela t'avais brisé. Ce n'était qu'une blague, rien qu'une blague inoffensive.

Je me sentais plutôt nostalgique aujourd'hui, j'avais même préalablement regardé l'album des terminales avant de me diriger au boulot ce matin.Oui parce que j'avais un peu de temps à tuer - comme tous les matins d'ailleurs -  Je me levais toujours trop tôt.Mais ce n'était ma faute, c'était celle de mon horloge biologique. Enfin, jeter un oeil à cet album photo me fit soupirer.  " C'était le bon temps " pensais-je alors avec amertume.Le  temps où j'étais aimé, apprécié de tous. Ce temps où l'on m'avait envié même, parce que j'étais le mec le plus populaire. J'avais l'impression que ces 11 ans en équivalait 100 tellement je trouvais ça loin. Je regardais ces noms, ces mots.Ils étaient vides. TOUS. On disait m'aimer et toujours être là mais il n'en fut rien. Ces amis qui me vénéraient,disparurent à l'instant même où je construisais mon avenir. Et c'était la triste réalité de la vie d'adulte.Ceux avec qui on avait passé la majeure partie de notre vie, s'évanouissaient dans la nature quand venait le temps d'entretenir nos relations.

Et cela ne s'appliquait pas seulement à ma personne. Cela arrivait à tous et à chacun. C'était la loi " des années qui passent " . Je refermai le livre dans un bruit sourd et je me préparai adroitement pour ma journée au boulot. J'arborai l'éternel costume-cravate noir sobre et classique, qui me donnait un air distingué. 30 minutes plus tard, après avoir pris mon petit déjeuner, je me dirigeai àla maison d'édition - ma seconde maison - un café à la main et mon téléphone de l'autre. Aujourd'hui , c'était un grand jour, c'était mon premier grand contrat en tant qu'éditeur d'Orion avant cela j'avais fait des stages lucratifs un peu partout pour étoffer mon cv. Je devais donc être irréprochable et bien sûr , très professionnel. J'essayais d'oublier que ma vie était misérable en m'accrochant à mon boulot.Je me sentais pathétique, mais j'essayais de maintenir ma tête hors de l'eau. Jusqu'ici, ça me réussissait mais pour combien de temps encore? La secrétaire passa un appel à mon bureau, me signalant qu'ils étaient prêts à être accueillis. Je me levai donc de mon bureau et me dirigea d'un pas lent mais assuré vers l'accueil où m'attendait des étudiants dont un visage qui m'était particulièrement familier. Je n'arrivais juste pas à me rappeler où l'avais-je rencontré la première fois.

Je réfléchis quelques secondes « Oh vous êtes la fille à la soirée retrouvailles ! » déclarais-je alors à haute voix, maladroitement. C'était plus une affirmation qu'un questionnement et je pus dénoter le malaise chez mon interlocutrice mais je n'en vis pas l'intérêt.Je fis donc comme si rien ne s'était produit. Après tout, je n'avais pas apprécier la façon qu'elle avait eu de me rembarrer direct ce soir-là alors que je m'étais efforcé d'être poli.« Au fait, je me nomme Wesley. Wesley Harris. Mais vous pouvez m'appelez Wesley. » disais-je sur un ton léger alors que les autres élèves parlaient avec d'autres éditeurs. J'appréhendais la froideur de son ton et son hostilité, tout en la regardant dans les yeux. À ce moment, je te jure que j'ignorais que tu savais tout, et que l'envie irrésitible de tout me déballer se faisait pressante. Mais tu te retins. Ce n'était pas encore le moment. Peut-être que ça ne le sera jamais. Puis,j'invitai les gens à me suivre. Je fis une visite rapide des bureaux et j'ignorais comment mais je finis par retrouver seule avec elle, dans mon bureau. « Si tu parlais du livre, ce serait déjà un bon début » sifflais-je alors doucement.
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MessageSujet: Re: Way down we go ( Charlie )   Way down we go ( Charlie ) EmptyMar 16 Aoû - 0:34


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it's so hard to keep yourself on the straight and narrow.
you fall off course, when you hit the ground. it's hard
to get to heaven when you're born hell bound.

Plus jeune, Charlie portait le joli nom de Charlotte. C’était une fille certes enrobée, mais douce et gentille. Naïve aussi, comme on avait pu le lui faire remarquer plus d’une fois. Comment aurait-elle pu se douter que son amour secret, Wesley Harris, l’humilierait au plus profond de son être au bal de promo ? Elle fut forcée de s’endurcir, et avec les années, la vilaine chenille fit place à un joli papillon. Alors quand elle reçut une lettre d’anciens élèves de son lycée organisant une réunion pour fêter les dix ans depuis la fin de leur scolarité, Charlie se sentit plus vulnérable qu’elle ne l’avait été depuis une décennie. Se retrouver face à son ancien bourreau ? En avait-elle seulement la force, l’envie ? Ce fut sa meilleure amie qui fit peser la balance en faveur de la fête, la persuadant que sa transformation ferait son petit effet et que tout le monde l’envierait.
Plus belle qu’elle ne l’avait certainement jamais été, Charlie s’était retrouvée face à face avec toutes les personnes qui avaient fait de sa vie un enfer dix ans plus tôt. Pourtant, personne ne semblait se souvenir d’elle. Elle avait tellement changé qu’on ne pouvait retrouver Fat Charlotte en elle. Pire que tout, Wesley Harris lui avait souri et adressé la parole, comme si de rien n’était. Comme s’il ne l’avait pas brisée, humiliée. Comme s’il n’avait pas réduit sa vie à néant. Elle était au moins certaine d’une chose : plus jamais elle ne reverrait cet homme qui réveillait en elle des souvenirs terribles.

Mais la vie était d’une ironie sans fin.
Lorsqu’elle passa la porte des Editions Orion, elle était loin de se douter que son futur interlocuteur aurait les traits de son bourreau d’antan. Habillée d’une de ses éternelles robes vintage, elle avait accompagné ses supérieurs afin de discuter du livre auquel elle avait participé avec fierté. Lorsqu’elle était devenue professeur à l‘Université de San Francisco, elle avait espéré que ses recherches puissent mener un jour à la rédaction d’un livre et elle peinait à croire que son rêve devenait enfin réalité. Mais elle déchanta bien vite lorsqu’elle réalisa que l’homme qui s’approchait du petit groupe n’était autre que Wesley. Ses yeux se posèrent bien rapidement sur elle et elle l’entendit s’exclamer après quelques secondes. « Oh vous êtes la fille à la soirée retrouvailles ! » Génial… Il ne manquait plus que ça. Il avait oublié la fille qu’il avait humilié, mais alors celle qui l’avait royalement envoyé balader, il s’en rappelait ? Un vrai masochiste. « Au fait, je me nomme Wesley. Wesley Harris. Mais vous pouvez m'appelez Wesley. » Elle hocha la tête sans trop de conviction avant de répondre platement : « Charlie. » Elle n’avait aucune envie de lui donner son nom de famille, qui pouvait désormais provoquer chez lui une étincelle de souvenir. Puis, avec le reste du groupe, elle suivit Wesley qui leur présenta leurs locaux, tout en restant en retrait.

Sans qu’elle ne puisse réaliser ce qui s’était passé, ses collègues avaient tous disparu de la circulation et elle se retrouva seule dans le bureau de Wesley. Ils semblaient avoir suivi le supérieur de Harris dans une autre salle. Alors qu’elle s’apprêtait à sortir pour les rejoindre, elle entendit son bourreau parler. « Si tu parlais du livre, ce serait déjà un bon début. » Rouge de colère tout en n’en laissant rien transparaître, elle fit volte-face et grimaça à l’encontre de son interlocuteur, décidément sans gêne. « Je vous demande pardon ? » rétorqua-t-elle avec véhémence. « Depuis quand sommes-nous aussi familiers ? Je ne vous connais ni d’Eve ni d’Adam que je sache. » En réalité, si, ils se connaissaient bien plus qu’elle ne voulait l’admettre en ce moment. Elle ne voulait tout simplement pas lui laisser le bonheur d’avoir le dernier mot. « Sachez qu’il n’y a pas plus sérieuse que moi quant à ce livre. » Peut-être pour la première fois depuis le début de l’entrevue, Charlie avait fait preuve de sincérité. Son travail comptait plus que tout à ses yeux, et elle ne laisserait ni Wesley ni personne d’autre gâcher l’œuvre d’une vie.
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MessageSujet: Re: Way down we go ( Charlie )   Way down we go ( Charlie ) EmptyMar 16 Aoû - 21:14

way down we go.

Je ne le faisais pas exprès, d'être aussi...maladroit. C'était comme ça.L'inconnu me déstabilisait en tout point. J'étais bien plus à l'aise en terrain connu, cela était tout à fait logique! Mais j'aurais été en mesure de supporter la nouveauté si je n'aurais pas été aussi monotone? Morne? La vérité était d'une telle tristesse que je n'osais même plus y penser. J'étais déprimé. Et non déprimé comme n'importe quel humain qui sent " un coup de blues " Non. C'était plutôt dans le genre dépression nerveuse, le coeur complètement brisé, les nerfs en boule, la tête ailleurs. Pourtant, on ne cessait de me dire que le sentiment finirait par s'estomper, que je -et je cite - que je reprendrais du poil de la bête. Sauf que ça n'avait jamais été le cas. Je me sentais aussi troublé et anéanti qu'il y a six mois quand j'ai vu pour la dernière fois sa silhouette disparaître de notre maison. Elle était partie avec ses valises sans se retourner. Elle m'avait brisé... pour l'éternité. Et nous voici à présent dans les bureaux des éditions Orion, qui malheureusement ne m'appartenaient point . Un jour, je rêvais de créer ma propre boite. Pour l'instant cependant, je n'étais que ce simple éditeur qui travaille pour un autre.

« Charlie » Je fronçai les sourcils. Ainsi donc cette jolie jeune femme répondait à ce prénom. J'aimais bien. Il était original mais aussi très à la mode. Un prénom unisexe indémodable , qui dit mieux? Je passai sous silence le fait qu'elle ne se nomme pas entièrement puisqu'à l'issue de notre dernière conversation, j'avais parfaitement saisi qu'elle était très peu aimable. Je me contentai donc de ceci et lui adressai un mince sourire. « Ravi d'enfin connaître votre prénom. » Je marchais en la regardant du coin de l'oeil, elle était en retrait, se tenant loin très loin de ma personne. Si j'aurais été dans un état normal, je m'en serais un peu offusqué, mais l'épave que j'étais devenu n'avait plus la force de se fâcher. Cette puissante colère, je la gardais en réserve pour elle. Pour Laura. Pour le moment où elle daignerait enfin avoir une vraie discussion avec moi. Mais ce n'était pas prêt d'arriver. Malgré l'amour indestructible que j'avais pour elle, je la connaissais. Affronter ses problèmes, elle ne savait pas faire. J'étais tellement perdu... que je ne me rendis pas compte, tel un automate, que mes pas m'avaient mené tout droit à mon bureau. Je ne m'étais pas non plus rendu compte de mes mots, trop lunatique. « Je vous demande pardon ? » Je ne me voyais pas dans le reflet d'une glace, mais j'étais presque certain d'être devenu livide. Un puissant malaise s'en suivit. Je venais de réaliser que je l'avais tutoyé alors que je ne la connaissais pas. MERDE. « Depuis quand sommes-nous aussi familiers ? Je ne vous connais ni d’Eve ni d’Adam que je sache. » J'ouvris la bouche. Stupéfaction pouvait se lire sur les traits de mon visage. Je me sentais terriblement désolé,bien que ce n'était pas, en soi, le drame du siècle. « Je....Je suis vraiment désolé. Vous avez totalement raison,je .. j'étais perdu dans mes pensées et je n'ai pas réfléchi. » balbutiais-je donc en prenant la teinte d'un pivoine.


Mon travail était... tout ce qu'il me restait dans la vie. En dehors de ma famille, bien évidemment mais cette dernière était complètement dysfonctionnelle, alors je ne comptais pas vraiment sur eux. Alors comprenez-moi bien, je ne prenais pas les nouveaux clients à la légère et il arrive parfois aux meilleurs d'entre nous de commettre des erreurs. Le tutoiement en était une petite, et je ne comptais pas reproduire cela. Je soupirai, gardant le dos bien droit. Je relevai doucement mon menton, la toisant. Mais mes épaules bien tendues, se relâchèrent d'elles-même lorsque ses mots meublaient le petit silence qui s'était installé.« Sachez qu’il n’y a pas plus sérieuse que moi quant à ce livre. » je clignai des yeux, incrédule. Pour qui me prenait-elle? J'aurais voulu lui cracher un peu de mon venin, mais encore une fois, mes forces m'abandonnèrent. « Et je le suis tout autant. Voilà pourquoi j'avais envie que vous m'en parliez!Êtes-vous disposée à le faire maintenant que je me suis excusé? » disais-je donc en douceur en l'invitant à s'asseoir alors que je m'installai dans mon fauteuil habituel. Elle pouvait tout aussi bien tourner les talons et partir rejoindre les autres élèves. Ou bien elle pouvait me parler de ce livre avec passion et profiter de mes oreilles attentives.
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MessageSujet: Re: Way down we go ( Charlie )   Way down we go ( Charlie ) EmptyLun 24 Oct - 23:34


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Cette situation était complètement ridicule et absurde. Qui aurait cru, dans une ville aussi grande que San Francisco, que Charlie tomberait nez à nez avec son bourreau d’antan à deux reprises en l’espace de quelques jours ? Bien qu’il ait l’air moins tout-puissant qu’il n’avait pu l’être lors de leurs années-lycée, il n’en était pas moins menaçant aux yeux de la jeune femme. Pourtant, n’importe qui d’autre n’aurait vu en lui qu’un pauvre chien délaissé, mais la colère transformait Charlie et sa vision des choses, jouant le rôle d’un filtre. Lorsque Wesley eut le malheur de s’adresser à la jeune femme de manière trop familière, elle ne put réprimer les sentiments haineux qui grandissaient en elle et les fit jaillir en mots blessants, tel un venin. À peine avait-elle fermé la bouche qu’elle vit le teint livide, puis virant au rouge, de son interlocuteur. « Je....Je suis vraiment désolé. Vous avez totalement raison,je .. j'étais perdu dans mes pensées et je n'ai pas réfléchi. » L’homme avait l’air tellement atteint que Charlie en fut en quelque sorte déstabilisée, mais en rien touchée. Elle ne s’attendait tout simplement pas à voir un tel désarroi sur le visage d’un homme qu’autrefois rien ne pouvait ébranler. Rebondissant alors, elle lui fit bien comprendre qu’il avait intérêt à ne pas prendre cette histoire à la rigolade, mais une fois encore, Wesley ne réagit pas comme elle l’aurait imaginé. « Et je le suis tout autant. Voilà pourquoi j'avais envie que vous m'en parliez! Êtes-vous disposée à le faire maintenant que je me suis excusé? » Cette voix douce et mielleuse lui donna la nausée. Voilà donc ce qu’était devenu Wesley ? Un baratineur de seconde zone ? Elle était plus que tentée de tourner les talons et de retrouver ses collègues. Mais elle ne souhaitait pas non plus laisser le dernier mot à l’éditeur, et encore moins lui laisser carte blanche quant à l’œuvre de sa vie. C’est pourquoi Charlie s’approcha de la chaise, sur laquelle elle s’assit à contrecœur. « Très bien. Que voulez-vous savoir ? » lança-t-elle d’un ton sec, mais significativement moins agressif que plus tôt. Elle évitait de regarder le jeune homme dans les yeux et fixait ainsi son bureau, qu’elle se mit alors à observer. Ce dernier était bien rangé et organisé, à l’image de son propriétaire. Elle pouvait apercevoir un cadre photo légèrement incliné du côté de Wesley et, ne pouvant pas en apercevoir le contenu, Charlie fut piquée d’une certaine curiosité. Si elle gardait une immesurable rancœur envers son ancien bourreau, elle ne pouvait s’empêcher de se demander à quoi ressemblait sa vie. À quoi ressemblait la vie d’un homme qui avait gâché celle d’une autre.
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MessageSujet: Re: Way down we go ( Charlie )   Way down we go ( Charlie ) EmptyVen 28 Oct - 8:45


way down we go go go.

Qu'avais-je fait à cette femme pour mériter un tel châtiment? J'avais essuyé, à contre-coeur, un double rejet cette semaine de la part de la jeune Reynolds, c'était trop. Trop pour ma pauvre personne, pour mon myocarde , trop pour moi qui ne faisait qu'essayer de survivre dans ce monde un peu plus obscur à chaque instant. Cela aurait été de mentir que de vous dire que ma vie était parfaite en ce moment. Elle ne l'était pas. Et tout au fond, je commençais à me sentir essouffler de vivre pareil chagrin. Mais cette femme était différente de tout le monde, elle ne me prenait pas en pitié. Elle... ne voyait pas la tristesse dans mon regard, et ses cernes parce que je souffrais d'insomnie. Non. Quelque part, cette femme avait réussi à animer en moi une passion qui sommeillait dans un recoin de ma cervelle. Était-ce positif? Je l'ignorais. Peut-être que cela le deviendrait... Après tout, elle et moi allions être portés à travailler ensemble alors tout pouvait arriver. Je fus toutefois rassuré de la voir se rasseoir après lui avoir adresser de sincères excuses. Je ne fis que hocher la tête, comme pour lui montrer que j'étais coopératif mais elle ne le remarqua pas. « Très bien. Que voulez-vous savoir ? » Je déglutis difficilement. Elle m'impressionnait. Ce ton, cette voix, cet air... Ça ne m'incitait guère à poursuivre. Allons, Wes, il faut se ressaisir,ce boulot, c'est ta vie. J'inspirai profondément, puis d'un sourire, en penchant délicatement la tête vers la droite, j'allais droit au but « Mais tout, Mademoiselle Reynolds. Dîtes-moi, votre vision, ce que vous souhaitez faire, parlez-moi de ce qui vous anime! Je suis là pour ça » Discours de politicien. Or, je n'en étais pas un. Jamais je ne prétendrais en être un d'ailleurs. Mais dans le boulot comme dans ma vie personnelle, je recherchais souvent l'avis des autres , pour prendre le pouls. La vérité résidait dans le fait que j'étais tétanisé. Effrayé par toutes formes de rejet. J'en avais suffisamment baver avec ma compagne actuelle. ELLE. C'était elle qui m'avait créé, de toutes pièces. Voyez comme elle arrivait à prendre le contrôle total de mes pensées. Je fixais le vide, juste quelques secondes, m'y accrochant, perdant contact avec la réalité. C'était bon de laisser partir mon esprit ailleurs, quelque part, là où le vent souffle, là où on entend les vagues et les rires des gamins sur le rivage. Et puis je voyais Scarborough, ça ressemblait un peu à ici,mais les températures étaient nettement moins clémentes, et plus fraîches par moment aussi, surtout en hiver. Et là, pendant une fraction de seconde, je ne voulus qu'une seule et unique chose, ardemment : retourner en Angleterre, retourner dans le temps, une demi décennie plus tôt, alors que Laura et moi étions heureux. Puis les lignes platoniques de mon bureau se dessinaient sous mes yeux. Je clignais des yeux et je revis son visage, celui de mon interlocutrice. Elle n'était pas Laura.J'étais revenu à la réalité. Et...cette réalité me pue au nez.
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