Jo Baffelmembre × i'm blue
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and more | Sujet: You and alcohol suit me best - ft Landon Saunders Lun 1 Avr - 23:15 | |
| you and alcohol suit me bestFT landon saunders Inspirer. Une. Deux. Trois. Quatre. Expirer. Une. Deux. Trois. Quatre. Inspirer. C'est un rythme que tu connais par cœur. Plonger. Se retourner. Se propulser. Inspirer. Une. Deux. Trois. Quatre. Ta tête est vide pour une fois. Aucun souvenir. Aucune question. Ton corps est puissant. Fluide. Gracieux. Se frayant un chemin à travers l'eau. A vitesse constante. Ton cœur bat fort et pas de peur. C'est l'effort. Tu commences à fatiguer. Mais tu dois encore tenir. Tu nages jusqu'à ce que ton corps coule. Ou flotte. Jusqu'à ce que tu perdes le rythme et que ta tête tourne à cause du manque d'air régulier. Beaucoup passerait la fin de leur samedi autrement. Sauf que nager ça a toujours été ton truc. Ça et les mots. Par pour rien que tu as cette fusion à même la peau : float tatoué sur le cou. Enfin c'est pas vraiment pour cette passion, plus par amour et aveuglement. Quand t'y repenses tu te dit qu'il te connaissait comme personne. Te faire miroiter des jours paisibles en sa compagnie sur l'océan... Pour le poisson que tu es c'était le rêve. L'eau c'est ton élément et pourtant depuis des années maintenant tu te noies. Dans l'alcool et le sexe. Dans la solitude et la peur. La vitesse ralentit, tu attrapes désespérément le rebord du bassin, tes poumons se grandissent pour attraper plus d'air. Tu arraches les lunettes de ton visage et tu te laisses flotter. Le bruit qui résonne dans la piscine ne te parvient presque plus, tes oreilles recouvertes par l'eau. Tout ce que tu vois c'est le plafond. Toile blanche où se dessinent des formes étranges à cause de l'effort. T'as l'impression que ces quelques secondes à rester immobile, ne pesant plus rien, sont une éternité.
Le maître nageur annonçant la fermeture de la piscine te ramène à la réalité. T'es apaisée quand tu sors de l'eau. Le bonnet a laissé une jolie trace sur ton front. Tu te changes rapidement, les doigts fripés par le chlore. Une petite lumière verte clignote sur ton téléphone. C'est Landon. Anciennement Lana dans ton répertoire. Il te demande si le rendez-vous au McKibbins tient toujours pour vingt-et-une heure. Tu lui réponds rapidement que oui et tu te hâtes chez toi. Tu tiens à être l'heure. Le trajet du bus, tu le passes avec des écouteurs dans les oreilles et une capuche sur la tête. T'essayes de prolonger le plus longtemps possible cette espèce de bulle paisible que la natation crée chez toi. Le trafic de San Francisco dilate le temps. Tu ne t'en rends pas compte. Concentrée à être détendue. Cette phrase est étrange. Finalement quand tu arrives chez toi, t'es en retard. Tu avales en quatre bouchée un restant de pâte passé au micro-ondes avant de te précipiter dans la salle de bain. Tu n'as pas le temps pour le shampoing, ça sera une douche en quatrième vitesse. Tu ne veux vraiment pas qu'il attende. T'enfiles ton armure, toute de noire vêtue. Tes bottes qui empêchent tes jambes de s'effondrer.
C'est les cheveux qui sentent le chlore et sans maquillage que tu débarques dans le bar. Un sourire sur le visage à l'idée de pouvoir commander plein de whisky sans être jugée et de le voir. Landon. Une amitié sans limite. Une alchimie inexplicable. Deux aimants. Parce que les personnes qui ont vécues des choses horribles dégagent cette aura particulière. Qui s'attirent. Pourtant tu ne sais pas beaucoup de son passé et lui non plus ne connaît pas le sombre côté de ta vie. L'image de l'amie catholique de la famille reste un peu collée d'une certaine façon et ce n'est pas plus mal. On pourrait croire que tu vas te jeter dans ses bras à la façon dont tu avances vers lui. Mais en réalité ce n'est pas le cas, même si dans ta tête tu le fais. De vieux réflexes acquis dans une relation destructrice où tout homme autre que ton ex était banni de ta vie. Voilà pourquoi le sportif en est venu à s'appeler Lara fut un temps. Tu t'arrêtes devant lui. Comme une gamine qui ne sait pas quoi faire de son corps. C'est vrai ça Jo, tu sais gérer les coups, de poings ou d'un soir, mais tout ce qui est masculin et qui sort de ces deux cadres c'est devenu inconnu à tes yeux. « Je suis contente de te voir, j'ai toujours l'impression que ça fait trop longtemps depuis la dernière fois. » C'est faux évidemment. Mais c'est comme ça. « J'ai reçu ma paie, ce soir c'est pour moi. » Est-ce une bonne idée avec le peu que tu as mangé ? Non mais tu t'en fous. L'alcool est devenu ton amant, il a l'habitude de te retrouver tous les soirs maintenant peu importe ton état.
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