Give me my food [RP aléatoire]

GIVE ME MY FOOD

La petite pizzéria est presque déserte. La radio qu'écoute le chef grésille légèrement et la pluie s'écrase lourdement contre les baies vitrées. Toutes les tables sont désertes, sauf pour deux, situées à des côtés presqu'opposés de l'endroit. À celle de gauche, une jeune femme et à l'autre, un jeune homme. Ils ne se connaissent pas, et tous deux attendent leur commande pour emporter. Le chef ne semble pas être le moindre du monde pressé, alors que les minutes, puis les dizaines de minutes s'écoulent, et que les deux jeunes gens sont toujours sans leur plat. Une délicieuse odeur de fromage grillé remplie la pièce et agace leur estomac désespérement vide. Finalement, le chef quitte sa cuisine, et d'un pas lourd, se rend jusqu'au jeune homme, à qui il tend une grande boîte de carton. Avec un sourire, le jeune homme s'en empare et est déjà prêt à fuire sous la pluie pour la dévorer, mais lorsqu'il ouvre le couvercle, il se rend compte que ce n'est pas ce qu'il avait commandé.

Participants
Tallulah White
Simon Steinbach

GIVE ME MY FOOD

Faim. Tu avais faim, terriblement. Et ce n'était pas la pluie battante à l'extérieur qui t'aiderait à renoncer à vouloir manger quelque chose de chaud. Tu n'avais toutefois aucunement l'intention de t'attarder au sec pour aller manger. Tu voulais profiter du temps que tu avais pour toi, sans te préoccuper de ta mère pour passer du temps dans ton appartement, à traîner. Tu en avais plutôt besoin pour ta santé mentale. Être en communion avec ton "toi" intérieur, loin de tous tes tracas. Si en plus tu pouvais être devant une énorme pizza rien que pour toi, que tu n'avais pas à partager avec quiconque, que pouvais-tu demander de mieux?
Dans la pizzeria, vous n'étiez que deux. Le temps passait aussi lentement que la grandeur de ton agacement quant au bruit de la pluie battante. Tu détestais avoir ce genre de temps. Tu n'étais pas une fan inconditionnelle des jours ensoleillés, mais tu n'en pouvais plus à la simple idée d'avoir un pied dehors par ce temps épouvantable. Après ce qui te semblait avoir été une éternité, une commande arriva. Malheureusement pour toi, ce n'était pas la tienne, mais puisque vous n'étiez que deux dans tout le restaurant, tu te motivais en te disant que, bientôt, ce serait ton tour. La personne qui était avec toi, un jeune homme à qui tu n'avais pas vraiment prêté attention tant l'odeur du fromage avait obnubilé tes pensées, pris sa commande et fit demi tour, direction l'extérieur. C'était courageux d'aller sous la pluie pour ce temps et avec beaucoup de désespoir, tu soupirais à la seule idée de te dire que ce serait ton tour d'ici quelques minutes...

GIVE ME MY FOOD

J’étais de repos aujourd’hui. Et j’avais comment dire un peu la flemme de me cuisiner quelque chose. J’avais donc pris la direction de la pizzeria. C’était un de mes péchés mignons. Et puis au moins il n’y a pas de vaisselle. Heureusement il n’y avait pas grand monde dans la pizzeria puisqu’il y avait seulement une jeune femme à l’intérieur. Tant mieux cela veut dire que je ne vais pas m’éterniser des plombes et que je retrouver le confort de mon appartement pour regarder une série tout en mangeant ma pizza. La pluie battait son plein à l’extérieur, me donnant aucune envie de ressortir du magasin où on était quand même au chaud. « Quel temps de merde. » Je parle pour moi. Ça donnait envie de s’éterniser ici. Ce que le patron s’évertuait à faire dans tout les cas. Il ne semblait pas le moins du monde pressé à nous livrer commande. Pourtant on ne peut pas dire qu’il avait pléthore de monde dans le restaurant. Une commande finit par arriver et me l’est tendue. Je la prends avant de remercier le pizzaiolo, ne m’étonnant même pas d’être servi avant cette jeune demoiselle qui était pourtant arrivée avant moi. Je lui fais un sourire désolé avant de sortir sous la pluie battante. Heureusement ma voiture ne se trouvait pas très loin. Je rentre à l’intérieur de celle-ci avant de sentir l’odeur de ma pizza. Je pense qu’il y a eu mégarde, car j’ai commandé une pizza 4 fromages et voilà que je sens l’odeur du jambon cuit à l’intérieur. Et merde. C’est pas la bonne, ce me fût confirmé quand j’ouvre le carton. Ce ne pouvait qu’être la pizza de la jeune demoiselle. Je n’ai plus qu’à ressortir de ma voiture pour aller à son encontre. Je remarque qu’elle sort du bâtiment. Je me dirige vers toi. « Pardon ? »

GIVE ME MY FOOD

Autant dire qu'en voyant l'autre personne qui avait été servie bien plus rapidement que toi, tu n'avais pas tardé à soupirer. Tu crevais la dalle et tu aurais été prête à manger ta main si ça avait été utile et que, accessoirement, ça ne t'aurait pas amputée d'une main, aussi. Alors non, c'était sûr, tu n'étais peut-être pas prête de manger, mais tu ne pouvais t'empêcher de penser à la nourriture chaude dans ton estomac et à l'odeur qui te chatouillait nerveusement les narines. Avec un peu de jalousie, tu ne pouvais t'empêcher de penser que l'homme qui avait attendu avec toi était bien chanceux, mine de rien.
Alors que tu es désormais toute seule, le temps te semble suspendu, interminablement long, et ton estomac gronde si fort que tu es complètement persuadée que n'importe quel surhomme sur le trottoir d'en face l'entendrait au travers de la pluie. Enfin, l'avantage si ça avait été le cas, c'est que Superman aurait été plus rapide que le pizzaiolo pour deux malheureuses pizzas. Et puis, finalement, c'est ton tour. Avec trop peu d'enthousiasme et sans doute un peu de sécheresse, tu remercies le gars en face de toi et tu lui souhaites une bonne journée. La vérité, c'est que tu lui aurais bien lancé une malédiction pour qu'il se noie dans une flaque d'eau, mais tu pensais aux éventuels affamés qui arriveraient par là et qui ne trouverait personne pour les servir. Ton carton à la main, tu sors du restaurant, capuche sur la tête. Tu n'as absolument aucune envie de braver la pluie, mais tu sais très bien que tu n'auras pas le choix dès que tu ne seras plus à couvert. Et puis, tu lèves la tête lorsqu'une voix s'adresse à toi. Le jeune homme qui attendait avec toi quelques instants auparavant se retrouvait, sa pizza aussi à la main, face à toi. Un sourcil levé, tu le regardes. Il ne va quand même pas t'empêcher d'aller dévorer ta pizza hawaïenne, si? « Oui? » En voyant la façon dont il regarde le carton de ta pizza, tu as vraiment un doute. Avec la pluie, en plus, tu n'as qu'une seule envie: te mettre au sec...

GIVE ME MY FOOD

Je n’avais pas forcément compris pourquoi j’avais été plus rapidement servie que toi. J’étais arrivé après et ma commande avait donc été prise à la suite de la tienne. Mais finalement je ne me posais pas trop de question en prenant mon paquet et en sortant de la pizzeria, je n’avais pas fait particulièrement attention à l’odeur, jusqu’au moment de rentrer dans ma voiture où l’odeur me prend au nez, révélant l’erreur flagrante du personnel qui a du se tromper dans la délivrance de la pizza. Heureusement tu n’étais pas encore sortie de la pizzéria, et vu le temps pourri à l’extérieur j’allais attendre de te voir sortir du restaurant avant d’aller à ton encontre.
Tu ressors de la pizzéria quelques minutes plus tard, m’obligeant à mettre mon nez en dehors de ma voiture, pour me mouiller de nouveau afin d’aller à ton encontre. Je ne sais pas si tu t’es encore rendue compte de l’erreur du pizzaïolo. Peut-être que oui ou non, m’enfin, j’allais devoir échanger ma pizza. Décidément il était très étourdi ce pizzaïolo car il trouvait le moyen de se tromper alors qu’il n’y avait que deux malheureuses commandes. Bon, il n’était peut-être pas dans son bon jour, mais ça me poussait à justement ne pas y retourner. Enfonçant mon visage dans la veste, espérant esquiver ainsi au maximum les gouttes de pluies, ça ne marchait pas très bien, j’allais finir détrempé et bon pour me changer en rentrant. Arrivé à ta hauteur, je t’interpelle doucement, ne sachant pas vraiment comment tu risques de réagir. Je tentais de me mettre à l’abri, afin que le carton contenant la pizza ne se détrempe pas trop. J’attends que tu te retournes avant de te lancer un sourire avenant, te montrant que je ne te voulais aucun mal, juste réparer l’erreur commise que tu semblais donc ignorer vu que tu ne m’as pas sauté dessus pour échanger nos pizzas. « Je crois qu’il y a eu une confusion. Je pense que ce n’est pas ma pizza. » Je fais une grimace, car tu n’es pas obligée de me croire. Remarquant que la pluie ne se calme pas, je grimace de nouveau « Vous êtes venue comment ? »