# 815 - Nothing Else Matters | Jordan

Une journée de boulot calme à la caserne. On a pas beaucoup bougé je dois dire, j'ai pu mettre sa raclé à Stev sur le tapis d'entrainement. C'est un jeune qui vient d'arriver et il faisait un peu trop le mariole à mon gout. Il fallait bien que quelqu'un le remettre gentiment à sa place et c'est chose faite. On a une bonne équipe bien soudé, les anciens ont pris l'habitude de nous bizuter à notre arrivée. Rien de trash comme on voit sur internet, juste des petites crasses, comme piquer les fringues du petit nouveau quand il se douche. Stev a du sortir muni d'un casque aujourd'hui, le vieux Ben l'a filmé et compte bien le balancer sur le net. Voilà ce qu'on fait en attendant un appel, je dois dire que je ne m’attendais pas vraiment à ça quand j'ai commencé à travailler ici. Ça aide à compenser pour toutes les choses horribles qu'on voit. C'est donc un sourire sur le visage que je rentre chez moi dans mon pick-up, je passe rapidement chez ma voisine pour récupérer mon chien, Ty. Elle m'a gentiment proposé de le laisser gambader dans son jardin la journée, je me suis empressé d’accepter. C'est pas vraiment l’idéal pour lui de passer ses journée enfermé dans mon appartement. Il faut vraiment que je pense à prendre une petite maison avec un grand jardin quand j'aurai une promotion ce qui ne devrait pas trop tarder d’après mon boss. Je remercie une nouvelle fois ma voisine qui doit avoir une soixantaine d'année, elle a perdu son mari il y a cinq ans et ses enfants sont à des centaines de kilomètre d'ici. Elle me dit souvent que je lui fait penser à son petit fils et que ça lui fait plaisir de me parler. Je lui fais un signe de la main en m'approchant de mon appartement, Jordan ne devrait pas tarder à arriver si elle n'est pas déjà là. Ce soir on doit se faire un marathon de je ne sais plus quelle saga, au programme; bière et rigolade. Ty sautille autour de moi, remuant sa queue comme si on ne s'était pas vue depuis des semaines. Je lâche un petit rire quand j'ouvre la porte et qu'il se rue à l’intérieur. J'entend de la musique Jordan doit déjà être arrivée, je lui ai filé un double des clefs quand j'ai emménagé ici. Je pose mes affaires sur le comptoir à l'entrée et m'avance dans le salon. Salut toi. On se connait depuis prés de trois ans et je me demande encore comment je faisais pour vivre sans elle. C'est mon rayon de soleil, elle me fait sourire quand ça va pas. Le seul fait de la voir me donne le sourire, c'est ma meilleure amie et je ne l'échangerai pour rien au monde. Je pourrai tout faire pour elle. Je ne sais pas comment on est arrivé à une relation aussi fusionnelle tout les deux, mais je ne peux pas m'en plaindre.