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 unforgettable ? théo

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MessageSujet: unforgettable ? théo   unforgettable ? théo EmptyVen 6 Jan - 14:02



Ca tirailles, ça pique, c'est froid, ces divers sensations éveillèrent la jeune femme. La perfusion la gênait, elle gigota, les yeux encore clos, sa bouche se tord, elle se gratte avec l'autre main, c'est pire. Un bruit de douleur se fait entendre alors que ses lèvres se tordent. Perdue dans cette sensation elle ouvre brusquement les yeux, un peu trop rapidement, elle se met alors à papillonner des yeux, elle voit une silhouette, elle entend du bruit et il y a cette odeur. Papillonnant des yeux à plusieurs reprises ses yeux finissent par s'habituer à la lumière, à la blancheur grisâtre de la pièce. Elle se rappel, elle est à l'hôpital. Une grimace plus loin elle repose sa tête sur le coussin, regardant le plafond.  Une migraine l'assaillie, sa bouche est pâteuse, elle se passe une main sur le visage, refermant les yeux, elle se masse légèrement avant de les rouvrir et de se redresser, doucement. C'est là qu'elle le vit, que sa vision vint confirmer la présence d'une silhouette. Elle fronce les yeux, les plissent, clignent plusieurs fois les yeux, oui il est bien là, ce n'est pas une hallucination ou en tout cas pas aussi éphémère qu'elle pourrait être.

Un peu perdue, elle le regarde, en se demandant ce qu'il fait là. Elle tend légèrement la main, mais il est bien trop loin, trop loin pour vérifier s'il est bien réel. Sa main se déporte sur sa tête, fermant les yeux elle essai de remettre en ordre les événements. Un malaise de douleur, où déjà ? Elle se concentre tout en essayant de se masser le haut du crane. Au supermarché, une action banale qui s'est finit ici après l'ambulance et tout ce bruit. Progressivement elle rouvre les yeux et articule « qu'est-ce que tu fais ici? » il avait été très clair la dernière fois qu'il s'était vu, limpide même. Et il n'avait même pas répondu, il n'avait pas tenté de la rattraper. D'une certaine manière il avait tout les deux fuit


Tout en douceur elle se redresse, grimaçant sous la douleur dû à la perfusion et à l'engourdissement. Elle cherche comment il peut se retrouver ici, elle n'a plus eu de contact avec lui, pas revu, pas demander de nouvelles. Ses yeux vont de gauche à droite, comme pour lire un texte, c'est sa manière de chercher des réponses. « aria... » juste un souffle, ça doit être aria, j'vais la tuer! un long soupir et un regard énervé plus tard elle construisit le chemin d'explication dans sa tête. Deux jours après la  dispute, débâcle de l'hôtel elle avait fini par expliquer à son amie Aria sa situation particulière, après avoir bu, beaucoup, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Presque bourrée elle s'était mise à rire sans aucune raison, en réalité elle riait à cause de la douleur qui s'était manifestée. Son rire se transforma en larmes. La soirée se termina à l’hôpital, elle n'avait plus de pilule pour se calmer. Et alors elle avait tout expliqué à Aria, tout déballer : son sentiment d'ennui dans sa vie, les migraines et autres douleurs, le diagnostique et ce que ça impliquait. L'explication vint ensuite, Aria avait rempli une fiche avec l'identité de Daphné et les personnes à contacter en cas d'urgence. Bien évidemment elle avait dû profiter de ce moment pour mettre le numéro de Théo et non pas le sien.


Maudissant mentalement Aria, elle passe aux questions suivantes : que faire, que dire ? Une chose est certaine elle ne veut pas rester là, pas comme ça, avec une grimace elle attrape le bouton pour appeler un médecin pour signaler son départ. « pourquoi t'es venu? » ah la curiosité, elle ne le regarde pas, cherchant le meilleur moyen de sortir de ce lit.
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MessageSujet: Re: unforgettable ? théo   unforgettable ? théo EmptyDim 8 Jan - 23:49

Unforgettable
Daphné & Théodore
WE’VE ALL GOT BOTH LIGHT AND DARK INSIDE US. WHAT MATTERS IS THE PART WE CHOOSE TO ACT ON. THAT’S WHO WE REALLY ARE. ▬


Qui dit fin d’année, dit bouclement. Et c’était la tâche la plus barbante qui soit. Non pas que ça lui pose vraiment de problème, à lui, en tant que patron. C’était surtout ses employés, surtout de la comptabilité, qui en bavaient le plus, mais justement, en état tout en haut de la hiérarchie, tout le monde l’appelait, écrivait des mails, etc. Il ne savait plus où donner de la tête. Foutu début d’année. Lui qui pensait se tourner les pouces, c’était perdu d’avance. De ce fait, il ne vit pas passer la matinée, ni une bonne partie de l’après-midi. Quand, soudainement, son téléphone se mit à sonner. Non pas son professionnel, ou son assistante filtrait tous ses appels, et surtout, qui avait bien reçu l’ordre de ne pas le déranger sous aucun prétexte. Mais bien son téléphone portable personnel. Numéro inconnu. Théo arqua un sourcil, avant de prendre l’appel. « Théodore Leroy » « Bonjour, ici le Dr Newton, de l’hôpital de San Francisco ». Le jeune homme leva les yeux à cet énoncé. En même temps, il voyait mal un autre hôpital l’appeler, lui. Mais ? Pourquoi l’hôpital ? Tout un tas de pensées défilèrent dans sa tête, jusqu’au moment au le médecin lui annonça la raison de son appel. « Au cours de la journée, nous avons dû admettre Mlle Azarov aux soins intensifs, et vous étiez sa personne à contacter en cas d’urgence … » Le reste de ses paroles se perdit dans le néant. Son cerveau avait bloqué sur le « Azarov », ainsi que numéro à contacter en cas d’urgence. Le jeune homme ne comprenait plus rien. Surtout que la jeune demoiselle ne le portait pas réellement dans son cœur, au vu de ce qui s’était passé il y a de cela quelques jours, alors non, il ne la voyait pas donner son numéro. D’ailleurs, d’où l’avait-elle eu aussi ? Toujours perdu dans ses réflexions, il raccrocha, disons machinalement qu’il allait passer dans la soirée. Comme par automatisme. Il n’avait aucune raison de le faire. Toutefois, cette situation créa plein de questions, sans aucune réponse, et il fallait qu’il les trouve. Balayant la pièce du regard, soupirant, il éteignit son ordinateur, se leva et pris son manteau. En moins de temps qu’il ne fallait le dire, il se retrouva devant sa secrétaire. « Un imprévu vient de me tomber dessus. Je ne serais pas joignable de la journée », et sur ces paroles, il quitta la pièce.

Environ une trentaine de minutes plus tard, le jeune blond se retrouva dans l’immense parking de l’hôpital, et dès qu’il fut à l’intérieur, il sut de suite quel chemin emprunter pour se rendre aux soins intensifs, sans vraiment réfléchir. Normalement, il n’y avait que la famille qui était autorisée à y accéder, et sur ce, il fit demi-tour. A la réception, il demanda des nouvelles de Daphné, en précisant bien qu’il était – encore sous le choc – la personne à contacter en cas d’urgence et qu’il aimerait bien la voir, mais étant donné le service dont elle se trouvait, si elle avait la gentillesse d’appeler des infirmières. Sa réponse lui fit l’effet d’une gifle, sans une raison. Selon la charmante employée, Daphné avait été transférée dans une chambre, au quatrième étage, et tout le monde était libre d’aller lui rendre visite. Après un rapide remerciement, il prit la direction des ascenseurs, et de ledit étage. Chambre 404. Arrivé sur le palier, et devant la porte close, il s’arrêta. Il ne savait que faire. Rester là, partir, entrer ? Il se frotta les mains, et en soupirant, il se dit que, finalement, juste rentrer cinq minutes, voir si tout se passait bien, et sortir, ne lui fera aucun mal. Surtout que, il ne voulait pas se l’avouer, mais dès qu’elle avait annoncé avoir une tumeur, cela lui avait fait l’effet d’une bombe. Jamais il n’aurait cru possible que Daphné souffre d’un pareil mal. Pas elle. Et oui, il y tenait beaucoup plus de ce qu’il affirmait. Prenant une grande inspiration, il ouvrit la porte, sans s’annoncer. Vide. Sauf un lit, ou une silhouette humaine était recouverte de draps. Il s’approcha, d’un pas trainant, et s’arrêta à quelques centimètres du lit, jetant un coup d’œil à la chaise non loin de là. La jeune femme dormait. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Il essaya de faire abstraction de toutes ces machines, tubes, auxquels elle était reliée, mais son cœur se serra malgré tout.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » le jeune homme sortit de sa torpeur, étonné. Vraiment, il ne comprenait plus rien. Elle avait dû ramasser un très gros coup sur la tête, pour poser cette question. Il dut ravaler une réplique bien sentie, voyant dans quel état elle se trouvait. D’ailleurs, il n’osait même pas la regarder totalement. Toutefois, le jeune homme se renfrogna. « Je pars si cela est ton désir » dit-il sur un ton pas du tout amical. Voilà. Il le savait que c’était une mauvaise idée de venir. Ses questions pouvaient attendre un autre jour. Il hocha légèrement la tête, en guise d’au revoir, quand, alors qu’il était déjà sur le pas de la porte, sa voix résonna à ses oreilles. « Pourquoi t’es venu ? » Théodore s’immobilisa, soupira, et refit le chemin à l’inverse, tirant la chaise vers, et s’y asseyant, en face du lit de la malade. « Qu’est-ce que je fais ici ? On m’a appelé. Pourquoi je suis venu ? Car je me suis dit que c’était mal vu de recevoir un appel d’un médecin, m’avertissant qu’on avait dû t’hospitalier d’urgence, et ne pas se montrer. Voilà toi ». Le blond se pencha légèrement en avant, posant ses coudes sur le matelas. « Et je crois, qu’ici, c’est à moi de poser des questions. Tu m’expliques ? Ou je dois deviner tout seul pourquoi mon numéro s’est retrouvé dans leur liste à contacter ? Numéro que je ne sais même pas comment t’as réussi à avoir ». C’était toujours la même chose avec lui. Dès qu’il se trouvait dans une situation qu’il n’aimait pas, il se braquait, devenait méchant, méfiant, et acculait l’autre personne.





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MessageSujet: Re: unforgettable ? théo   unforgettable ? théo EmptyLun 9 Jan - 18:52


Cela fait à peine quelques jours que l'année 2017 est lancée qu'elle a déjà envie d’accélérer le temps, ou de faire autre chose, d'entrer dans une autre dimension, être dans un autre « truc » que dans sa réalité actuelle. En plus 2017 ça rime avec rien, à part peut être poubelle et branlette, rien de folichon. Et toujours pas folichon cette journée, ça devait être une journée de pause tranquille, courses, un peu de ménage, lecture, dodo mais voilà elle se retrouve à faire dodo dans un lit médicalisé avec une blouse qui gratte, dépendante du bon vouloir des médecins. Et vu qu'elle se trouve dans une chambre ça semble mal parti pour que ça soit une visite éclair. En tout cas une visite fut surprenante, celle de Théo, ça c'est sûr elle l'avait pas imaginé, pas envisagé. Non pas qu'elle l'ait oubliée, loin de là. Désarçonnée elle était entrée dans le vif du sujet, mais sa réponse ne la renseigna pas, ne relevant pas elle revint à la charge avec une autre question. Pas exactement la même puisqu'elle avait fait le cheminement d'explication, mais après tout il aurait pu ne pas venir, personne ne l'a obligé. Sa question sembla quand même moucher le jeune homme puisque lui partit pour quitter la chambre rebroussait chemin. Et en plus il s’assoit, supposant qu'il resterait un peu, au moins il allait s'en passer des choses, pas comme les fois où elle s'était retrouvée seule dans une pièce des urgences à attendre.


Ses paroles confirmèrent son hypothèse : Aria l'avait mis comme personne à contacter. Il n'aurait pas été là si elle était restée complètement évanouie simplement parce qu'elle n'aurait pas pu donner son nom, ils n'auraient pas trouvé sa fiche. Cette idée vint rejoindre celle que si elle était restée évanouie elle aurait pas cette migraine. Peu importe, là elle est éveillée, affaiblit mais réveillée. Pour se concentrer un peu plus sur la réponse qu'elle va lui faire, elle se met à tortiller son doigt sur le tissu de la couverture, laissant entrevoir son bras sans perfusion qui est désormais agrémenté d'un hideux bracelet d'identification médical, avec son identité et un code bar. Le genre de truc en plastique qu'il faut couper avec des ciseaux pour s'en débarrasser. Elle est interrompue dans sa construction de réponse par son « posage » de coude sur le lit. Elle incline légèrement la tête, ça fait bizarre de le voir comme ça, il fait moins glacial, plus humain. La froideur réapparu bien vite, au travers de ses questions. Un soupir et quelques battements d'yeux plus loin elle se concentra pour essayer de faire une réponse claire, regardant d'abord son doigt qui jouait avec la couverture, lors de son explication elle remontera son regard sur les coudes du jeune homme, quelques secondes sur son visage avant de « tomber » à côté de lui.


« t'inquiètes pas c'est pas moi qui l'ait mis ton numéro, j'lai même pas. J'penses que c'est une amie qui l'a mis. T'inquiètes pas je la zigouillerai, elle est maligne quand elle le veut et j'ai dû la mettre au courant de ma situation, mais ma famille ne sait rien et là elle est à l'étranger. Je sais pas comment elle a eut ton numéro, mais quand elle veut quelque chose elle trouve. Ça te vas comme réponse? »

Plus rhétorique, il pourrait bien lui répondre non qu'elle n'aurait rien d'autre à lui proposer, à moins qu'il la laisse divaguer et inventer des histoires complètement loufoques et irréelles. Mais pour le moment la réalité prend le dessus, d'autant plus quand la perfusion fait passer comme un courant glacial dans ses veines, elle frissonne, grimace. Les yeux fermés quelques secondes elle commence à ajouter « maintenant que t'as vu que j'suis bien vivante tu peux partir, toute façon je te courais pas après » elle rouvre les yeux et laisse échapper un petit rire, elle roule des yeux et ajoute à demie voix « je te courrais déjà pas après mais là j'peux même pas me lever » ni te frapper, c'est dommage je t'aurais bien taper. Si elle reprenait des forces rapidement je pourrais toujours prendre le coussin et le frapper avec imaginant un peu la scène elle reposa tête au milieu du coussin, laissant filer les secondes.


Le silence n'eut pas à rester en scène très longtemps, un médecin se pointe, ou plutôt un interne. Elle l'a déjà vu, discuté, il prend de ses nouvelles, saluant au passage Théodore, l'interne eut envie de demander qui s'était mais il fut devancé par Daphné dont la première réclamation fut de partir au plus vite. Son espoir fut vite cassé quand il lui annonça qu'il fallait qu'elle reste là au moins quelques heures, le temps que ses constantes redeviennent stables, qu'il lui fasse une IRM. « j'en veux pas de l'IRM, ça va me coûter un bras pour un truc qui va me servir à rien, c'était juste une crise. » l'interne sembla vouloir parler mais elle ne lui en laissa pas le temps « vous pouvez pas aller à l'encontre de la volonté du patient, pas dans cette situation, j'veux juste rentrer chez moi et j'peux vous assurer qu'il y a rien de trépidant là bas, si vous voulez je ferais rien à part glander. Faites moi signer une décharge ou un truc comme ça, j'veux partir. » elle s'était déjà décoller en partie de l'appuie du matelas, là elle s'aida de ses mains pour se redresser comme pour acter ses paroles. « je vais voir ça avec le docteur Keev, il va venir vous voir, faire le point » Daphné roula des yeux, il n'avait pas dit non à sa demande parce qu'il savait que ça ne servirait à rien, elle voulait partir point. Pour autant elle le laissa repartir sans rien ajouter. année 2017 année des miettes

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MessageSujet: Re: unforgettable ? théo   unforgettable ? théo EmptyDim 22 Jan - 15:18

Unforgettable
Daphné & Théodore
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Qu’est-ce que je foutais ? Pourquoi je m’étais donc empressé de venir la rejoindre à l’hôpital dès que le médecin urgentiste m’avait téléphoné ? Certes, ma bonne conscience, du moins le peu qui m’en restait, voulait s’assurer qu’elle allait bien, et, de suite de cet appel, j’avais des questions sans réponse. Comme le fait qu’ils aient mon numéro. Et me voilà donc, à son chevet, assis sur une de ses chaises visiteurs inconfortables, poussée devant son lit, les coudes appuyés sur les draps. Je n’aimais pas la voir couchée-là, ni dans cet état. Tumeur, qu’elle avait dit, la dernière fois qu’on s’était vu. Ce qui n’était pas de la tarte et qui ne se soignait pas d’un simple coup de baguette. Surtout au cerveau. Merde. J’enfoui un court instant mon visage entre mes mains, avant de reporter mon attention sur elle. « Maintenant que tu as vu que j’suis bien vivante, tu peux partir, toute façon, je te courrais pas après ». Mon regard plongea dans le sien. Je pouvais presque m’y noyer. Comme à chaque fois que je la regardais, pour dire la vérité. Et ça, depuis tout petit déjà. J’esquissais un léger sourire. Mettant de côté les défenses que je m’étais efforcés à construire depuis mon enfance. « Et si je n’ai pas envie de partir ? Tu vas faire quoi ?. Inconsciemment et automatiquement, ma main vint rencontrer la sienne. Je soupirais, avant d’esquisser une autre sourire à sa remarque. Voilà qu’elle essayait de faire de l’humour dans son état. En un sens, c’est qu’elle devait aller bien. Enfin … façon de parler. Tant qu’elle aura cette tumeur, jamais elle n’ira réellement bien, surtout après avoir assister à une de ses crises. « Je sais que je n’ai jamais été le type le plus sympa qui soit envers toi, ni envers personne. Je peux comprendre que tu ne veuilles pas me voir. Mais je reste, que ça te plaise ou non. Surtout après avoir vu comment tu réagis à ses crises. Cinq minutes, et je m’en vais » avant de rajouter, plus comme un murmure « Je n’aime pas te voir comme ça » Je baissais la tête, regardant un court instant le sol, quand un médecin entra dans la chambre. J’hochais la tête en signe de salutation, prêt à me lever pour sortir, les laissant les deux tranquilles. Secret professionnel oblige. Mais il n’en fit rien, et je restais donc cloué là.

Je m’éloignais toutefois, me postant devant une des fenêtres de la chambre, donnant sur le jardin de l’établissement, donnant derrière le bâtiment. Je fis semblant de me concentrer sur les gens se promenant dehors, emmitouflés dans leurs habits comme des Bonhommes Michelin. Ecoutant tout ce qui se passait dans la pièce. Ils voulaient la garder, ce qui, selon moi, était tout à fait raisonnable. Et qu’elle passe aussi un IRM. Alors que Daphné, tout ce qu’elle voulait, était de rentrer chez elle. JE soupirais, levant les yeux au ciel. J’étais têtue, mais là, elle me battait à plate couture. Je pouvais la comprendre, dans un sens, surtout étant passé par là suite à mon accident de voiture. Moi aussi, après l’opération, j’avais juste envie de partir, mais voilà, il fallait prendre son mal en patience, et elle, ce n’était pas juste une jambe à réparer. Et elle ne démordait pas. LE médecin, vaincu, sortit de la pièce, quelques instants plus tard, lui promettant de revenir, avec l’accord de son chef. Accord que je n’étais pas vraiment sûr qu’il allait obtenir. J’attendis cinq minutes, avant de me rapprocher à nouveau d’elle. Contrairement à tout à l’heure, mon regard c’était fait froid. Dur. Je restais debout, la surplombant, les mains sur les hanches. Je citais ce qu’elle venait de dire. « C’était juste une crise. Vous ne pouvez pas aller à l’encontre de la volonté du patient, blablabla. Tu te fous de ma gueule là ? Ou tu es tout simplement trop conne pour comprendre ? » Je n’y allais pas de main morte, mais vu son état, mieux valait aller droit au but. Après, elle en ferait ce qu’elle voudrait. « Je peux comprendre que tu veuilles partir de cet endroit, mais là, tu pousses le bouchon un peu trop loin. Et oui, ils peuvent aller contre ta volonté. Tu as un cancer, bon sang. Pas une simple égratignure. C’est leur devoir de te soigner J’haussais les épaules « Mais tu sais quoi, au fait ça ne sert à rien que je gaspille mon énergie et mon temps pour ça. T’es trop bornée. Je m’éloignais d’elle, reprenant ma veste que j’avais enlevé en arrivant dans sa chambre. JE la poussais sur mes épaules, avant de jeter un dernier regard vers elle. On se verra à l’enterrement, dis-je, souriant. Quoique, pas sûr que tu vaille la peine pour que je me déplace. Je n’aurais jamais dû venir ici. Surtout au vu de ton comportement. Reste dans ta misère Je me retournais. Au même moment que je m’approchais de la porte, la main sur la poignée, elle s’ouvrit, refaisant apparaître l’interne de toute à l’heure. Je me déportais, lui laissant la place, esquissant un léger sourire. Je voyais à son regard fermé qu’il n’apportait pas de bonnes nouvelles. En moins de deux, je changeais d’avis. Je restais sur place. Je fermais la porte, et je m’appuyais contre le mur à côté de celle-ci, attendant les nouvelles. Et surtout, la réaction de Daphné. Au pire, je pourrais l’aider à la maîtriser. Ensuite, je m’en irai. Pour toujours.





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