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 Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné

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MessageSujet: Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné   Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné EmptyLun 28 Nov - 14:18

Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre.
Daphné & Théodore
WE’VE ALL GOT BOTH LIGHT AND DARK INSIDE US. WHAT MATTERS IS THE PART WE CHOOSE TO ACT ON. THAT’S WHO WE REALLY ARE. ▬


Dehors, la tempête faisait rage. Les éléments se déchaînaient. La pluie tombait à verse. La tête baissée, les cheveux dégoulinant, mon manteau trempé, je me frayais un chemin sur le trottoir, quasi désert. Il n’y avait que quelques personnes dehors par ce temps, et pour les plus prévenants, avec des parapluies. Quand je m’étais décidé à sortir, à faire je ne sais quoi, je ne le sais pas encore d’ailleurs, rien ne prédisait que le temps allait changer aussi drastiquement.

Bref. Tout ça pour dire qu’il fallait que je me trouve rapidement un abri, surtout que marcher avec des béquilles, ce n’était pas la joie. J’avais juste l’impression de me retrouver dans une quelconque épreuve. Comme dans les films. Sans trop faire attention, je m’engouffrais dans le premier bâtiment à ma portée. Après tout, on était encore en milieu de l’après-midi, heureusement, et toutes les boutiques, cafés, ou autre infrastructures le long de la route, étaient encore ouverts. Sur le pas de la porte, une douce odeur familière emplit mes narines. Ainsi qu’une douce chaleur m’enveloppa, alors que j’étais transi de froid. Je levai la tête, tout en sachant déjà ou je me trouvais. Dans la nouvelle librairie du quartier. Quelques passionnés de lecture étaient déjà présents, et comme je l’avais prédit, des flaques se formaient sous leurs pieds. On pouvait même les suivre à la trace. Je regardais toujours autour de moi, reconnaissant au passage une jeune vendeuse, avant de me décaler de la porte, pour laisser le passage libre. Je restais un moment sans bouger, le temps que la chaleur revienne dans mon corps. J’avais sacrément eu une idée de merde de sortir par ce temps ! Qui plus est, sans moyen de transport digne de ce nom. Voilà un mois environ que je ne pouvais plus conduire, suite à un accident, et que je devais me trimballer avec des béquilles, comme un papy.

J’étais déjà venu ici – trois / quatre fois si mes souvenirs sont bons. La première fois, par simple curiosité, juste pour y faire un petit tour. La deuxième fois, pour voir réellement ce qu’ils avaient. Rares étaient les gens qui savaient que j’aimais bien lire de temps en temps. Je n’étais pas un grand passionné comme certains, mais tout de même. Un peu de lecture de temps en temps ne me faisait jamais de mal. Surtout qu’on doit passer une semaine alitée, à l’hôpital. La troisième fois, j’étais revenu, parce que sans savoir pourquoi, j’aimais bien cet endroit. Jusqu’à présent, j’avais toujours vu la même et seule vendeuse. Et je ne me suis pas posé plus de question. La quatrième fois, j’étais juste aussi venu pour rôder, sans plus, et suite au coup d’œil interrogateur et soupçonneux de la jeune femme, j’étais parti. D’ailleurs, elle justement en train de me fixer. Je levai la tête vers elle, esquissant un sourire. Ça devenait limite louche. Alors, je me dirigeais vers le rayon suspense / policier pour faire genre. Il fallait bien qu’un jour ou l’autre je ressorte avec quelque chose entre les mains, avant de me faire définitivement bannir et jeter dehors comme un moins que rien. Ou, me faire passer pour un putain de voyeur.

De temps à autre, je jetais des coups d’œil vers le guichet, au cas où lui viendrait à l’idée de me sauter dessus ou de me demander des comptes. Non pas que je n’étais pas capable de me défendre, loin de là, mais si je pouvais éviter une scène au milieu d’une librairie … Elle n’était plus là. Bon vent. Je quittais le rayon suspense / policier sans rien en main avant de me retrouver devant celui des livres fantastiques. Pile à la hauteur de mes yeux, tous les tome de J.K. Rowlling. J’en pris un en main, caressant doucement la couverture, nostalgique. Toute mon enfance. C’était pour cela, certainement, que je n’entendis pas les pas qui se rapprochèrent derrière moi. Sans bouger, tenant toujours le libre en main, les yeux fermés, je sentis tout de même les poils de ma nuque se hérisser. Comme un sixième sens.  





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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné   Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné EmptyLun 28 Nov - 16:41

nom d'un chumbaka albinos... c'est quoi d’ailleurs chumbaka ? Un truc Star Wars, un truc comme ça après un haussement d'épaule elle se concentra sur la tâce à exécuter : finir de ranger par ordre alphabétique les trois caisses de bouquins qui avaient décidé de communier avec le sol (après qu'Arabella les ait fait tombé). Areballa étant celle avec qui Daphné avait mené à bien ce projet de librairie. Ce projet qui c'était concrétisé rapidement, peut être un peu trop, mais ça c'est un autre sujet. Et qui fonctionne bien, même mieux que ça, bien au-dessus de leur espérance. Au point qu'elles devaient ravitailler les étagères plus rapidement que prévu, que le collège et le lycée du coin avaient donné suite à des ateliers de découvertes et de discussions qu'elles avaient organisées. Bref, la librairie fonctionnait bien, du coup beaucoup de boulot, mais du bon boulot. Alors une fois son rangement terminée elle passe derrière le bureau pour gérer un peu de paperasse.


C'est alors qu'elle tentait de comprendre un courrier bureaucratique demandant des documents composés de lettres et de chiffres, Arabella fit irruption, laissant juste sa tête dépasser de la porte. « viens voir, il est revenu. » un froncement de sourcil pour réponse rendue son amie plus prolixe « Mr costard et j'achète rien. » cette fois-ci elle eut le droit à un ah suivit d'un j'arrive dans deux secondes.Elle allait rencontré un de ces clients mystère c'est à dire des individus atypiques qui arpentaient les quelques mètres carrés de leur librairie. Refermant la porte derrière elle, elle laisse traîner son regard sur l'espace jusqu'à arriver à Arabella qui faisait des mouvements de tête vers le fameux inconnu.


Ses sourcilles se froncèrent, elle fit un pas et par automatisme passa ses mains sur les côté de sa robe bleu, toujours inquiète qu'elle soit de travers. Et après ce sont ses yeux qui se froncèrent à la vue de l'ensemble cheveux blond quasi platine et le costume pincé qui irradiait le luxe. Ça semblait familier. Deux pas plus près ça se confirmait. Théodore Leroy se tenait devant les différents volumes de la saga Harry Potter. Ne pouvant passer à côté d'une telle opportunité elle lança un « tu aurais fait un bon Malfoy 15 ans plus tard, arrogant, gosse de riche... et en plus qui flâne mais qui n'achète jamais, je te demandes donc pas ce que tu fais ici. »

Quelle intonation ? Indéterminée, sûre pas joyeuse, ni enjouée, mais pas en colère. Ah un bon vieux pic. Elle resta fixe quelques instants avant de se mettre à replacer les livres qui lui tombèrent sous la main puis la pile d’à côté, sans pour autant trop s'éloigner, attendant sans doute son retour de pic. Ah ça faisait longtemps, elle ressentit ce petit frisson, celui de ne pas savoir ce qu'il va sortir et préparer sa riposte. Pour autant elle ne lui fit pas le plaisir de rester à le contempler comme l'aurait fait une de ses admiratrices. Elle avait encore pas mal de réserves, après plusieurs années et puis entre son costume luxueux en léger décalage avec les environs et ses béquilles il y avait de quoi riposter plusieurs fois.
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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné   Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné EmptyLun 28 Nov - 16:51

Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre.
Daphné & Théodore
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Toujours perdu dans mes pensées, je revivais en quelques secondes toute ma jeunesse. A quelque années prêt, j’avais exactement le même âge que les personnages principaux. Du mois, quand le premier film était sorti en 2001, là, j’avais bel et bien le même âge. Et c’était aussi exactement la même année ou mes parents m’envoyèrent dans une école privée. Dans ma tête de gamin, ce n’était pas une coïncidence et il y avait un message caché. Sauf que non. Je l’appris bien assez tôt. Dès que j’avais réussi à mettre la main sur le premier livre, je n’avais pas réussi à lâcher leurs aventures, jusqu’à sa toute fin. J’avais même oublié à quel point Harry pouvait être insupportable, plus les années passaient. C’était donc dans cet état d’esprit que j’entendis une voix familière non loin de moi, qui plus et parlant de Malfoy. Je fronçais un sourcil, n’étant pas sûr d’avoir bien compris, et, reposant le livre, je tournais légèrement la tête, cherchant du regard la personne qui m’avait parlé. Cette voix me disait bien quelque chose, mais j’étais bien trop perdu dans mon esprit pour y remettre un nom. La jeune femme n’était plus à mes côtés, comme je l’avais cru, mais un peu plus loin, rangeant des livres. Je me tournais complètement vers elle, et dès que je la reconnus, un rictus carnassier s’afficha sur mon visage, cachant la surprise, le choc que sa vision avait pu me procurer, et faisant taire une sensation bizarre au creux de mon ventre.

« Tiens tiens, Azarov. Pourquoi ça ne m’étonne même pas que tu te retrouves dans une librairie, des bouquins en main ? », dis-je le plus tout naturellement du monde, sur un temps moqueur. Comme au bon vieux temps. Il faut dire, que dès mes onze ans jusqu’à environ mes dix-huit ans, c’était mon souffre-douleur préféré, et je lui en avais fait voir des couleurs. Toutefois, je ne l’avais pas revue depuis l’obtention de notre diplôme scolaire, et je ne pensais pas la revoir de sitôt. A vrai dire, elle m’était carrément sortie de la tête. Ou pas. Tiens, d’ailleurs, maintenant que j’y pensais, comment … Je tournais la tête vers la seule employée, qui dardait son regard sur noir sur moi, que je lui rendis. Je pensais comprendre ce qui venait de se passer. Mon regard fit un moment la navette entre les deux. Je m’approchais d’elle, et, une fois derrière, je me penchais vers son visage, mes lèvres à quelques centimètres de ses oreilles. « Tu diras à la pimbêche, là-bas, de se mêlez de ses affaires la prochaine fois ». Je me relevai, mettant à nouveau de la distance entre les deux, tout en la fixant de la tête au pied. Dame Nature avait bien fait son travail. De petite larve elle avait éclos en papillon. Mais ça, il était hors de question que je le dise. Je détachais mon écharpe. On étouffait entre ces quatre murs. « Et tu pourras aussi li dire merci de t’avoir mise dans cette situation … délicate ». Je lui fis un clin d’œil, un rictus narquois toujours ancré au coin de mes lèvres.

Commençant à sentir ma jambe blessée s’élancer, je m’appuyais sur ma jambe saine, tout en me posant aussi contre une rangée de livre, dans mon dos. Je n’en avais pas fini avec elle. Certes, j’aurais pu faire demi-tour, et sortir là, affronter la pluie. Mais non. Déjà que j’aimais bien cet endroit, quoique, il était souillé à présent, mais en plus avoir le grand plaisir de retomber sur Daphné, je n’avais pas baissé les bras si rapidement. Que ma jambe le veuille ou non. « Tu sais que tu me flattes là ? Jamais je n’aurais pensé de toi que tu puisses me faire un compliment. Miss-Je-Sais-Tout » Je faisais clairement référence à sa seule et unique remarque, et pour la peine, je la comparais à Hermione, toujours fourrée dans ses bouquins. D’ailleurs, tout comme elle, elle n’avait rien à faire dans une école privée. Sa famille n’avait pas les moyens. Tant de points communs. J’aurais pu la traiter de bien pire, mais je savais par expérience que ce simple surnom allait la blesser plus qu’autre chose, et surtout, pour éviter aussi d’attirer encore plus l’attention sur nous. Je balayais de nouveau la pièce du regard. « Je sais que tu t’en fous complètement, mais ne pense pas que tu t’en tiras aussi facilement. Ce que je fais-là ne te regarde pas, mais que je suis d’humeur sympa aujourd’hui, disons simplement que j’ai franchi cette porte sans savoir ou je m’étais les pieds, et voilà que je me retrouve devant … toi. Une vision d'horreur. Je saigne encore des yeux » Je secouais la tête, attendant de voir sa réponse, et en même voir si mes doutes se confirmaient. Je n’avais pas parlé de mes autres visites volontairement. « Si j’avais su que tu trainais par-là, quoique j’aurais dû m’en douter, je n’y aurais pas mis les pieds. Même pour m'abriter le temps que la pluie se calme » J’avais planté mon regard dans le sien, malicieux, moqueur, tandis que mon sourire s’était encore plus élargi, toujours autant narquois.



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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné   Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné EmptyLun 28 Nov - 18:05

« une librairie qui m'appartient donc ce que tu as entre les mains m'appartient et apparemment pour un moment encore vu que tu n'achètes jamais » c'était comme le vélo, ça ne s'oublie pas ou plutôt comme le ping-pong et pour le moment le début de match commençait tranquillement. En tout cas pas de quoi concentrer toute son attention dessus, en même temps elle ne voulait pas lui accorer le plaisir d'être concentrée que sur lui, après tout elle avait du boulot ! Une boutique à faire tourner, même si remettre en place les livres du rayon fantastique-jeunesse était loin d'être une priorité, mais ça il ne le savait pas. Elle en oublia presque sa présence quand elle se rendit compte que des livres avaient été mal rangés mais Théo lui rappela vite qu'il était là, se faufilant derrière elle pour lui souffler quelques mots à l'oreille. « je te pousserai bien, mais comme tu sembles fragile je vais t'éviter une humiliation. Et puis ce sont aussi ces affaires, une personne qui traîne sans jamais rien acheter c'est louche, mais bon venant de toi ça l'est moins. » un sourire étira ses lèvres, presque fière de sa réplique. Cependant gardant à l'esprit quelques éléments de précautions datant de plusieurs années elle se retint de manifester d'avantage son contentement. Sans doute aussi parce qu'elle n'avait pu s'empêcher aussi de se contracter quand il s'était approchée d'elle, ce qui au moins ne se manifesta par aucun sursaut, ça aurait fait bien trop plaisir au jeune homme.



Sa troisième réplique n'obtint qu'un haussement d'épaule de la part de Daphné qui s'appliquait toujours à ranger les livres, elle s'agenouilla légèrement pour pouvoir attaquer la troisième rangée,  de quoi mettre en avant d'avantage ses courbes de jeune femme. Le tout sans avoir conscience, bien au contraire, elle n'allait pas lui donner le plaisir de perdre du temps à simplement lui répondre. Ce  qu'elle fit tout de même au bout d'un certain temps « la référence à Hermione ne me gêne pas, j'en suis presque flattée, peut être solitaire et moquée par certains, elle a su grandir et affronter les événements » et dans un quasi murmure elle finit par « debout bien que baissée, d’ailleurs » une référence au poème de Henley. Sans doute dite à demi-mot pour ne pas lui donner trop d'armes, oui elle connaissait plus de poèmes que les classiques redondant qu'on avait pu leur fait ingurgiter de force, ça n'était pas une honte ! Mais ne venait elle pas de s'en cacher un peu ? Comme ayant intériorisée cette potentielle honte de la connaissance...



Elle poussa trois bouquins avant de murmurer comme pour elle même « il faut qu'on en rachète » laissant complètement de côté Mr Leroy et se punaisant mentalement cette info sur son tableau de chose à faire. Dans un geste souple et fluide elle se redressa, comme quoi le yoga a du bon. Apportant souplesse et élégance à des mouvements qui souvent peuvent finir par être hachés et source de moqueries. Elle se retourna pour lui faire face au milieu de son discours, bras croisés sous la poitrine et quelques jetés d'yeux au plafond en prime. Elle le laissa tout de même terminer. «  petit un ta remarques n'a aucun sens, je n’essaie pas de m'échapper, c'est plus toi qui semble manquer d’endurance, je n'ai pas peur de toi » elle fit un pas ver lui comme pour prouver sa phrase. «  petit deux, ce que tu fais dans cet espace me regarde parce que je suis co-gérante de cet espace et à la différence de toi je n'ai pas eu besoin des pistons de ma famille pour m'en sortir » ses yeux lancaient presque des éclairs, si une telle chose était possible. « petit trois, ce n'est pas la première fois que tu viens ici, ma collègue t'as repéré parce que tu traînes sans jamais rien acheté alors ton excuse de la pluie ne tient pas. » Cette fois c'est son sourire à elle qui s'agrandit.


Pendant ce temps, Arabella conseillait un client sur une autobiographie d'un artiste à la mode, un peu distraite elle dû s'y reprendre à plusieurs fois dans son explication. Le tout lui valu un regard de la jeune femme oscillant entre « je m'en occupe » et je t'expliquerais plus tard. Et oui les regards peuvent en dire long, du moins l’émettrice y met beaucoup de sens. Faisant un pas de côté pour se dégager de ce tête à tête elle rangea l'étagère près de Théo d'où dépassait quelques livres. Ponctuant son rangement par « comme j'ai un vrai travail qui m'attends je vais te laisser fouiner seul. Alors à moins que t'achètes assez de livres pour que je n'ai pas besoin de travailler aujourd'hui je te laisses à ta flânerie. Mais je suis sûre que tu trouveras un moyen de revenir me voir ou qu'on se recroisera je ne sais où. » elle se pinça la lèvre et tourna la tête vers lui « en fait j'ai presque l'idée d'où on se recroisera, un truc débile de réunions d'anciens, un ami me tape sur la conscience depuis plusieurs semaine pour que je m'y ramènes » sentant la réplique du jeune homme venir « et non ce n'est pas toi qui m'y ferra venir mais plutôt l'envie de revoir quelques connaissances perdues de vue et  » elle roula les yeux « non pas perdue de vue parce que ma tête leur faisait peur mais par les chemins que chacun à emprunter. »


Elle se décala de l'étagère pivota vers lui « sur ce, je retourne bosser, oui oui avec des livres. Si t'as besoin de reprendre ton souffle y a deux fauteuils près du rayon enfants, s'ils sont pris je suis sûre que tu trouveras un moyen d'en dégager un. » un sourire indéfinissable s'afficha sur son visage. «  et je te signales au passage que si on se retrouves à la caisse ce n'est pour voir ta petite personne que j'y serais mais parce que c'est mon tour de m'en occuper. » elle écarta légèrement les bras « sur ce » elle fut interrompu par une sonnerie provenant de la poche extérieure de sa robe, par automatisme elle attrapa le téléphone, regarda le nom de l'appelant et se contenta de raccrocher. Distraitement elle fit un signe de la main à Théo et s'éloigna de lui, replaça le téléphone dans sa poche et alla se  positionner derrière la caisse. Profitant de l'absence de client à cet endroit pour ranger les tickets qui traînaient.

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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné   Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné EmptyMar 29 Nov - 1:20

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Je fus tout d’abord surpris, quoique, je ne le montrais pas. Depuis tout petit, j’avais appris à cacher mes émotions, et avec l’âge, j’étais passer maître dans cet art. Elle était donc la propriétaire de cette librairie. C’était bien ma veine ! Et je comprenais pourquoi tout à coup je la retrouvais devant moi. Ainsi donc, elle prenait son boulot à cœur. Je m’avançais vers elle, en déposant au passage le livre Harry Potter que je tenais en main, à sa bonne place. « Tu comptes te marier à un livre aussi ? », demandais-je, en levant les yeux au ciel. Déjà qu’à l’école, elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque ou alors avec un livre à la main, voilà que maintenant elle était propriétaire de cette boutique. « Je doute que ça soit très … satisfaisant », ricanais-je, avant de me faufiler derrière elle, lui chuchotant à l’oreille. Lui expliquant que son employée pouvait se mêler de ses propres affaires au lieu de se mêler de celles des autres. Surtout quand on ne connaissait rien. Ma main se crispa sur ma béquille à sa réponse. Moi, faible ? Je secouais la tête, reprenant mes esprits. Comment avait-elle osé ?! Je ne bougeais pas de ma place, me penchant de nouveau vers son oreille. « Ecoute moi bien, petit Sa», ouais non, c’était complètement inutile ce que j’allais dire. C’était limite de la folie, pour quiconque pourrait nous entendre. « Tu crois vraiment que le fait de me retrouver avec des béquilles va m’empêcher de te botter les fesses si l’envie me prenait ? » Je pouvais très bien m’en passer, ayant aussi une atèle – caché sous le pantalon – qui tenait ma jambe droite. Toutefois, mon médecin m’avait conseillé d’utiliser les béquilles, surtout si je comptais faire de longs trajets, ou bien par simple précaution. Si je pouvais éviter de retourner à l’hôpital et devoir me coltiner ces boulets un mois de plus, non merci. Je reculais, lui laissant une échappatoire, tout en sachant que je n’en avais pas fini avec elle. J’avais passé trop de temps loin d’elle, sans pouvoir l’embêter. Il fallait rattraper le temps perdu.

« Debout bien que baissée d’ailleurs ». Je fronçais les sourcils, retournant cette phrasa dans tous les sens possible et inimaginables, ne sachant pas si elle parlait d’elle ou non. Quoique, non. Elle n’emploierait pas ce genre de terme. Bien trop prude. Toutefois, ça me disait quelque chose. C’était familier. Mais impossible de me souvenir d’où. Tant pis, ce n’étais pas important. De là ou j’étais, il fallait bien l’avouer, j’avais une belle vue, et après tout, je restais un homme. Je ne perdis pas une miette pendant qu’elle s’agenouillait pour continuer son rangement, et je profitais de l’instant pour poser mon regard sur elle. Son dos. Son postérieur, la suivant aussi du mouvement quand elle se releva. Je n’avais rien dit tout à l’heure, mais là, je ne pus m’en empêcher. « On devient sénile maintenant, Azarov ? ». La remarque fut suivie d’un rictus moqueur.  En moins de deux, elle s’était retournée vers moi, me fixant des yeux, ou non, plutôt me fusillant. Ce qui élargit encore plus mon sourire. J’aimais la voir sortir de ses gonds. C’était presque jouissif. Je la laissais débiter sa tirade, tout en s’approchant de moi. A la fin de son monologue, je bâillais. Tout simplement. « T’as fini ? Alors, voyons voir. Petit un, pour l’endurance, tu repasseras. Petit deux, tu ne connais rien de moi, ni de ce que je fais, alors avant d’ouvrir la bouche. On se renseigne ». Quoique, sur ce coup, elle tapait droit dans le mile. Ce n’était tout de même pas de ma faute non si mon père gérait une entreprise et que j’avais été engagé ? J’aurais très bien pu aller ailleurs, si je le voulais. Enfin … j’étais tout de même le PDG d’un magasin, tout comme elle, maintenant que j’y pensais. Mon dieu. « D’ailleurs, t’as fait comment pour … » je désignais l’espace autour de nous «  .… t’offrir ce petit bijou ? Prostitution ? Nan, vu ta gueule, personne n’aurait voulu de toi. Petit trois, oui, c’est bien à cause de la pluie que je suis venu aujourd’hui. C’est la tempête, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. Pour les autres fois, vu que t’as collègue n’a pas pu s’empêcher de baver sur moi, ça ne te dérange pas pourquoi j’suis venu. Et crois-moi, si j’avais su à que t'en étais la proprio, je n’y aurais plus mis les pieds » A la base, j’avais pensé à dire autre chose, mais c’était trop facilement modifiable. Comme quoi j’avais passé une superbe soirée avec sa co-gérante – à ce que j’avais compris – et que, si je passais par-là, c’était juste pour remettre le couvert. Je savais déjà que ça tête en vaudrait le détour, mais justement, vérifiable. Peut-être une autre fois. Je me détournais d’elle, lançant un énième regard noir à la fouineuse de service. Il faudrait qu’on ait un tête à tête tous les deux. Elle se dégagea de mon choix de vision, et je la laissais faire. Toujours leur faire croire que la balle était dans leur camp. Toujours.

« Ranger des livres, un vrai travail ? », je me mordis la lèvre, pour ne pas partir en fou rire au milieu de la librairie. Déjà que l’autre me tenait à l’œil, autant se faire discret. « Il me suffit donc d’en acheter qu’un seul, c’est bien ça ? » Je fis mine de réfléchir, posant ma main sur le menton, comme quelqu’un malaxant sa barbichette. Ne me départant pas de mon sourire en coin. « Ne prends pas tes rêves pour la réalité, petite ». Et puis quoi encore ? Revenir ici pour la revoir ou trouver une autre alternative ? Non. Il fallait que je me trouve une autre librairie soi dit en passant. Et la voilà repartie. Je croisais les bras, ayant posé mes béquilles contre l’étagère à mes côtés. Je bâillais à nouveau, faisant mine de m’endormir, tout en écoutant. Merde. J’avais complétement oublié cette histoire. Maintenant qu’elle le disait, ça me disait vaguement quelque chose. J’avais dû recevoir une invitation il y a quelques temps en arrière, pour une rencontre d’anciens élèves. Je l’avais directement rangé dans un tiroir, dont je savais par expérience que la carte allait pourrir là pendant une année, si pas plus. « T’es encore plus bête de ce que je pensais », je levai les yeux au ciel. « Tu crois vraiment que, ce genre de soirée, à une quelconque importance pour moi ? Je préférais encore mourir étouffé que de revoir les anciens élèves ». Oui, certes, j’avais des amis à l’époque, de la même trompe que moi, mais l’amitié n’avait pas survécu, et, il fait bien l’avouer aussi, c’étaient des vrais débiles profonds. Pas un pour rattraper l’autre. Je la laissais partir, la suivant du regard jusqu’à la caisse. Avant de retourner à mes petites affaires, déambulant parmi les rayons.

Environ cinq minutes plus tard, je me retrouvais devant le rayon philosophie, littérature ancienne et tout ce qui allait avec. Un certain livre m’attira l’œil, et je le pris en main. C’était un recueil de plusieurs poètes, dont Henley. Ça fait tilt dans ma tête, et je sus d’où j’avais entendu sa réplique de tout à l’heure. C’était la sienne. Je restais un instant sans bouger, le bouquin en main, réfléchissant. Autant j’aimais lire et j’avais même une pièce bibliothèque à la maison, autant cela faisait un bail que je ne m’étais plus intéressé aux poètes. Par contre, je savais à qui cela pouvait faire plaisir. A ma mère. Malgré tout ce que j’avais vécu avec elle durant mon enfance, surtout les coups répétés, je savais que c’était exactement le genre qui lui ferait plaisir. Ou l’inverse. Je pouvais prévoir d’avance sa réaction, et cela me fit sourire. Je savais qu’elle en deviendrait folle de rage. Je me dirigeais vers la caisse, et comme elle l’avait prédit, c’était elle qui la tenait. Mon sourire s’agrandit, posant le livre sur le comptoir, le doigt posé juste sous Henley. La fixant droit dans les yeux. Je ne précisais pas que c’était un cadeau, empoissonné. « J’ai fait mon choix, Mademoiselle, combien vous dois-je ? » Simple rapport client / vendeur, d’où transperçait tout de même le sarcasme. Puis, plus bas, je rajoutais. « Tu sais, plus tu te justifies, plus tu t’enfonces. Tu n’as pas arrêté de rabâcher le même sujet. Moi. Notre prochaine rencontre, qui n’aura pas lieu, je te rassure, le fait de m’avertir que tu seras à la caisse, et que je ne devrais pas le prendre comme un signe … Mais, c’est tout le contraire. Tu fais carrément une fixette sur ma personne là. Tu veux me revoir. Ça suinte par tous les pores de ton corps. Petit conseil d'ami, la prochaine fois, n’en fait pas tout un plat et ne t’étale pas, ça passera peut-être inaperçu ».



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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné   Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné EmptyMar 29 Nov - 21:41



Il pouvait l'attaquer sur la librairie autant qu'il voulait, il faudrait bien du temps avant que ça ne puisse l'atteindre réellement. Pour le simple fait qu'elle en était fière de cet endroit, d'avoir réussi, aussi jeune, à pouvoir mener à bien un projet pareil et d'avoir du monde qui arpente les minuscules rayons, peut on vraiment appeler ça des rayons ? Elle s'enfiche, c'est une réussite, ça fonctionne, ça tient le coup, même si elle ne se paye pas encore un salaire complet ça va arriver bientôt. D’ailleurs il ne l'avait pas encore attaqué sur ce point, en tout cas pour le moment. La question sur se marier avec un livre la fit légèrement rire. « certains livres font ressentir d'avantage d'émotion que ta petite personne, tu devrais en prendre note. » pas besoin de répondre sur le contenu même de la réplique, mais rebondir dessus ça oui ! D’ailleurs elle retourna s'affairaient auprès d'eux.


Et s'ils avaient des oreilles ou encore des yeux ils se seraient régalés du spectacle, un échange plus vif que les habituels tu l'as trouvé comment celui-la ? Cet auteur bof c'est pas ma tasse de thé. Cette scénette était bien plus intéressante. Et elle venait de lui mettre un crochet du droit, le renvoyer à une notion de faiblesse, ça le blessait toujours appartement. Elle crispa ses mâchoires et un de ses sourcils s'arqua lorsqu'il commença son petit sal- mais qu'il s'en détourna, heureusement pour lui. Elle laissa échappé un petit bruit de suffisance, elle l'avait vraiment énervé. Il était presque dans ses retranchements en allant vers à l'insulte banale (ils sont au niveau supérieure de la bataille de paroles, de pics, de méchanceté) mais allant quand même dans la menace physique. C’en était tellement énorme qu'elle se contenta d'un « ça n'arrivera pas! » estimant que la médiocrité de sa réponse ne méritait pas mieux. Basculer déjà dans les menaces ! Pas de grand danger à vu alors elle s'affaire à autre chose et se contentera d'un levé d'yeux au ciel pour sa remarque sur sa sénilité. Parler toute seule c'est un truc qui lui arrivait de temps en temps, verbaliser sa pensée pour ne pas l'oublier.


C'était à son tour de faire une tirade, il eut au moins la politesse, comme elle avait eu, de finir de parler avant de prendre la parole. Et sa réponse à lui fut bof, pas de quoi faire de relance cinglante, juste une grimace lorsqu'il dit « on se renseigne », mentalement j'ai pas que ça à faire et puis j'en ai pas envie. Même si techniquement elle savait ce qu'il faisait, un ancien camarade lui avait rapporté son chemin professionnel. Rien de très étonnant pour un jeune homme venu de ce milieu, une réussite économique et sociale menée par le haut dans une activité de production de consommation. Elle s'attendait pas à ce qu'il est passé ces années à développer une association pour la faim dans le monde, ç'aurait été stupide d’hypnotiser ça. Sur le coup de la prostitution il revenait comme dans son adolescence à l'attaque sur son physique. Un temps elle avait été touché, par la dureté de ses propos et leur répétition puis elle avait apprit à s'en détacher à la fois parce que c'était de la méchanceté gratuite et que ça lui ferrait trop plaisir de montrer qu'elle pouvait être affectée par ses critiques. A ce jour elle n'était plus du tout touché par ce genre de réflexion, ayant acquis de la confiance en soi, de l'assurance et étant assez satisfaite de ce qu'elle était devenue. « précision elle ne bavait pas, mais avait remarqué un comportement louche, on s'en souvient des gens qui viennent régulièrement mais n'achète jamais » pour défendre l'honneur de sa collègue et amie, quand même !


Pas la peine de lui répondre sur son travail et les livres, toute façon il enchaîna « c'est le principe d'une librairie, du regarde, tu achètes, tu repars. Sinon ça s'appelle une bibliothèque ou du vol » petit signe de tête d'autosatisfaction, oups ça lui était échappée. Quant à sa seconde réplique ponctuée d'un « petite »elle se contenta d'un mouvement de main comme pour la balayer. Alors qu'elle allait se rendre à sa prochaine tâche, la réponse du jeune homme fut plus longue qu'elle ne l'aurait pensé. « alors comme ça tu ne vas pas profiter d'une occasion d'étaler ta  » elle fit des guillemets avec les doigts et un visage digne d'un enfant à qui on a donné un gâteau convoité « réussite. En même temps as-tu encore des amis, en as tu jamais eu au final ? Présent pour paraître, absent pour le reste. Donc on s'y verra pas, une raison de plus d'y aller! » un petit sourire en coin puis elle part jouer son rôle de caissière.


Sa prédiction de le revoir tôt fut réaliser parce qu'il se décida d'acheter enfin quelque chose. « c'est madame » lui répondit-elle tout en faisant passer le code barre au scanner, sentant son questionnement et peut être même un regard vers ses mains elle ajouta « je ne veux pas être définie par mon statut marital, question de liberté. » certains demanderaient pourquoi justifier, simplement pour qu'il puisse comprendre non pas pour lui faire plaisir. Quant à la réponse du prix elle se contenta de pointer le doigt sur l’étiquette. Ça faisait vingt deux, comme il se remit à parler elle se contenta de tendre la main pour réceptionner son moyen de paiement. S'occupant de finir la transaction elle lui donna son ticket et mit le livre dans un sachet en carton avec le nom de la librairie, quelques informations. Elle rigola légèrement, lorsqu'il opta pour le mot fixette, cependant elle le laissa terminer.


« tu viens d’inverser mon processus qui était de te prévenir pour ne pas que tu utilises une rencontre pour exempler ma  » elle fit des guillemets avec les doigts et leva les yeux au plafond « fixette. Et si je suis venue ce n'était pas parce que tu étais toi mais juste une personne suspecte. Ce que tu es en fait très souvent. Sur ce, bonne journée. » elle se força à sourire d'avantage pour re-banaliser la situation. Derrière lui un client fit un pas en avant le bousculant presque, Daphné se décala légèrement pour récupérer les livres du client et commencer à les scanner, discutant de est-ce que des mathématiques restent des mathématiques quand on commence à faire des traiter de réflexion à leur sujet. Un fidèle habitué qui à chaque passage en caisse lançait des questions qui appelait à débat plus qu'à réponse ferme. Preuve qu'elle était passée à autre chose


HJ : je me suis trompée c'était « debout bien que blessée », fautes de frappes que j'ai pas relevé,c'
était en référence au poème Invictus de Henley, pour la suite j'ai faillie faire enchaîner une autre action, mais c'est comme tu veux, si t'as une idée ou si on passe à autre chose, sujet. ;.
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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné   Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre {ft. Daphné EmptyMer 30 Nov - 13:36

Le passé nous rattrape toujours, un jour ou l'autre.
Daphné & Théodore
WE’VE ALL GOT BOTH LIGHT AND DARK INSIDE US. WHAT MATTERS IS THE PART WE CHOOSE TO ACT ON. THAT’S WHO WE REALLY ARE. ▬


Une fois à la caisse, je feignis l’indifférence, utilisant toutefois toujours le même ton narquois que tout à l’heure. « C’est Madame », je levai les yeux au ciel, mon sourire s’étirant encore plus. Voilà que maintenant elle voulait qu’elle l’appelle ainsi. Soit. « Excusez-moi alors, j’espère que je ne vous ai pas vexé, Madame ». Pitoyable. Je ne pus m’empêcher de balader mon regard sur ses mains, disposés devant moi. Il n’y avait rien. Là ou normalement aurait dû se trouver une alliance, la place était totalement libre. Et puis merde ! Pourquoi je m’intéressais à son statut marital moi ? Je m’en contrefichais comme de l’an quarante. Malgré tout, c’était dans ma nature, j’étais à deux doigts de faire un commentaire quand elle me devança. Je grognais. Elle n’avait pas été drôle sur ce coup. Les béquilles posées contre le comptoir, je croisais les bras, boudeur. La fulminant du regard. « Si tu veux déjà te faire passer pour plus vieille de ce que tu es, c’est ton problème ». J'haussais les épaules tandis qu'elle prit le livre que j’avais choisi – et qui, j’allais envoyer à ma mère, en souvenirs – scanna le code-barres et je lui tendis l’argent en retour. En liquide. Inutile de rajouter de l'huile sur le feu en sortant ma carte dorée.

Je me penchais vers elle, un rictus mauvais se reformant au coin de mes lèvres. « Moi ? Utiliser un prétexte pour te revoir ? », je ricanais « Tu sais, les oreilles, ça se lave, très chère. Si t’aurais écouté plus attentivement, j’ai dit que tu pouvais te sentir rassurée, ça n’arrivera pas. Ni rencontre programmée ni fortuite. Nada » Je me passais la langue sur le bout des lèvres, fronçant les sourcils. « Parce que pour toi, quelqu’un qui va dans un magasin sans rien acheter, est une personne suspecte ? » Encore plus pathétique.

Puis, comme si de rien n’était, je me fis bousculer par un vieux sénile et qui plus est, elle s’occupait de lui, sans un regard pour moi. Comme si j’étais devenu soudainement invisible. Mon sang ne fit qu’un tour dans mon corps. Heureusement pour lui que j’étais en béquilles, et que tant, il fallait que j’évite de m’en prendre à quelqu’un. Quoique … un petit coup bien placé … Il prenait toute l’attention et je ne supportais pas. Je n’en avais pas fini. De quel droit osait-il ?  Prenant une très grande inspiration, je lui lançais un regard noir. « Ne vous gênez surtout pas ! Vous n’aviez pas vu que la place était prise ?! Achetez-vous des lunettes plutôt que des livres. A se demander même comment vous arrivez à lire » Je le bousculais à mon tour un tout petit peu, reprenant ma place initiale, plantant mon regard dans celui de la jeune femme. « Et bordel, allez rejoindre vote petit groupe de puceaux si c’est pour emmerder les gens avec des mathématiques ». Je levai les yeux au ciel, exaspéré. Déjà qu’il piquait mon jouet, il parlait en plus d’un sujet ultra chiant. Le voyant s’impatienter, prêt à frapper, je me penchais vers la jeune femme. « Je n’en ai pas fini avec toi. Saches qu’à partir de maintenant je vais te pourrir la vie ». Puis je partis, un sourire accroché aux lèvres, m’excusant platement et sans aucune once de réalisme à ce cher monsieur. Qui avait eu le malheur de se retrouver sur mon chemin.

Mon sac en main, au lieu de sortir de la librairie, je me dirigeais vers son employée, ou plutôt la deuxième propriétaire, à ce que j’avais compris. Je me postais à ses côtés, mon regard dans le sien, une lueur étrange s’y reflétant. Tout en me penchant vers elle, par derrière – et sans la faire sursauter pour autant – je passais une de mes mains autour de sa taille, et je la tirais contre moi. Ma bouche se dirigea ensuite vers son oreille, ou je me mis à chuchoter, pour que personne n’entende. Je la relâchais enfin, lui faisant un clin d’œil, avant de me diriger, d’un pas nonchalant, vers la sortie, regardant les deux filles à tour de rôle, souriant, et leur faisant au revoir de la main. Tout du long, je n’avais pas fait attention à la bataille qui faisait rage dans mon cerveau. Heureusement, même s’il pleuvait encore, la tempête s’était calmée, et, par chance, dès que je fus dehors, je pus appeler un taxi rapidement. Vivement que j’enlève ces foutues béquilles. Je ne supportais plus ces taxis malodorants.



© Gasmask
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