Shoot To Thrill {ft. Cassandra

☆ en ville depuis le : 17/08/2016

Shoot the thrill

Cassandra&Jeffrey

Viser. Pointer. Tirer. Et ainsi de suite. Le chargeur vide, je me reculais, j’enlevais mes lunettes de protection, et, appuyant sur un bouton, je fis défiler la cible vers moi. J’observais un moment mon résultat, avant de regarder la personne qui m’accompagnait, Cassandra. Je posais les mains sur les hoches, pinçant les lèvres, levant les yeux au ciel. J’étais passé en début d’après-midi chez elle, voir comment elle allait, depuis l’incident qu’il s’était déroulé il y a un à peine un moins de cela, et où elle avait été touchée par balle à l’épaule. Je pensais lui changer les idées, et quoi de mieux que de se rendre dans l’ouest de la ville. Le Golden Gate, la place … mais non. Dieu sait comment, elle avait réussi à me convaincre de l’amener au stand de tir, juste quelques minutes, et voilà que nous y étions depuis déjà une heure. Bon, le côté positif, c’était que j’avais pu m’entraîner, mais là n’était pas le but. Elle jouait un peu avec mes nefs là. Enfin, elle savait surtout toucher le point sensible, ce qui faisait que je baissais ma garde, et elle obtenait ce qu’elle voulait. Alors que le médecin avait clairement déconseillé de s’y remettre de suite. Dû à sa blessure.

Je la regardais faire un instant, quelques minutes tout au plus, et quand je vis que, discrètement, elle grimaçait et se tenait l’épaule, je m’approchais d’elle, l’entourant de mes mains par derrière, lui baissant au passage son bras. Je lui enlevais son casque. « L’entraînement est fini ». Je lui souris, tout en sachant qu’elle n’allait pas se laisser faire. J’essayais de lui prendre l’arme de la main, sans succès. « Cas’, s’il-te-plaît. Estime toi déjà heureuse que j’ai accepté de t’amener ici. Alors, sois gentil, pose ton arme ». Je me reculais, lui laissant son espace vital, croisant les bras. Je sentais que la partie n’allait pas être simple à gagner. J’haussais les épaules, plus pour moi-même, et devinant sa réaction. « Fais juste une pause pour moi. On s’installe là-bas », je lui désignais du bras la cafét, à quelques pas « et après on aviseras, t’en dis quoi ? »

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shoot the trill

JEFFREY & CASSSANDRA

Être dans la salle de tir était pratiquement une victoire pour toi. C’était un pas dans la bonne direction, vers le retour au travail. Certes, le médecin avait expressément dit qu’il ne fallait pas pousser les choses et qu’utiliser une arme à feu trop rapidement pourrait être dommageable… mais tu préférais ne pas l’écouter. Plutôt avoir mal que de te sentir complètement inutile en faisant quelque chose de banal. Tu appréciais évidemment les intentions de Jeffrey, sa compagnie était un excellent remède aux sentiments négatifs qui t’envahissaient depuis l’incident derrière ta blessure. Pour autant puisque des activités triviales ne te tentaient aucunement, tu avais poussé pour plutôt aller à la salle de tir. Il était le seul avec qui tu pouvais faire une telle chose, tu voyais difficilement Graham ou Faye dans une telle situation. tu ne pouvais donc qu’être reconnaissante et tu le montrais avec un sourire.
Sourire qui resta jusqu’à ce que ton chargeur ne soit complètement vidé et que tu pus voir à quel point tu avais laissé la cible intacte. Tu avais réussi à placer quelques balles, plus au moins centrées, rien de bien impressionnant. Pire, tu sentais une douleur vivante dans ton épaule, signe que les coups de feu n’aidait absolument pas. Ignorant la chose, tu changeas le chargeur pour recommencer une nouvelle fois. La douleur se faisait plus vive, t’arrachant une grimace par la même occasion. Ça faisait mal, mais ce n’était certainement pas une raison d’arrêter. Ton entêtement était notoire et tu aurais très bien pu continuer sur cette lancée fort longtemps. Jeffrey intervint néanmoins au bon moment, soulageant ton épaule par la même occasion. À son annonce que l’entrainement était terminé, tu protestas : « Mais… » On avait vu plus convaincant, notons-le. Baissant légèrement le regard, tu obtempéras quand au fait de baisser ton arme. Tu avais appris que débattre avec une arme à feu n’était jamais une bonne idée. « Ça fait une éternité que j’ai pas tiré, il faut que je m’entraine sinon je vais être rouillée. » Ou tu sais, à peine quelques semaines, mais il était évident que pour toi c’était fort dramatique. Bref, tu n’avais pas du tout envie de faire une pause, mais tu savais négocier au besoin. « Très bien. » Non sans un soupire pour accompagner le tout. Tu te dirigeas donc vers la cafét avant de reprendre la parole : « Vous avez avancé dans l’enquête ? » Eh oui, tu avais accepté de prendre une pause d’entrainement, mais ça ne voulait pas dire que tu allais te changer les idées.

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