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 Sadness, my dearest friend {ft. Savannah

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Landon Saunders

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MessageSujet: Sadness, my dearest friend {ft. Savannah   Sadness, my dearest friend {ft. Savannah EmptyDim 22 Jan - 17:43

sadness,
my dearest friend
Savannah&Landon

Deux heures du matin. Je ne dormais toujours pas. Couché dans le lit, j’étais éveillé, le regard dans le vide, priant pour que Morphée vienne me prendre dans ses bras. Ce qui ne risquait pas d’arriver. Mon état ne faisait que se détériorer de jour en jour. Tout d’abord l’isolement – je sortais le moins possible de chez moi, alors que, normalement, j’étais le premier à vouloir faire la fête, pour toutes les raisons possibles et inimaginables. Maintenant, je ne comportais comme un ermite. Plus rien n’avait d’importante. Tout était devenu noir. Sombre. Et, comme si cela ne suffisait pas, voilà que je faisais des crises d’insomnie depuis quelques jours. C’était con à dire, mais, dès qu’elle m’écrivait, ce soir-là, je m’endormais comme un bébé, d’un sommeil réparateur, même si le contenu du message n’était pas forcément celui que je voulais. Au fait, si je voulais être honnête avec moi-même, c’était depuis son dernier sms, ou plutôt le mien, vu qu’elle ne m’avait jamais répondu, que je ne dormais plus. Mon cerveau avait décidé de mettre ce temps à disposition pour réfléchir. Se faire des films. Trouver à quel moment ou tout à foirer, ou, pire, tout me rappeler. Comme si je risquais d’oublier quoique ce soit. C’était tout simplement trop tard.

Toutefois, j’étais encore assez lucide et conscient pour me dire que j’avais besoin d’aide. Car, en même temps, j’avais décidé, de tout arrêter. De ne plus jamais toucher à un seul gramme de coke. Chose que j’avais réussi à faire depuis environ trois jours. Alors que, normalement, pour tout oublier, pour m’évader, j’y plongeais la tête la première. Les effets de manque se faisaient donc sortir, et ce n’était pas du joli joli. Je tremblais d’un peu partout, je transpirais, alors que les températures étaient en négatif, et … Tous les effets du manque en gros. Et je savais que, seul, je ne pourrais pas m’en sortir.

J’avais eu la brillante idée de me dire que – pendant que je n’arrivais pas à dormir, bien évidemment- si j’arrêtais tout. De fumer des joints, de boire, de sniffer de la coke, en gros de me tenir loin de toute drogue, peut-être qu’elle porterait un regard différent sur moi. Sur le vrai Landon. Et plus comme un objet. Un fil auquel se tenir, se disant que du coup, notre vie est mieux. Oui, je volais qu’elle me voit autrement. Pas comme le déchet que j’étais. Mais tout ça avait un coup. Autre que physique, aussi psychologique. Parce que, rien ne me prouvait que cela allait marcher. Elle me trouvait inspirant, selon ses mots, comme je l’étais. Alors, il y avait toujours le risque que, une fois loin de ce milieu, je perdais tout intérêt. Qu’elle ne s’intéresserait plus jamais à moi. Et je ne pourrais pas le supporter. La descente aux enfers avait commencé, mais si elle m’effaçait encore une fois de sa vie comme elle l’aurait déjà fait, je n’étais pas sûr de pouvoir y survivre.

Au bout d’une demi-heure de réflexion, je décidai de me lever. Il fallait que je fasse quelque. Avant de devenir complètement fou. Il fallait que je parle. Certes, je l’avais déjà fait, avec Dorian, l’ancien mari de ma cousine, mais ce n’était pas pareil. Là, j’avais besoin de … d’être moi-même. De pouvoir me montrer vulnérable. Pour une fois. Je m’habillais chaudement, et, en moins de deux, j’étais dehors. Une cigarette aux lèvres, les mains dans les poches, mes pas me guidèrent tout seul vers le bâtiment ou habitait ma meilleure amie. Savannah. Une fois devant le pas de la porte, je restais immobile, le poing en l’air. Il était bientôt trois heures du matin. J’aurais peut-être mieux faire d’attendre demain, ou alors, au moins de lui téléphoner avant. Tant pis. J’étais là, je n’allais pas rentrer chez moi. Je sonnai. Patientant un moment. Le temps qu’elle réalise que quelqu’un était devant chez elle, qu’elle sorte du lit, qu’elle enfile quelque chose … Pour la forme, et ou cas où, je sonnai une deuxième fois. Je dus attendre environ cinq minutes à partir, quand la porte s’ouvrit enfin, sur une jeune femme brune, endormie. Je souriais légèrement, du moins, j’essayais, me passant une main dans les cheveux. D’ailleurs, je ne m’étais pas regardé dans un miroir, mais je devais certainement ressembler à un cadavre, ou un zombie. Je me pinçais les lèvres. « Désolé de te déranger. Mais … » Je ne pus finir ma phrase. La seconde qui suit je m’étais jeté dans ses bras, sentant déjà les larmes pointer le bout de leur nez. Elle ne mettra certainement pas longtemps à remarquer que quelque chose clochait avec moi. Moi et les élans de gentillesse – quoique, c’était différent avec elle – faisaient deux, mais alors, pleurer, c’était … tabou.

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MessageSujet: Re: Sadness, my dearest friend {ft. Savannah   Sadness, my dearest friend {ft. Savannah EmptyJeu 2 Fév - 14:40


Sadness, my dearest friend


Appel à la vie après la mort. Pouvez - vous nous entendre quand nous crions ? Appelle à la vie après. Pouvez - vous nous montrer comment combattre ? -  When it's all over by Raign
Landon & Savannah



- la veille  

Dormir. Deux syllabes. Quelque chose de naturel à faire. Essentiel même. Vital. Pour certains, il n'y a rien de plus merveilleux de rentrer chez soi pour pouvoir s'allonger sur son lit et fermer les yeux. Pour rejoindre les bras de Morphée qui vous attend depuis que votre réveil vous à enlever de lui. Enfant, on vous raconte qu'il ne faut pas vous coucher trop tard sinon vous allez rater le marchand de sable. Celui qui a le pouvoir de vous endormir pendant de longues heures. Enfant, il vous arrivait de bouder, car vous ne voulez pas faire la sieste imposée par vos parents ou par l'école. Maintenant, adulte, vous ne rêvez que d'une seule chose que la sieste soit aussi au programme de votre boulot. Et malheureusement, à part être cobaye pour des études sur le sommeil, vous avez très peu de chance d'avoir un patron qui vous impose une heure de sieste après votre pause dej. Encore plus quand vous travailler dans le domaine de soins où il peut vous arriver d'enchaîner les gardes sans aucun repos au milieu ou très peu et vous bénissez l'inventeur du café. Au moins avec de la caféine, vous êtes sûr de tenir debout et sauver des vies. C'est ce que je faisais depuis la veille. Une collègue étant malade, j'avais accepté avec joie d'avoir son jour de garde. Le boulot était le seul endroit qui me permettait de m'occuper l'esprit. D'oublier qu'une fois rentré chez moi, il n'y avait que mes chats qui m'attendaient. Me rappelant qu'il ne reviendrait pas. Car il n'y avait que dans les films ou dans les livres, que les morts-vivants existaient et la réalité n'était ni l'une ni l'autre. Je soupirais en me passant une main dans mes cheveux. Les urgences étaient remplies et ne semblaient pas se vider au fils des heures. C'était aussi pour ça que j'avais choisi de travailler aux urgences. Il y avait toujours du boulot dans mon service. Toujours un moyen d'aider quelqu'un. De ne pas penser à ce qui nous attendait une fois dehors. Nous montrant que la vie valait d'être vécue à 100%.

Je serrais fort mon gobelet contenant mon café entre mes mains. Comment j'en avais avalé depuis la veille ? Probablement, une dizaine si ce n'est plus. C'était une boisson qu'on devait aimer si on voulait travailler dans ce service. Car ce n'était pas avec le thé qu'on restait éveillé. Thé qu'adorait ma mère d'ailleurs et qui ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi je préférais le café au thé alors que j'étais d'originaire d'Angleterre. Mais passons. Mon regard se dirigea vers les escaliers qui montaient aux étages supérieurs. Henry devait être là. Et il aurait surement besoin d'une dose de caféine comme moi pour continuer son service. Mes pieds commencèrent à suivre le trajet jusqu'à la machine à café, mais un bruit m'alerta. Et vu les nombreux employés qui partirent en courant vers l'entrée des urgences, quelque chose à du se produire. Les mots "accident d'un bus scolaire" qui provenait de la bouche d'une mes collègues répondit à ma question muette. Le café chaud me brûla légèrement mon œsophage. Mais pas le temps de le laisser se reposer. Et ce n'était pas tout de suite que j'irai voir Henry. Je rejoignis mes collègues à pas de course et attendit que les nombreuses ambulances nous emmènent les blesser.

- aujourd'hui.

Ma garde était terminée. Et je me retrouvais à arpenter les ruelles qui m'emmenaient chez moi. Il était encore tard. La nuit avait plongé San Francisco de son berceau de noirceur et de pointillé blanc. Même s'il était tard, il y avait encore foule dans les rues de la ville américaine. Moins qu'à New-York, mais elles ne restaient pas moins animées. C'est ce que j'aimais aussi dans cette ville. Je me laissai guider jusqu'à chez-moi et sourit quand mes chats m'accueillirent une fois la porte ouverte. Montrant par là que ça faisait bien un jour et demi que je n'avais pas mis les pieds chez moi et qu'ils semblaient heureux de me voir. Les caressant, je partis à la cuisine leur remettre le nécessaire de nourriture et d'eau à leur disposition. Au moins, ils ne manquaient de rien. J'avalai vite fait de quoi manger et rejoignais l'étage de mon duplex pour me débarrasser de mes affaires. Ma chambre s'alluma et je me fis violence pour ne pas jeter un regard vers ma table de chevet ou traînait une photo de Lukes et moi. On était heureux dessus. Savant croquer la vie à pleine dent. C'était avant. Avant qu'il ne revienne plus de sa mission. Mort pour son pays qu'il disait. Je fermais les yeux en enfilant ma nuisette et me glissa dans mes draps. Un contact dur sur mon matelas m'indiqua que mes chats m'avaient suivi et s’apprêtaient eux aussi à rejoindre les bras de Morphée. Mes seules compagnies. Si eux dormaient déjà à poings fermés, ce n'était pas mon cas. La caféine dans mon corps était une des causes de mes problèmes de sommeil. L'autre raison était le souvenir que c'était pendant une nuit comme celle-là qu'on m'avait réveillée pour me signaler que mon mari était mort. Et je crois que depuis ce jour, cette peur-là ne me quitta plus. Le combat fut dur, mais la fatigue gagna sur ma peur. Peut-être que cette fois, j'allai dormir d'une nuit sans rêve ni cauchemar.

Ce que je craignais arriva. La première sonnerie me paru lointaine comme si elle faisait partit de mon imagination. C'est le contact de mes chats qui m'indiquèrent bien vite que je n'avais pas rêvé. Que quelqu'un sonnait bien chez moi. A presque trois heures du matin indiquait mon réveil numérique. Et pour que quelqu'un sonne à cette heure-ci c'était qu'il devait avoir un problème. Je craignais que ça soit Cassandra au bout de la porte. Depuis qu'elle avait repris du service au sein de la police, je craignais toujours de la voir arriver plus blessé que les autres fois précédentes. Complexe de mère poule. Une deuxième sonnerie m'indiqua que la personne derrière la porte était encore présente. Je me levais en enfilant un peignoir et descendirent les marches. Anxieuse de voir qui était derrière la porte. Craignant le pire. Et à moitié endormie.  J'ouvris la porte et mes yeux tombèrent directement sur un visage familier. Ce n'était pas une Cassandra qui pissait le sang qui était devant moi. Mais une personne que j'appréciais énormément et aussi fatigué que je l'étais si ce n'était pire. Nerveux, je le vis passer une main dans ses cheveux et me souriait faiblement. « Désolé de te déranger. Mais … » J'allais lui répondre mais je fus coupée par le contact de mon meilleur ami contre mon torse. Surprise par son geste et d'instinct, j'enserrai mes bras autour de sa taille et refermait du pied ma porte d'entrée, cachant aux yeux des passants le spectacle que nous présentons. Gardant notre intimité. Je posais ma tête contre son épaule. Il me dépassait largement niveau taille mais à cet instant précis, me faisait penser à un enfant. Lui qui était si joyeux à sa façon semblait fragile à ce moment comme si le monde s'était abattu sur lui sans que je m'en apercevoir plus tôt. Je m'en voulais aussitôt. Depuis quand je n'avais pas vu Landon ? Un bail. Beaucoup trop longtemps. Je regrettais mon comportement égoïste à ce moment n'ayant pas remarqué la détresse d'une personne qui comptait énormément pour moi.

Je fermais les yeux quelques secondes et les rouvrit aussitôt en sentant quelque chose d'humide. Comme s'il pleurait ? Impossible. Me faisant le déclic que quelque chose n'allait vraiment pas chez mon meilleur ami. Me réveillant complètement. Je me décalais de quelques centimètres de lui pour venir poser l'une de mes mains sous son menton l'obligeant à me regarder.  Mes yeux s'ouvrirent en grand face au regard que je croisais. Il pleurait bel et bien. Lui qui pleurer était devenu quelque chose de tabou n'avait pas résisté à le faire à ce moment.   « Landon, qu'est-ce qu'il y a ? »  J'essayais de chercher dans son regard ma présence mais la seule chose que je trouvais fut sa détresse. Cette chose que je connaissais si bien et qui me fit mal au cœur que Landon la ressente aussi. Je me calais contre son torse et le serra une nouvelle fois, fort dans mes bras. Je m'en voulais de ne pas l'avoir vu plus tôt.  Si j'avais su.. Mais c'était trop tard et le mieux que je pouvais faire pour Landon c'est d'être enfin là pour lui comme j'aurai du le faire auparavant. Je me décalai, lui effaçant ses larmes et lui attrapa la main signe qu'il n'avait pas le choix que de me suivre. « Viens avec moi, je sais ce qui nous fera du bien. »  Je le tirais et l'entrainais dans ma cuisine. Ce n'est qu'une fois que ce dernier était assis sur mon canapé que je partis en quête du Saint Graal.   «  Je me suis souvenu qu'on adorait ça quand on était déchiré et je suis sur d'en avoir quelque part. » criais-je à Landon.   Après plusieurs minutes qui semblaient être une éternité, ma main tomba sur le paquet de chamallows. Un sourire triomphal apparu sur mes lèvres et je les ajoutai une fois que le chocolat chaud soit prêt. Avec mes deux mug en main, je rejoignis mon meilleur ami qui était resté là où je l'avais posé. Il n'avait posé aucune résistance. Aucune question à ma demande comme s'il était vidé de ses forces. Ce qui devait être le cas vu la tête qu'il faisait. Me faisant mal au cœur. Je m'installai à ses côtés en position tailleur et lui tendit un mug chaud. «  Quelque chose de plus fort aurait été le plus adapté mais je n'ai que ça à te proposer, désoler. »  Plus fort sous-entendait de la drogue chose qui ne figurait plus dans mon registre depuis plusieurs années déjà. Je sourirais faiblement et tapa mon mug contre le sien. « Allez, maintenant bois Landon et dis-moi ce qui ne va pas. »   L'invitant par là à se confesser.


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MessageSujet: Re: Sadness, my dearest friend {ft. Savannah   Sadness, my dearest friend {ft. Savannah EmptyDim 12 Fév - 20:32

sadness,
my dearest friend
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Quoique l’on puisse dire, j’étais du genre assez solitaire, dès qu’il s’agissait de mon ressenti. Je gardais tout en moi. Par chance, jusqu’à présent, j’avais toujours réussi à gérer les situations, mais là, c’était autre chose. Je n’en pouvais plus, au point de me dire que ma vie n’en valait même plus la peine d’être vécue. Je ne sortais plus, je ne m’amusais plus. J’étais devenu une vraie loque. Un peu comme Batman, quand il a disparu de la circulation, dans le troisième volet de Christopher Nolan. Contrairement à lui, personne ne venait à moi, et me sachant presque foutu, j’avais décidé de prendre le taureau par les cornes et de m’en sortir par moi-même. C’était pour cela que, à près de trois heures du matin, je me trouvais sur le perron de Savannah, ma meilleure amie. J’avais besoin d’évacuer, de parler et d’être écouté, sans être jugé, et essayer de voir plus clair dans tout ce brouillard qui m’entourait depuis un, deux mois déjà. A peine avait-elle ouvert la porte, que j’essayais de m’excuser. Sauf que les mots se bloquèrent dans ma gorge, et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, ma tête se retrouva posée sur son épaule. Et les larmes se déversèrent. Les vannes s’étaient ouvertes. Moi qui n’avait pas tendance à pleurer, et encore moins en public, je me détestais de me montrer si faible. Si vulnérable. Mais, au fond de moi, c’était certainement ce que j’étais venu chercher, en venant chez elle. Autre le fait que je devenais plus que fou à la maison, à ne pas réussir à dormir. Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle me serra encore plus contre elle, et mes bras vinrent instinctivement entourer sa taille, la serrant encore plus fort contre moi, mon visage toujours sur son épaule. Silencieusement, je la remerciai de nous avoir fait rentré dans son appartement et d’avoir claqué la porte. Elle me connaissait tellement bien … certainement plus que je ne me connaissais moi-même. Son corps s’écarta du mien, je sentis – vaguement- une main se poser sur mon menton et le relever. Son regard croisa le mien, et s’y incrusta. Ce qui me mit, pendant une fraction de seconde, mal à l’aise. Elle me posa une question, dont je fus incapable de répondre. J’haussais tout simplement les épaules, avant de déloger les larmes qui s’étaient faufilées sur mon visage du revers de la main. Elle me reprit dans ses bras, et je dus faire tous les efforts possibles et inimaginables pour ne pas craquer à nouveau. Une fois c’était bien assez souvent. Je ne voulais pas me donner en spectacle encore plus. Toutefois, quelques larmes avaient quand même dû à nouveau s’échapper, car elle approcha sa main de mon visage pour les effacer, avant que sa main rejoigne la mienne. Docilement, je la suivis. Sans protester. C’était au-dessus de mes forces. Finalement, n’étant pas sûr que je n’allais pas m’effondrer à tout moment, je me laissais tomber sur le fauteuil, regardant le sol. Quand le mot « déchiré » franchit sa bouche, mon corps se mit à trembler encore plus. Elle ne savait pas. Comment pouvait-elle d’ailleurs ? J’avais trop négligé ma vie, mes amis, depuis trop de temps. JE n’avais rien sur moi. Ou plutôt, je n’avais plus rien acheté depuis un bail, me disant que, peut-être … et mon organisme qui réagissait. Le manque. La pire sensation que tout. Quoique, non. J’avais besoin de ma dose, rien qu’un petit peu, pour émerger. Me sentir mieux.

Au bout de quelques minutes, elle réapparut dans le salon, deux mugs dans sa main, fumants, et un paquet de chamallow. En temps normal, j’aurais souri. A ce souvenir. En effet, on adorait ça, quand on était sous l’effet d’une quelconque substance. Ce qui n’était actuellement pas le cas. Elle s’assit en tailleur à mes côtés, me tendant la salle, que je saisis, avant de la reposer subitement sur la table basse devant moi. Mes mains tremblaient tellement – pire que Parkinson – qu’il était préférable que la tasse se retrouve sur une surface plate avant que tout le contenu ne se déverse au sol. Surtout que la boisson – le chocolat en l’occurrence – avait encore l’air plus que bouillant. Je la remerciai d’un signe de tête. Jusqu’à présent, je n’avais pas encore prononcé un seul mot. Tout restait coincé dans ma gorge. Attendant le moment pour que tout se déverse. D’une traite. Puis, elle me demanda ce qui n’allait pas. Impossible de répondre « rien » ou « la fatigue ». Je savais que ça ne passerait pas. Pas avec elle. Ni avec l’état dans lequel je me trouvais. Je pris une grande inspiration, regardant droit devant moi, quand mon regard se posa sur une simple petite photo. Elle et son mari. Le nœud qui s’était formé dans mes entrailles se noua encore plus. Merde. Ça m’était complètement sorti de la tête et voilà que maintenant j’allais lui parler de ce qui n’allait pas. De toute cette histoire avec Janine, alors qu’elle, elle avait perdu l’amour de sa vie, et qu’elle ne s’en était toujours pas remise. Je n’aurais jamais dû venir. Elle ne me méritait pas comme amis. C’était à moi de la soutenir – même si, au début, je l’avais plus soutenue en lui vendant de la came qu’autre chose – mais je n’étais pas là pour l’enfoncer encore plus. Quand elle remua légèrement à mes côtés, je sortis de ma torpeur, et je tournais mon visage vers elle. Visage que je voyais flou.

« Merci. Pour le chocolat, les chamallows. Pour tout », je souris très faiblement, et mes mains vinrent rejoindre mes genoux, essayant de les contrôler. « Je suis en manque. Par hasard, t’aurais pas … ? » je m’interrompis, me rendant compte de l’absurdité que je m’apprêtais à dire. Non, bien sûr que non. Elle n’avait rien. C’était moi, après tout, le vendeur, et elle l’acheteuse. Et je doutais fortement qu’elle ait encore conservé quelque chose chez elle, surtout après avoir été en cure de désintoxication. Le pire, je crois, était de justifier mon état par le simple fait d’être en manque. Voyant bien qu’elle attendait quand même une suite – elle n’était pas conne, et c’était comme si elle lisait en moi – je décidais de tout raconter. Du début à la fin. Pour la première fois. Ou deuxième, ayant déjà parlé un peu avec Dorian, l’ex-mari de ma cousine, mas sans trop aller dans les détails. Je me remis à regarder en face de moi, mon regard se vidant de toute luminosité, avant de me lever. En deux pas, je rejoignis la fenêtre, que j’ouvris malgré le sale temps qu’il faisait dehors. Mais sans cigarette, je savais que je ne pourrais pas survivre. Après l’avoir allumé, je pris une grande inspiration, mes yeux évitant les siens. Je ne suis qu’un con égocentrique. Il y a cette fille, que je connais depuis plusieurs années maintenant. Sept – huit ans je crois », que le temps passait vite, et c’était toujours une histoire de fille. Durant quelques secondes, je me demandais même si Savannah ne la connaitrait pas. Ce ne m’étonnerait même pas, étant les deux, à la base, des clientes. Je repris. « Au début, ce n’était qu’une simple relation professionnelle. Un peu comme avec toi. D’ailleurs, à quelque chose près, elle et moi, c’est un peu comme nous deux. A parler de tout et de rien, à refaire le monde. Enfin, tu vois quoi. Je me sentais très proche d’elle, comme j’ai pu le sentir avec toi. Je me sentais bien à ses côtés et … un jour elle est partie. Sans rien dire. Sans un seul au revoir. Comme ça. Pouf. Disparue. A vrai dire, je m’en foutais. Oui, c’était une amie, mais elle avait le droit de faire sa vie. Sauf que voilà. Je ne l’ai pas accepté, et je me suis rendu compte trop tard que … j’avais des sentiments pour elle. Bien enfoui au fond de moi. Avec le temps, j’ai réussi à passer outre. A l’oublier, du moins le mieux que je le pouvais. A avancer dans ma vie. A faire d’autre rencontre » je m’interrompis à nouveau, pour reprendre ma respiration et pour tirer sur ma cigarette, que j’avais presque oubliée. « Puis, cette année, y a eu des rumeurs. Comme quoi elle était de retour, après deux ans d’absence. Ce qui était vrai. Je l’ai recroisé. Au début, c’était compliqué. Tout m’est revenu dans la gueule, et je lui en voulais. D’être partie. Surtout sans rien dire. Elle, de son côté, c’était comme si elle n’était jamais partie. Elle voulait que les choses restent comme au début, mais elle ne comprenait pas, que je n’étais plus sur la même longueur d’onde. Dès qu’on se voyait, c’était assez froid. J’étais distant. Après tout, elle était déjà partie une fois, pourquoi ne le referait-elle pas ? Je gardais mes distances. Envers tout. Puis, on s’est recroisé à une fête. Nous avons passé une bonne partie de la soirée ensemble, avant que je finisse dans état pitoyable et que je me pète à moitié la main », je grimaçais à ce souvenir. « Ce soir-là, je m’en souviendrais durant toute ma vie, elle a prononcé des mots. Qui m’ont fait plus mal qu’autre chose. Elle … elle a sous-entendu que si elle trainait avec moi, c’est que … le fait que je me drogue, la fascinait, et lui donnait l’impression d’être … meilleure. En gros » mon regard se durcit. J’en profitais pour tirer à nouveau sur mon mégot. « Bref, tout ça pour dire que depuis, je ne suis pas toujours très sympa avec elle. Au point de l’envoyer balader. Pour un oui et pour un non. Mais comme les choses ne sont jamais simple, je me suis rendu compte que … sa présence me manque. De temps en temps elle m’écrit, comme si j’allais tout oublier d’un claquement de doigt, et je lui ai juste demandé de me laisser un peu de temps. Depuis, plus aucune nouvelle ». Et ça faisait mal. Connaissant Janine, dans ma tête, je n’existais déjà plus à ses yeux. J’avais tout gâché. Je finissais ma cigarette, sans rajouter un mot de plus, avant de retourner m’affaler sur le fauteuil, prenant que le chocolat ait refroidi pour en prendre une gorgée. J’haussais les épaules. « Voilà. Dis comme ça, c’est tout bête, tout con. Et il n’y a rien à faire. Je sais. Sauf que voilà, ça me fait plus de mal que du bien et … Bref. Désolé. Je ne voulais pas t’embêter avec ça »

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