Sujet: You shout it out ✻ Giselle&Joyce Mar 13 Déc - 19:17
You shout it out But I can't hear a word you say Giselle & Joyce
Cela faisait un long moment qu'elle n'était pas revenu à l'hôpital. Enfin, en tout cas, pour y travailler. Elle pouvait désormais troquer ses habits et ses adorables gilets pour sa blouse blanche qu'elle avait mis tant de temps à obtenir. Joyce n'en revenait pas d'avoir réussi à pouvoir revenir travailler. En même temps, avec son amnésie, elle ne savait plus trop si son diplôme valait encore quelque chose. Pourtant, le neurologue avait été plutôt rassurant : Joyce avait encore toutes les capacités pour son travail. Comme si son cerveau avait juste oublié les souvenirs liés à la nuit tragique et à des événements amicaux et amoureux. Comment pouvait-elle ne pas se souvenir de Gabriel et de son visage si doux et rassurant ? Comment ... ? Elle avait passé des nuits, même des semaines à se poser des questions toutes aussi inutiles les une que les autres et elle avait fini par lâchement abandonner. A quoi bon se les poser si on n'arrive pas à connaître la réponse ? A rien. Voilà la conclusion simple et dure à accepter qu'avait du faire face Joyce. Stéthoscope autour du coup, elle avance lentement dans le couloir blanc. Les produits anesthésiant lui font tourner un peu la tête Elle n'est plus habituée à tout ceci mais il faut qu'elle tienne bon. La belle blonde stresse pour aucune raison. Si ce n'est qu'elle se retrouve avec ce jeune homme de quatre ans, pleurant à chaude larmes dans une chambre. Elle est censé faire quelque chose, mais quoi ? La panique monte. Ses mains se mettent légèrement à trembler et elle craque. « Par ... Don. Je reviens tout de suite. » A petite enjambée, elle sort de la pièce et tente de reprendre son souffle. Heureusement pour elle, une chevelure brune n'est pas trop loin. « Giselle ? » Oh ! Elle n'a jamais été aussi heureuse de la voir que maintenant. « Oh mon dieu, Giselle, il faut que tu m'aides ... » Genre ... Maintenant. Et avec beaucoup de patience. « Je dois m'occuper du petit Matthias mais je suis incapable de savoir quoi faire. J'suis complètement perdue. Est-ce que ça te dérange ? » Peut-être venait-elle de finir son quota de travail et qu'elle ne désirait qu'une seule chose : retrouver son lit. « Je t'offre un cookie et un café .. ? » Qu'elle finit par demander avec un petit sourire.
Giselle Davenport
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Sujet: Re: You shout it out ✻ Giselle&Joyce Mar 27 Déc - 15:49
You shout it out
Le service pédiatrique était incroyablement bondé aujourd’hui et nous n’étions malheureusement loin de manquer de patients. Peut-être n’était-ce pas si différent dans les autres services de l’hôpital (sauf peut-être les urgences qui étaient indubitablement l’endroit le plus surchargé de tout le complexe hospitalier). En tous cas, j’étais de garde depuis plusieurs heures déjà et je fus plutôt contente de pouvoir profiter d’une petite pause pour me restaurer et surtout souffler un peu. J’en avais bien grand besoin ; surtout que je pouvais prédire à coup sûr que ma garde se ferait au final un peu plus longue de prévue si le nombre de patients ne venait pas à décroître au fur et à mesure que la journée avançait. Heureusement, pensai-je intérieurement, les fêtes approchaient à grands pas et j’avais eu la chance de me voir accorder les quelques semaines de congé que j’avais demandé et qui me permettrait de retourner auprès de ma famille, en Angleterre. Je circulai dans le couloir, en direction de la cafétéria lorsque j’entendis une voix familière m’interpeler. Intriguée, je me retournai pour me retrouver face à Joyce, une des seules collègues avec qui j’avais su tisser un lien plutôt amical depuis ses cinq dernières années de services au San Francisco General Hospital. « Oh mon dieu, Giselle, il faut que tu m'aides ... » J’écarquillai les yeux, surprise par le ton alarmant qu’avait la blonde. « Que se passe-t-il ? » Comme la plupart de mes collègues, j’étais loin d’ignorer sa situation ; aussi je m’inquiétais de la voir ainsi. Depuis septembre, je n’avais jamais hésité à l’aider dès que je le pouvais bien que, ces derniers mois, j’avais été surtout distraite par les récents bouleversements qu’avaient eu lieu dans ma propre vie ; aussi je ne lui avais peut-être pas apporté autant d’aide que je ne l’aurais souhaité mais j’avais tâché de faire au mieux. Aujourd’hui n’en serait pas l’exception. « Je dois m'occuper du petit Matthias mais je suis incapable de savoir quoi faire. J'suis complètement perdue. Est-ce que ça te dérange ? » Devant autant de désarroi, je n’avais su dire non – et je n’aurais jamais su le faire sans aucun doute –; aussi je m’étais empressée d’hocher la tête pour lui signifier mon accord. « Je t'offre un cookie et un café .. ? » Je tentai un sourire réconfortant. « Bien sûr que ça ne me dérange pas. Même si tu ne m’offrais pas des cookies et du café. » avais-je fini par répondre calmement avant de l’interroger. « C’est le jeune Matthias qu’on entend pleurer d’ici ? » Je fis un signe de tête en direction des pleurs qu’on pouvait très clairement entendre dans le couloir – parmi tant d’autres, mais c’était plus que monnaie courante par ici. « Pourquoi est-il ici ? » avais-je également demandé, prête à la suivre jusque son patient.