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 You make me feel... [Jude]

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MessageSujet: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyMer 23 Nov - 22:47


Jude & Liam❧ Partenaire particulier
Comme tout lundi matin, j'appréhendais la semaine qui m'attendait. J'étais certainement trop perfectionniste et l'erreur m'angoissait. J'avais travaillé dur pour obtenir ce poste et l'idée de pouvoir le perdre en une fraction de seconde me rendait exécrable avec mes collègues. Certes je ne changerais pas le monde demain matin, mais avec un peu de patience, d'envie et de passion, je réussirais peut être ce pari. En attendant, comme chaque matin, c'est dans un lit vide que je me réveille : abonné au CDI depuis des relations catastrophiques. Sous-entendu Célibat à Durée Indéterminée bien sûr ! En tant qu'homme aguerri, c'est la fleur au fusil que je me prépare sereinement, jetant un coup d'oeil à mon agenda de la journée. Réunion, entretien, réunion, entretien, PAUSE REPAS, réunion et blabla blabla. Je tourne les pages du calepin, soupirant d'avance lorsque deux mots me sautent aux yeux. Ma première présentation de produit se déroule le lendemain et comment dire... Je n'étais absolument pas prêt ! J'avalais d'une traite mon café, laissant comme à mon habitude mes affaires traîner dans l'évier pendant que je filais sous la douche, demandant à mon téléphone de joindre ma secrétaire pour annuler la totalité de mes rendez-vous de la journée. La joie de vivre dans un univers connecté vous me direz ! Fort heureusement mon côté bordélique ne ressortait pas sur tous les univers de ma vie et ma penderie échappait généralement au carnage. Je choppais le premier costume qui me tombait sous la main, fermant les derniers boutons de ma chemise en même temps que je dévalais les escaliers de mon immeuble, prenant la route pour me rentre au siège de Google.

Le trajet était devenu un rituel que je ne voyais plus défiler sous mes yeux. J'étais déjà arrivé au seuil de mon aile que mon esprit percutait à peine qu'il avait quitté mon appartement. La joie dans ma tête quoi ! Je m'arrêtais une fraction de seconde face à la porte de mon unité, apercevant mes collaborateurs s'activer de l'autre côté. J'inspirais profondément, fermant légèrement les yeux avant de pousser cette satanée porte et de leur offrir mon plus large sourire en bon chef d'équipe que j'étais. Je ne voulais pas être le patron tortionnaire mais on ne peut pas plaire à n'importe qui et il m'arrive de faire front à quelques réticences de temps à autres. Je saluais d'un mouvement de tête commun les ingénieurs déjà présent et fonçait dans mon bureau à l'écart. J'adorais cette solitude et ce confort que ce dernier me procurait. C'était une sorte de cocon, de protection et de sécurité enfin quand il n'était pas déjà occupé !

J'avais face à moi une jeune femme - assez ravissante je devais l'avouer- installée avec des tas de dossiers sous les yeux. Je me reculais légèrement, refermant la porte pour vérifier que mon nom était bien inscrit sur cette dernière en lettre majuscule. Liam Whitaker. Oui c'était bien moi... Je tentais  de me racler la gorge le plus délicatement possible mais elle était bien trop prise pour que cela ressemble à une interpellation agréable provenant de ma part. La jeune femme pivota vers moi et ma mâchoire se serra instinctivement. Oui j'avais un problème avec la gente féminine et non je ne me faisais pas soigner. Je défaisais un bouton de ma chemise, retirant ma veste pour la poser sur le porte manteau à l'entrée, posant mon sac sur mon bureau en retroussant mes manches sans détourner mon regard. Règle numéro une de survie : toujours garder un oeil sur ses ennemis. Oui bon je suis d'accord, elle ne l'était pas forcément, mais je ne savais rien sûr elle. Puis en plus... Je n'avais toujours pas parlé ! Le silence ne me dérangeait pas généralement, mais à voir le regard qu'elle me lançait, je venais d'agir comme un goujat.  

Je tirais mon fauteuil, m'installant dedans tout en m'étirant avant de le faire rouler vers elle, un léger rictus sur les lèvres. "Bonjour, Liam Whitaker. Enchanté." Lâchais-je en lui tendant la main quand mon téléphone se mit à sonner ou plutôt devrais-je dire mon alarme. Des mots clignotaient sur mon écran qui me firent écarquiller les yeux, passant mon regard de la jeune femme à mon téléphone et inversement. J'avais complètement oublié que je devais accueillir la nouvelle assistante. Aujourd'hui. A neuf heures. J'avais donc plus d'une demi heure de retard envers la demoiselle et j'arrivais comme un cheveu sur la soupe. Je posais mon téléphone en soupirant avant de reprendre du poil de la bête. "Mademoiselle St Germain n'est-ce pas ? Je suis vraiment désolé de vous avoir fait attendre... Je peux vous offrir un café pour me faire pardonner ? " demandais-je d'un ton mielleux que je ne me connaissais pas encore. Je retroussais mes manches avant de rire nerveusement en la regardant de haut en bas. "Mais ne vous méprenez pas, nous avons du pain sur la planche et vous tombez à pique pour moi ! Je vois que vous avez commencé à regarder un peu tout ça, vous pourrez me donner votre avis donc...Je vous écoute, faites vous plaisir, vous avez trente secondes pour dire tout ce qui vous passe par la tête avant que je ne reprenne mon rôle de grand méchant loup..." Je lui offris un clin d'oeil avant de m'approcher du buffet où se trouvait la cafetière, en profitant pour faire couler deux expressos, pour me détendre.

Parce que je devais avouer, je n'étais pas le plus serein. Elle me faisait me sentir... différent.
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Dernière édition par Liam Whitaker le Lun 28 Nov - 21:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyJeu 24 Nov - 18:19



it is safer to beg than to take, but it is finer to take than to beg.

Jude claqua de la langue d’un air impatient en regardant sa montre. Ca commençait bien, franchement. Elle était prête à en découdre, sur le pied de guerre vraiment. Seule ombre au tableau : pas le moindre signe de Liam Whitaker.

La journée avait pourtant bien commencé, bien qu’un peu trop tôt à son goût. Elle avait sacrifié son quart d’heure quotidien de yoga pour passer plus de temps dans la salle de bains qu’à l’accoutumée, décidée à être renversante pour son premier jour chez Google. Jude n’avait pas eu besoin de passer en revue sa garde-robe pour se décider en dernière minute sur la tenue qu’elle arborerait ce jour-là. Tout était déjà planifié depuis la veille, plié soigneusement sur sa chaise, depuis la petite robe moulante aux bottes à talons montantes en passant par les accessoires. Elle s’était passée de petit-déjeuner au réveil, avait filé sous la douche, passé plus de temps qu’elle n’aurait voulu l’avouer sur son brushing et son maquillage, s’y reprenant à deux fois pour appliquer son ombre à paupières et son rouge à lèvre fétiche. Elle avait revu trois fois le contenu de son sac à main et relu le dossier qu’elle avait constitué sur son nouveau patron chez Google, Liam Whitaker. Dans les embouteillages du matin, elle avait même eu le temps de retoucher son vernis à ongles et elle avait déjà vingt minutes d’avance quand elle s’était présentée au bureau à l’entrée du bâtiment où elle aurait désormais son bureau, validant son badge auprès de la réceptionniste avant qu’une responsable de la Direction des Ressources Humaines souriante ne vienne l’accueillir.
Elle avait eu l’impression de pénétrer dans Fort Knox, si les murs de Fort Knox avaient été bariolés et qu’on y avait trouvé des Lego sur les bureaux des employés. On l’avait fait passer devant le lounge où poussaient des Google pods, tels des champignons saugrenus, et devant des buffets destinés de toute évidence à s’y faire un smoothie. Elle avait même aperçu un terrain de volley-ball quand elle avait admiré le panorama que les baies vitrées offraient du gigantesque campus de l’entreprise.

Une cour de récréation pour geeks, songea-t-elle avec un petit sourire, mais la jeune femme se crispa involontairement lorsqu’elle apprécia à nouveau la folie de ce qu’elle avait l’intention de faire.
On aurait eu vite fait de se laisser bercer par un faux sentiment de sécurité et même d’insouciance en suivant du regard la kyrielle de petits vélos colorés sur lesquels les salariés de Google étaient juchés. Car sous ses airs de colonie de vacances pour petits génies allumés de l’informatique et autres avant-gardistes excentriques de la technologie, le Googleplex restait un labyrinthe, un bunker déguisé, le quartier général de l’une des entreprises les plus cotées au monde. Dans le hall d’entrée, il ne lui avait pas échappé qu’elle était observée par des caméras à 360 degrés, un gros œil noir fixé sur elle comme celui d’un dragon ou du squelette de tyrannosaure rex exposé sur le campus.

Elle s’était attendue à ce que Liam Whitaker soit dans son bureau quand l’employée des Ressources Humaines avait ouvert la porte, mais il n’y avait personne. Son accompagnatrice avait paru embêtée, suggéré qu’elle pourrait présenter Jude à ses autres collègues en attendant que Liam Whitaker arrive, mais Jude avait sauté sur l’occasion pour lui assurer qu’elle pouvait très bien patienter et qu’elle ne voulait pas la retenir davantage. L’employée avait été de toute évidence soulagée – sans doute avait-elle une ribambelle de petits nouveaux à guider ce jour-là – et elle avait invité Jude à s’installer.
Etant donné que Jude n’avait rien ramené de spécial avec elle outre son sac à main, il ne lui avait pas fallu très longtemps pour se mettre à l’aise. Au final, après avoir tourné sur sa chaise six fois, elle s’était levée, était allée se repoudrer dans les toilettes et avait soupesé ses options. Après tout, Liam Whitaker n’était pas là, et personne n’aurait pensé à la soupçonner d’avoir de mauvaises intentions si elle commençait à feuilleter des dossiers.

C’était le propre des assistantes ; on oubliait souvent que c’étaient elles, dans l’ombre, qui avaient le pouvoir, qui dictaient leur journée à leur patron, recevaient leurs relevés de comptes et de carte bancaire, filtraient leurs appels et leurs e-mails se chargeaient de faire suivre des documents importants. Elles étaient souvent invisibles, une voix anonyme au bout du fil, mais la mine d’informations à laquelle elles avaient accès était proprement inestimable. Pas de raison que cela ne soit pas le cas chez Google. Tout le monde se reposait sur son assistante. Même Liam Whitaker, un patron aussi carré de carrure que d’esprit si elle en croyait ce qu’elle avait glané comme informations sur lui, ne pouvait pas faire exception.
Le plus naturellement du monde, Jude s’assit derrière son bureau, tendit la main vers la pile de paperasse qui encombrait déjà son espace de travail et se plongea dans la lecture, faisant cliqueter le ressort de son stylo d’un air absent.

Elle sursauta quand la porte s’ouvrit alors qu’elle était occupée à feuilleter un épais classeur et elle releva la tête, tâchant de ne pas donner l’impression qu’elle avait été surprise en flagrant délit de furetage. Elle était dans son bon droit, après tout. Liam Whitaker avait une demi-heure de retard, lui indiquait sa montre. Et à en croire son air incrédule et le froncement de sourcils qui accompagna son regard lorsqu’il la vit assise au bureau voisin, il avait complètement oublié son arrivée. Merveilleux. Elle n’en était qu’à moitié surprise. De ce qu’elle savait de lui, il était un bourreau de travail, et pas vraiment versé dans l’art des rapports humains.
Eût-elle été une personne normale, son premier instinct aurait été de lever les sourcils à son tour – au diable le désir de faire bonne impression – et de le toiser d’un air glacial jusqu’à ce qu’il sorte de son mutisme et lui fasse les excuses qu’elle méritait, mais elle troqua son exaspération montante contre un sourire engageant, comme si le trouble de Liam était aussi amusant qu’attachant. « Appelez-moi Jude », se présenta-t-elle, directe et enjouée, faisant fi de son nom de famille alors qu’elle tendait la main pour pouvoir serrer celle du jeune homme. « Avec plaisir, pour le café. » Elle sortit de derrière le bureau, lissant les plis de sa robe avec coquetterie et replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille en réponse à son clin d’œil. Jude accepta la tasse de café qu’il lui offrait. « De toute évidence, vous avez besoin de moi pour vous aider à organiser vos journées », plaisanta-t-elle d’un ton léger et jetant un coup d’œil à l’écran de son ordinateur. « Et vos dossiers. J’ai vu sur votre agenda qu’il y avait une présentation-produit demain et je n’ai trace nulle part des supports à communiquer à ceux qui seront présents... » Son sourire s’élargit. « Par contre, j’ai cru comprendre que vous aviez annulé en catastrophe tous vos entretiens de la journée, si j’en crois mes notifications... » Jude haussa un sourcil d’un air entendu en prenant une gorgée de café, retenant une grimace. Merde, il était fort. Elle s’empara d’une sucrette qu’elle y vida à la hâte. « Coïncidence ? »
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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyLun 28 Nov - 21:08


Jude & Liam❧ Partenaire particulier
Etant d’un naturel discret, froid et distant, je n’étais pas plus serein lorsque je ne connaissais pas la personne qui se trouvait en face de moi. Et en l’occurrence, c’était mon cas ce matin. Certainement parce que mon café matinal était passé de travers à cause du stress ou bien que je m’étais levé du pied gauche, mais l’une de ces raisons ou bien même n’importe laquelle me prouvait que ma journée risquait d’être compliquée à vivre… ou plutôt à subir dans ces circonstances là ! Et j’avais en face de moi cette jeune femme qui me semblait si pétillante et enjouée par sa première journée telle une petite fille découvrant la cour de récréation de son école primaire ! Même ma petite sœur ne faisait pas cette tête d’ange dans ses bons jours ! En même temps je pouvais comprendre son engouement parce que j’avais eu le même lorsque ce poste m’avait été proposé, ou plutôt quand j’avais eu l’occasion de postuler dans ce paradis pour adultes immatures. Et parmi tous ces adultes accrocs aux écrans et aux claviers, j’étais celui qui me comportait comme le plus irresponsable des chefs d’équipe que Google possédait en son sein. Le plus goujat aussi, narcissique et j’en passe… J’ai parfois une piètre vision de ma propre personne mais ce n’était pas là la question.

Je venais d’offrir un premier avis de ma personnalité à ma nouvelle assistante en arrivant en retard, chose qui ne m’arrive jamais… enfin ne jamais dire jamais. Satané père professeur de philosophie… Je perds mes esprits. C’était bien moi qui avait ce lien de subordination entre mes mains et pourtant je me semblais ridicule à voir. Chose que mes collaborateurs ont du apercevoir vu les regards surpris qu’ils m’envoyaient  au travers de la baie vitrée. Et pourtant mon regard se détourna bien vite de la scène dérisoire que m’offrait mon service pour venir se poser sur le sourire que m’adressait ma nouvelle assistante. Je me pinçais les lèvres non pas par désir mais plutôt pour me retenir de grogner, d’envoyer tout valser et de me plonger dans mon travail. Après tout je ne savais pas si elle se foutait royalement de moi ou pas. Partons pour la première idée, ce serait celle qui ne nous mènerait pas au conflit. Je tentais d’esquisser un demi-sourire caché en serrant la main de la jeune femme tout en concluant. « Dans ce cas là, appelez-moi Liam. Nous sommes ici pour travailler de longues heures et de longs mois ensemble, autant être à l’aise un tant soit peu ! » Marmonnais-je dans ma barbe. Il était bien loin le charisme naturel que je dégageais auparavant.  Et pourtant je me dirigeais vers le buffet, proposant un café à ma jeune assistante. Je jetais un coup d’œil en coin, la regardant lisser les plis de sa robe avec élégance.

Je déglutissais en descendant mon regard sur ses jambes avant de le remonter bien rapidement pour ne pas paraître ni malpoli ni même montrer un quelconque signe de faiblesse. Après tout, je restais un homme, de surcroît un geek et pour finir célibataire… Autrement dit mon cerveau s’avérait être souvent remplacé par tout autre organe quand ma concentration était mise à mal. Puis le clin d’œil… Mais tu fais quoi Liam merde ! T’es cinglé ! Oui j’étais le pro de l’auto-insulte. J’inspirais profondément, engloutissant ma tasse d’une gorgée avant de m’en resservir un. C’était le minimum syndical pour que je tienne ne serait-ce que la matinée. J’haussais les épaules, écartant les bras en grand pour lui montrer l’étendue du pseudo-désastre dans lequel je partais. « Vous savez, la routine fonctionne bien aussi. Je me lève, je viens travailler et je ne pars qu’une fois les tâches effectuées et tous mes collègues partis. Puis j’essaye de revenir avant eux le lendemain matin généralement. Puis pour trouver les étages de mes réunions, je ne suis pas le plus nul. Par contre mes dossiers… Je vous laisse voir de vous-même ! C’est ce que j’appellerais un bordel organisé… Je m’y retrouve c’est l’essentiel ! » Argumentais-je en m’installant confortablement dans mon siège, remuant mon énième café entre mes mains en la regardant attentivement avant de manquer de m’étouffer lorsqu’elle me demanda les supports. Je les avais oublié ceux là…Autant que l’arrivée de Jude aujourd’hui. Je toussais un bref instant, reprenant mon souffle avant de faire mine de fouiller sur mon bureau, mâchouillant frénétiquement l’intérieur de ma joue comme à mon habitude lorsque j’étais contrarié.

« Pas de supports, ils en auront pas besoin ils m’auront moi, c’est l’essentiel non ? » tentais-je de lancer ironiquement avant de grogner intérieurement et d’abandonner mes recherches pour me prendre la tête au fond de mon fauteuil. Moment choisi par Jude pour remuer le couteau dans la plaie, me rappelant que j’avais décidé d’annuler tous mes rendez-vous pour consacrer ma journée à cette fichue présentation. Je me massais les tempes, tête basse avant de poser un regard noir sur la jeune femme en ouvrant la bouche avant de me rétracter et de me lever, décidant de ne rien dire. Je pris la direction de la porte, l’ouvrant à la volée avant de faire un signe de main à la jeune femme en direction de la sortie. « Ecoutez, je n’ai ni le temps pour l’ironie, ni le sarcasme. Prenez votre sac, faites un tour dans les étages, les différents services, regardez ce que peuvent bien fournir les gens que je dirige, trouvez la cafétéria, le terrain de sport ou le salon de massage. Vous avez votre journée, revenez demain à la même heure. » Ma voix s’était montrée beaucoup plus forte que prévue et les têtes de mes collègues se tournèrent, synchrones, dans ma direction. Je soupirais et penchais la tête en arrière, abandonnant l’idée de vouloir la mettre à la porte devant ses nouveaux collègues. Je poussais la porte, la faisant claquer par la même occasion avant de me tourner vers Jude, glissant mes mains dans mes poches. «  La coïncidence dans cette histoire c’est que vous débarquiez en ce jour, tel un ange gardien venu sauver un homme au bord du gouffre ! Et vous vous doutez bien que mon égo et mon côté machiste n’apprécie guère. Je vous demanderais donc de vous installer à votre poste, de me sortir le listing des personnes présentes demain à ma présentation mais aussi ma durée de passage. Je vais trouver deux trois bricoles à écrire pendant ce temps là. Je ne suis pas le pro des beaux discours et de la rhétorique ! » Lançais en retournant m’asseoir, m’activant sur mon ordinateur sans la regarder, de honte. J’étais d’une contradictoire, de deux un pur idiot et de trois, impulsif à outrance ! Mais en même temps, je n’étais pas moi-même depuis ce matin. La seule chose que j’appréciais dans cette situation, c’était le silence qui en découlait… pour de courts instants !

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Dernière édition par Liam Whitaker le Jeu 8 Déc - 17:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyMar 29 Nov - 22:10



it is safer to beg than to take, but it is finer to take than to beg.

Jude retint un air vaguement sceptique. De toute évidence, la routine que Liam portait ainsi aux nues n’était pas infaillible, si on en croyait la demi-heure de retard qu’il avait eue et les entretiens annulés à la hâte tout au long de la journée. Elle comprenait pourquoi un supérieur hiérarchique avait voulu lui attribuer une assistante personnelle – et elle commençait également à se rendre compte que Liam n’avait guère l’intention de se montrer coopératif.
Beaucoup d’hommes se seraient rengorgés à l’idée d’acquérir un statut suffisamment important pour pouvoir jouir de bénéfices tels que la présence d’une secrétaire attitrée pour effectuer les tâches les moins plaisantes. Apparemment, pas Liam. S’il avait paru engageant pendant quelques secondes – celles qu’il lui avait fallu pour lui serrer la main et lui tendre son café avec un clin d’œil –, il était désormais évident qu’il s’était forcé et que depuis, le naturel revenait au galop. Il faisait manifestement partie de ceux qui assimilaient le recrutement d’une nouvelle assistante à un échec, une tape sur les doigts de la part de la hiérarchie, une façon pour ses supérieurs de signifier à Liam qu’il s’était laissé déborder au point qu’on estimait qu’il ne pouvait plus venir à bout seul de son travail. Jude avait compilé un certain nombre d’informations sur le jeune homme. Brillant, certes, mais aussi renfrogné et autoritaire, accro à son travail et aux résultats, attaché aux mécanismes qu’il avait lui-même mis en place et peu ouvert à l’idée de laisser quelqu’un bousculer ses habitudes. Elle prit mentalement note de rajouter « buté », « obsédé du contrôle » et « orgueilleux » au tableau.

Jude dut faire preuve d’une volonté de fer pour conserver son sourire poli, même s’il paraissait sans doute un peu figé, lorsque Liam fit mine de vouloir la congédier pour la journée. C’était le genre de comportement qu’elle aurait attendu d’un petit garçon si territorial qu’il refusait de céder ses jouets, même s’il en avait trop et ne pouvait physiquement avoir le temps de jouer avec. Dans ce scénario, elle aurait été la petite fille qui l’aurait poussé dans le bac à sable pour lui faire mordre la poussière.
Mais dans le cas présent, elle était son assistante et elle avait un objectif : le séduire. Lui tenir tête ou se le mettre à dos dès la première journée n’était pas le but recherché, et son patron, d’un ton pincé, lui avait déjà fait clairement savoir ce qu’il pensait de son insolence à peine déguisée. Alors, puisque cela s’imposait, elle serait gentille ; mais pas trop, cependant.
Certes, elle avait souvent souhaité être invisible, car cela rendait son travail plus facile quand elle pouvait faire ce qu’elle veut sans que personne vienne lui demander des comptes, mais pour avoir accès aux informations les plus sensibles, être invisible ne suffirait pas. Au contraire, elle devrait occuper toute la scène, attirer toute l’attention de l’homme face à elle, faire en sorte qu’il soit trop subjugué pour remarquer ce qu’elle faisait dans l’ombre. Exactement comme une jeune femme qui heurte un homme dans le métro et s’excuse avec des yeux de biche pour que sa victime s’aperçoive plus tard qu’il était trop absorbé par la conversation pour remarquer qu’elle en avait profité pour glisser sa main dans sa poche et lui voler son portefeuille. Une femme effacée ne pourrait jamais réussir ce genre de distraction, susciter suffisamment de désir pour faire tourner la tête à quelqu’un au moment propice.
Bien. Ne pas lui foutre une gifle, mais ne pas lui obéir non plus. Une fois de plus, Jude se sentit mal à l’aise dans la peau de son personnage, comme si elle avait revêtu un vêtement mal ajusté. Elle était habituée à être la femme fatale ou la demoiselle en détresse, pas une simple assistante qui ne savait sur quel pied danser. Séduire un homme en se faisant passer pour une gamine ingénue ou pour une sulfureuse maîtresse était facile. Mais un ingénieur chez Google ? Elle ne bougea pas, sinon pour poser sa tasse de café vide, et haussa les sourcils en même temps que le reste des employés lorsque Liam franchit la pièce à grandes enjambées pour lui tenir la porte. Son estomac fit un soubresaut désagréable et elle se sentait déjà rougir – de colère ou d’embarras, elle n’aurait su le dire – sous le blush qui rehaussait ses joues. Heureusement, elle n’eut pas besoin de trouver une répartie fine à lui opposer ; le regard ébahi de ses employés semblait avoir ramené Liam sur terre, et il referma la porte, revenu sur sa décision de l’humilier devant tout l’étage. Une bonne nouvelle en soi, car elle ne savait ce qu’elle aurait fait pour sauver la situation. Son sourire se fit plus détendu, plus naturel, plus sincère en somme, même si une partie d’elle se hérissait à l’idée de recevoir des instructions comme une écolière en retenue.

Elle reprit place derrière son bureau, emmenant sa tasse avec elle, et à défaut de trouver un calepin, se rabattit sur un carnet de post-its, commençant à prendre en note ses tâches. «  Je m’y colle tout de suite », acquiesça-t-elle, rallumant son écran d’ordinateur d’une brève pression sur une touche. Elle releva les yeux vers Liam, qui disparaissait presque entièrement derrière son propre ordinateur. De son avis, c’était lui, plutôt qu’elle, qui aurait eu besoin d’un tour au salon de massage. Jude se mordilla la lèvre ; elle savait qu’elle devait briser la glace, ne pas laisser le silence retomber trop vite, sans quoi il deviendrait très vite trop lourd pour pouvoir être rompu. «  Et pour ce que ça vaut, je suis ici pour vous aider, Liam, pas pour mettre la pagaille. Je ne promets pas de garder tout votre bordel organisé, mais… » Joignant le geste à la parole, elle entreprit de mettre en ordre des papiers. «  Est-ce que vous avez besoin que je tienne à l’écart des personnes en particulier pendant que vous préparez la présentation ? Ca fait partie des avantages à avoir une assistante, vous savez. J’envoie les emmerdeurs bouler à votre place, si vous voulez la paix. »
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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyJeu 8 Déc - 17:50


Jude & Liam❧ Partenaire particulier
J’aurais préféré me morfondre dans mon oreiller, au chaud sous ma couette en espérant me réveiller de ce satané cauchemar, ce début de matinée catastrophique et surtout recommencer sur des bonnes bases avec Jude. Je tentais – en me montrant le plus discret possible – d’analyser les attitudes corporelles que pouvait dégager Jude. Chaque sourire, rire, haussement de sourcils, froncement sourcilier, tout pouvait me permettre d’en savoir un peu plus sur elle.  Et pourtant, rien de bien méchant ne me venait à l’esprit en l’apercevant me regarder, son sourire bloqué sur ses lèvres. Je me tournais vers ma baie vitrée, laissant mon regard se perdre dans les jardins, cherchant la moindre source d’inspiration pour réussir à pondre une quelconque phrase digne de ce nom, bien loin de celles que l’on peut sortir autour d’une dinde une soirée de Thanksgiving bien trop alcoolisée. Et pourtant rien n’arrivait à pointer son bout de nez et mes yeux voguaient le long de la vitre, à la recherche d’un point de repère, de mon phare au milieu de cette tempête.

Je pouvais dorénavant me coller l’étiquette de bipolaire sur le front ou à l’entrée de mon bureau avec l’attitude que je venais d’avoir auprès de Jude. Mais je n’arrivais ni à faire confiance, ni à déléguer une partie de mon travail. Et même si elle portait le rôle d’assistante, je n’arrivais pas à voir l’intérêt de son arrivée dans mon service. Je n’avais jamais été habitué à être assisté et le devenir risquer de se faire en plusieurs temps d’adaptation. En attendant j’avais réussi à la faire rougir, la mettre mal à l’aise et pour autant, elle n’avait ni bronché, ni craqué. J’avais eu à peine le temps de faire mon sketch dans l’encadrement de la porte qu’elle avait simplement haussé un sourcil. J’étais si prévisible que ça ? A priori, oui… Et d’un sourire… Avait-elle capté ce que je venais de dire ? Je venais de la menacer de la mettre à la porte, de la secouer, de lui mettre une châtaigne si elle poursuivait sur sa lancée… Oui j’étais impulsif et violent et quand je perdais pied, je ne me contrôlais plus.

Je me réinstallais à mon bureau, décidant de taper une première phrase d’introduction à mon futur speech avant de l’effacer immédiatement le tout en soupirant pour réécrire exactement la même phrase, à une virgule près. Je restais quelques instants à ma répéter ma phrase mentalement, cherchant différents tons que je pourrais employer pour lancer cette accroche. Mais une fois de plus, la touche supprimer joua de sa puissance et mon écrit disparut une seconde fois. Je penchais la tête en arrière, fermant les yeux en me frottant les tempes avant de me redresser tel un génie venant d’avoir un éclair. Je braquais mon regard en direction de Jude, un léger sourire en coin tout en continuant de taper avant de m’arrêter quelques instants, moment qu’elle choisit pour briser ce silence dans lequel je me complaisais.
Elle était là pour m’aider ? Très bien, mon idée prendrait forme. Je me reculais de mon bureau, posant mes deux mains sur le plan de travail avant de me redresser et de m’approcher d’elle, d’un pas déterminé. «  Si mes souvenirs sont bons, il n’y a que des hommes à la présentation produit de demain… Vous serez donc en charge de cette dernière à mes côtés. Non pas pour distribuer ces foutus papiers ou des bouteilles, ils n’ont pas besoin de serveuse. Non je vais avoir besoin de vous à mes côtés… » Avouais-je en attrapant un tabouret pour m’asseoir en face d’elle, saisissant une feuille et un stylo avant de me retrousser les manches. «  On s’occupera du rangement plus tard enfin vous vous en occuperez plus tard. La liste elle est où ? On n’a pas cent dix ans non plus ! Action réaction ! » Lançais-je en commençant à écrire rapidement une énième phrase d’accroche que je m’apprêtais à raturer quand je me mis à réfléchir aux possibles personnes à tenir à l’écart. «  Fermez les persiennes, prenez tous mes appels entrants et jugez ceux qui méritent mon attention et ceux que vous pouvez gérer. Et surtout, envoyez bouler le gérant de la cafét… il a toujours des pubs pourries au moment des repas. » Riais-je délicatement en me concentrant de nouveau sur ma feuille, faisant tourner mon stylo entre mes doigts.  Je regardais discrètement la jeune femme, surpris de son aisance dans les tâches que je venais de lui demander de faire. Je posais mon crayon, croisant mes mains tout en réfléchissant à voix haute, exaspéré.  « Soit je la joue sur de moi et du produit, et je leur vends comme un possible gros carton avec le risque de me planter… soit je tempère mes propos et je le présente comme un produit de demain, une innovation qui peut s’implanter durablement dans le… vous m’écoutez ? » demandais-je à Jude, surpris de ne pas l’entendre me répondre. J’haussais un sourcil, desserrant ma mâchoire avant de continuer. «  Dites moi par curiosité… Qui vous a offert ce poste ? Qui a pu vous trouver assez compétente pour prétendre à cet emploi à mes côtés. Puis tâchez de ne pas trop baver lorsque vous me regarder, vous en avez au coin des lèvres… » Me moquais-je ironiquement avant d’écrire mes deux entâmes de speech possible, préférant les choisir à la fin. « Je plaisantais… ne vous regarder pas comme ça dans le reflet de votre écran… Oui je vois tout. Plus sérieusement, la première ou la deuxième possibilité ? Je suis quelqu’un qui fonctionne plutôt à l’instinct donc écrire et prévoir un discours c’est pas de mon ressort… On ne m’a pas livré avec le filtre cerveau-bouche… » soupirais-je en m’étirant sur le tabouret, ôtant un bouton de ma chemise, commençant à avoir chaud.


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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyDim 11 Déc - 21:05



it is safer to beg than to take, but it is finer to take than to beg.

Quand Jude avait lu et relu le dossier qu’elle avait constitué sur Liam Whitaker, le jeune homme, sur le papier, lui avait fait bonne impression. D’une certaine manière, son parcours l’avait même impressionné et elle avait eu hâte de faire la connaissance de ce que ses recherches décrivaient comme un jeune ingénieur prodige et persévérant, qui avait été déterminé à aller au bout de ses études et de ses ambitions presque par ses propres moyens. Pour l’instant, Liam s’avérait… décevant. Elle aurait pu tolérer son impolitesse – rien n’obligeait les gens brillants à se montrer courtois envers les simples mortels, même si c’était une qualité qu’elle aurait su apprécier, et peut-être tirer à son avantage. Mais pour l’instant, elle le trouvait surtout rustre. Lui demander de l’accompagner à sa réunion pour distraire un auditoire majoritairement masculin était même le summum de la muflerie. Jude ne se considérait pas comme une féministe engagée, mais elle éprouva un bouillonnement de colère dans le creux de son estomac. Etait-ce ainsi que Liam Whitaker avait construit – usurpé – sa réputation d’ingénieur brillant, qu’il avait convaincu ses supérieurs lors de ses conférences ? En se présentant lors de ses comités avec l’associée qu’il fallait au moment qu’il fallait, comme un pion qu’on avancerait stratégiquement au cours d’une partie d’échecs ? Jude n’appréciait guère l’idée d’être offerte en pâture à un groupe de managers. « En quelle qualité est-ce que je vous assisterai demain ? » Elle ne s’imaginait pas faire le pied de grue à côté de l’ingénieur pendant qu’il faisait défiler ses diapositives, encore moins prendre la parole.

Elle replia ses jambes pour laisser Liam s’asseoir de l’autre côté de son bureau sans heurter ses genoux – ce n’était pas le moment de commencer à flirter, à en croire l’humeur massacrante de son nouveau patron. Cela ne l’empêcha pas, cependant, de conserver une expression neutre et un sourire impassible lorsqu’elle lui tendit la liste de l’auditoire, faisant fi de son attitude impérieuse, pour ne pas dire arrogante. Pour un peu, elle se serait attendue à ce qu’il claque des doigts sous son nez pour l’encourager à se presser.
Jude fut heureuse d’avoir une excuse pour se lever et aller abaisser les stores qui masquaient les parois de l’aquarium qui servait de bureau à Whitaker ; tournant le dos à son patron, elle ferma brièvement les yeux, expirant profondément, priant le ciel de lui accorder une infinie patience. Quand elle fit à nouveau face à Liam, elle s’aperçut que dans son effort de relaxation, elle avait perdu le fil de la conversation et dut s’éclaircir la gorge pour reprendre pied dans la réalité. Trop tard, apparemment, car ces quelques secondes d’absence n’étaient pas passée inaperçues et que Liam ne se privait pas pour la rappeler à l’ordre. Aoutch. Elle se fit violence pour ne pas rougir aux insinuations du jeune homme et cette fois, elle fut incapable de retenir une réplique cinglante. « Désolée, j’ai tendance à baver quand je somnole. » En dépit de son charmant sourire, les yeux de Jude lançaient des éclairs. « Pardon », fit-elle mine de s’excuser, comme si elle venait juste de remarquer à quel point ce pouvait être insultant pour Liam de s’entendre dire qu’il était soporifique. Bien fait pour lui. « Je me suis levée tôt, il faut dire. » Contrairement à vous, apparemment, ajouta-t-elle en son for intérieur. « Mais je vous assure que je suis très compétente, et que j’ai même été livrée avec un filtre cerveau-bouche. » Et même avec un cerveau tout court. Jude baissa les yeux vers la feuille sur laquelle Liam prenait des notes. Au moins, il paraissait inspiré. Elle lut à l’envers les deux accroches qu’il avait rédigées à la va-vite. « Ca dépend. Est-ce que vous croyez au produit en question ? Sincèrement. Vous dites que vous fonctionnez à l’instinct. Qu’est-ce que vous en dites, de votre gadget ? »
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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyLun 12 Déc - 22:25


Jude & Liam❧ Partenaire particulier
J’avais toujours appris à laisser le bénéfice du doute aux personnes qui avaient la chance de me croiser car ma première impression était toujours d’un négativisme absolu. J’avais beau savoir que le monde n’était pas peuplé de bisounours, je n’arrivais pas à aimer tout le monde. Après tout, ce sentiment était humain, les relations humaines n’étaient pas parfaites et plaire à tout le monde c’était plaire à n’importe qui… Mais là, je n’arrivais même pas à cerner ma jeune assistante. La faute à mes hormones ? Certainement. La faute à ce visage si angélique ? D’autant plus. La faute à un cerveau qui détestait se satisfaire de la facilité ? Bingo. J’aurais aimé pouvoir me renseigner sur ma nouvelle employée, avoir des cartes en main en bon patron que j’étais puis je savais bien que la prudence est mère de sûreté. Mais là, j’en étais bien loin. Si j’avais eu la chance de trouver un bout de terrain et une pelle pour creuser, j’aurais mis toute mon énergie à l’élaboration de ma tombe tel Harry creusant pour Dobby… Je me tirais moi-même des balles dans le pied, ne sachant me montrer sous mon meilleur jour. Il valait mieux m’avoir en photo plutôt qu’en vrai ces derniers temps. Trop de questions venaient à mon esprit, la première résonnant chaque jours était plus une question de peur que de vrai questionnement. Si je perdais tout du jour au lendemain, comment m’en relèverais-je ? Je redressais mon regard en direction de Jude qui me paraissait impassible. La patience était-elle son atout majeur ? Elle finirait certainement à avoir raison de mon tempérament de feu si toutes mes raisons de grogner s’envolent en fumée.
J’ôtais ma montre la posant sur le bureau, me frottant le poignet tout en haussant un sourcil à sa question qui me paraissait si impertinente. « Vous n’avez jamais donc fait ça ? Tenir la porte, tirer les chaises, ôter les manteaux ? » Ma voix transpirait l’ironie qui me caractérisait tant avant de surenchérir d’un rire gras. «  Si vous pouviez simplement me débarrasser des diapositives et de la distribution des dossiers cela m’arrangerait. Je n’aurais qu’à me préoccuper de ce que j’ai à dire et ce sera entièrement suffisant pour une première réunion… » Avouais-je en m’étirant tout en récupérant la liste que me tendait Jude, la remerciant d’une voix presque inaudible tout en la suivant du regard.


Je perdis le fil de mes pensées en admirant la courbure de sa taille, remontant mon regard avant de m’arrêter sur sa taille, tout en soupirant, me reconnectant à la réalité. L’avantage dans cette situation, c’était que Jude était de dos, et qu’elle ne pouvait pas me voir la regarder aussi en détail que ce que je venais de faire, fort heureusement pour moi. Puis par chance, la jeune femme avait elle aussi perdu le fil de la conversation, me laissant l’occasion de m’enfouir dans la brèche et d’attraper le bâton pour la battre… Sous le sens imagé bien entendu… Je n’avais absolument pas envie de la frapper, bien au contraire. Mais c’était un lointain souhait bien ancré que personne ne percera à jour. Je pris ma mine outrée, ne m’attendant pas à ce genre de réponse. St Germain 1 – Whitaker 0.  J’en perdais même les mots, gardant simplement la bouche ouverte avant de me lever de ma chaise puis de me rasseoir, tournant sur mon siège avant de me relever complètement à l’ouest. Elle venait de dire que j’étais soporifique. Elle avait raison. C’était foutu pour demain. J’attrapais toutes les feuilles concernant cette réunion, prêt à les froisser pris d’une soudaine impulsion destructrice avant d’entendre Jude s’excuser. Je déchirais les feuilles une à une, les jetant dans sa corbeille, la mâchoire serrée, marmonnant que la jeune femme avait raison. Une fois mon envie comblée, je me laissais retomber dans mon fauteuil, roulant en long, en large et en travers. «  Vous avez raison, je suis soporifique, je l’ai toujours été, j’ai jamais été très… enthousiaste à vrai dire… Il me manque ce grain de folie qui caractérise tant ma famille et dont je n’ai certainement pas hérité… Ce qui explique que je me sens parfois à côté de la plaque… » et je me laissais repartir au fil de mes pensées, restant planté au milieu de la pièce sur mon fauteuil, la tête entre les mains. Je soupirais longuement, tentant de me ressaisir et décida de changer de sujet en essayant de prêter attention à la jeune femme, espérant en apprendre le plus possible sur cette dernière.  «Vous habitez si loin de Google pour vous lever de si bonne heure ? Ou est-ce le temps nécessaire à vous faire une beauté qui vous ampute une partie de votre nuit de sommeil ? » demandais-je d’un ton amical que je n’avais encore laissé paraître avant de ramener mon fauteuil en un coup de pied sur le sol en direction du bureau.


Je reprenais ma place face à la jeune femme, la regardant tenter de lire mes notes que je tournais au même moment pour lui faciliter la lecture. « Il y aura de quoi prendre et de quoi laisser dans ce que je pourrais bien vous dire. Mon esprit peut paraître embué par certaines pensées qui n’ont pas lieu d’être. » Mon regard se posa dans celui de la jeune femme, observant le supplément d’âme que le regard laissait s’échapper en reprenant toujours aussi calme. « Vous-a-t-on déjà dit que les yeux étaient la fenêtre de notre âme, de notre cœur et de notre esprit ? » poursuivis-je en persistant à la fixer sans pour autant tenter de l’intimider. Je reprenais la feuille face à moi, réfléchissant à ce que la jeune femme venait de me demander. J’ôtais un second boutons de ma chemise, commençant à me retrouver débrailler tout en faisant mine de réfléchir. « Personnellement, il est moins bien du google home qui m’a fait connaître… C’est une amélioration, qui peut s’avérer être indispensable dans quelques temps. Mais pour l’instant, elle n’aura sa place que dans les foyers de personnes intéressées par l’innovation… Les autres me riront au nez. Et pourtant je sais pertinemment que tout le monde rêve d’avoir tout à portée de voix… Je l’utilise déjà chez moi. Les sceptiques y verront la robotisation des tâches quotidiennes. Je pense juste qu’il est important de déplacer notre attention sur des choses plus fondamentales. Après tout à chaque jours suffit sa peine ! Autant nous faciliter les tâches quotidiennes ! » Continuais-je, étonné d’avoir su répondre à cette question que je me posais encore il y a quelques secondes. Je pivotais de nouveau mon regard vers Jude, attrapant le stylo avant de compléter par ce que je venais de lui dire avant de n’oublier mes phrases. « Dites moi, vos parents étaient fans des Beatles ? » souriais-je pour détendre l’atmosphère pendant qu’un fond de musique retentissait des enceintes posées sur le buffet, laissant s’élever la chanson dont je faisais allusion. Je soupirais, l’éteignant grâce à ma montre en me frottant la nuque face à la jeune femme, désolé. « Il reste cependant quelques points à travailler et j’espère que ma démonstration ne soit pas si catastrophique… Elle n’est pas forcément nécessaire non ? » J’espérais au plus profond de moi qu’elle ne soit que futilité. Je finissais d’ouvrir ma chemise, commençant à dégouliner, le stress me faisant transpirer et je détestais cela. J’en avais même oublié que je n’étais plus seul dans mon bureau dorénavant.



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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyLun 26 Déc - 22:08



it is safer to beg than to take, but it is finer to take than to beg.

Jude avait cru, à tort apparemment, que Google, en tant qu’entreprise-phare de ‘industrie de pointe qu’était l‘informatique, saurait se passer des potiches, que la compagnie aurait optimisé son personnel au point que toutes les petites tâches ingrates auraient disparu de l’horizon de ses employés. Apparemment, tout aussi avant-gardiste que fût la politique de l’entreprise, elle n’avait pas encore réussi à relever haut la main ce dernier défi, vestige d’un monde plus si moderne que cela, et il fallait toujours quelqu’un pour accueillir les grands pontes, les débarrasser de leurs vestes, leur offrir un café et un sourire charmant. Jude ne savait si elle était dépitée ou satisfaite qu’on n’ait pas encore réussi à éradiquer les réceptionnistes pour les remplacer par des robots. Rien, manifestement, ne remplaçait encore la qualité humaine d’une jolie secrétaire. Rassurant pour les jolies demoiselles un peu cruches – ou qui s’en donnaient l’air – et pour ceux qui craignaient que les machines en viennent un jour à éradiquer l’homme, décevant quand on entrait dans le saint des saints d’une société qui se vantait d’être en avance sur ses contemporains.
Cependant, en voyant Liam Whitaker, Jude songea qu’il avait bien besoin d’une personne réelle en face de lui plutôt qu’une intelligence artificielle paramétrée pour répondre à ses moindres désirs. Il l’avait prise de haut dès le début de leur entretien, mais au fur et à mesure que les minutes passaient, le rapport de force s’inversait, et il devenait de plus en plus évident que tout aussi brillant que fût Liam Whitaker, il était un homme d’action plutôt qu’un homme de discours, et que jamais une interaction aussi policée que celle qu’on entretient avec un robot n’aurait su le stimuler aussi bien qu’une joute verbale. Il commença par se recroqueviller sur sa chaise, piqué au vif par la remarque de Jude, avant de s’enflammer à nouveau, faisant voler les papiers qui encombraient son bureau. Rien de mieux, parfois, qu’un peu de provocation pour ouvrir quelques digues, faire voler en éclats les barrières de la créativité. Liam Whitaker était de ceux qui pouvaient bénéficier d’une petite pression dans le dos pour les pousser à accomplir leur potentiel. Le tout, c’était de savoir les provoquer sans les abattre, les chahuter juste assez dans leur confort pour qu’ils aient envie de ruer en retour.

Elle haussa les épaules avec un nouveau sourire, comme pour signifier au choix qu’elle pardonnait à Liam son manque d’éloquence ou qu’elle s’excusait de sa propre remarque un peu acerbe. « Je peux m’occuper de recevoir vos collaborateurs », acquiesça-t-elle, plus douce maintenant qu’elle était certaine de s’être suffisamment affirmée pour ne pas disparaître dans les limbes des assistantes négligées. Une main de fer dans un gant de velours, c’était la stratégie qu’elle comptait adopter. « Si je me fais belle le matin, après tout, c’est aussi pour mener mes collègues par le bout du nez. Mais ça ne me prend pas aussi longtemps que vous semblez le croire, M. Whitaker, surtout quand on peut faire des retouches sur le chemin, quand on est coincé dans les bouchons. » Ses yeux pétillaient d’humour alors qu’elle surjouait la carte de la demoiselle impertinente et offensée. « Mais si on compte la mauvaise circulation le matin… Et le fait que j’aime bien faire du yoga le matin, pour bien commencer la journée… » Elle fit un geste vague de la main, laissant sa phrase en suspens. Elle ne voulait pas trop en dire, trop en révéler à Liam. Jude devait en garder un peu pour plus tard.

A vrai dire, l’ingénieur n’était pas aussi ennuyeux qu’elle l’avait suggéré – elle avait simplement été à la recherche d’une réplique cinglante avec laquelle le remettre à sa place. A présent, elle remarquait qu’elle avait sans doute touché une corde sensible. Elle l’avait lu, évidemment, mais l’information lui était sortie de la tête – erreur dangereuse. Bien entendu, elle savait que la famille Whitaker se distinguait par une fibre artistique prononcée, avec une mère peintre et un petit frère qui rêvait de travailler dans le cinéma. « Ca vous laissera tout le loisir de vous concentrer sur votre présentation. J’ai toujours détesté les discours, moi aussi. »
Ce n’était pas tout à fait exact. Les exposés ne lui posaient pas vraiment problème, gamine, mais elle avait toujours eu du mal à se donner un air assuré quand elle se tenait face à son auditoire. A l’époque, c’était la façade de l’orateur qu’elle n’arrivait pas à s’approprier, plus que le discours en lui-même, et aujourd’hui encore, elle craignait de ne pas être assez convaincante – sauf que l’enjeu était bien plus important désormais qu’un simple A dans un carnet de notes.

Elle s’imaginait Liam avoir le même souci : les idées bien en place dans sa tête, mais aucune envie de perdre son temps à les présenter à un comité et à en discuter quand il aurait déjà pu les développer, les peaufiner au lieu d’en faire l’objet d’un débat stérile. Elle releva la tête quand Liam fit démonstration de son nouveau système, son talon haut battant le rythme de la musique. Hey, Jude. Tout le monde, à un moment ou un autre, en entendant son prénom – ou plutôt, son diminutif – lui parlait des Beatles. C’était une blague si souvent faite qu’elle en devenait insipide. Au fond d’elle-même, elle détestait cette chanson avec une passion peu commune, mais le rythme était si entraînant qu’elle aurait pu donner des coups de pied dans les haut-parleurs en cadence avec les accords de guitare. « En fait, mes parents étaient plutôt des admirateurs de Judith Resnik. L’astronaute. » Elle roula des yeux, encourageant par la même occasion Liam à partager son sentiment de douce exaspération vis-à-vis de sa famille – après leur première approche, il était important de se trouver des points communs, des atomes crochus qui lui permettraient de se rapprocher du jeune ingénieur. Leurs situations familiales respectives constituaient un bon point de départ. Se faisant cette réflexion, Jude fixa Liam quelques secondes, détaillant juste assez longtemps l’ouverture de son col pour pouvoir détourner le regard avec un embarras feint. Les yeux étaient peut-être les fenêtres de l’âme, mais on pouvait contrefaire un regard comme n’importe quoi d’autre. « En tout cas, on dirait que votre appareil fonctionne », toussota-t-elle. « C’est le principal. Je dirais… soyez honnête en le présentant. Dites-moi ce que vous m’avez dit, et terminez sur une démonstration. Ca vaut tous les discours. Inutile de vous mettre dans tous vos états. » Bienveillante, elle désigna le torse de Liam, qu’elle entrapercevait et qui brillait d’une mince pellicule de sueur. Elle tira de son sac à main un paquet de mouchoirs qu’elle jeta par-dessus la table dans sa direction. « Vous voulez que j’aille vous chercher quelque chose pour vous rafraichir ? »
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MessageSujet: Re: You make me feel... [Jude]   You make me feel... [Jude] EmptyDim 8 Jan - 16:48


Jude & Liam❧ Partenaire particulier
La chaleur devenait insoutenable. A tel point que je ne réussissais à utiliser mon cerveau qu’une fois sur deux, voir trois, ce dernier sautant du coq à l’âne sans m’en demander la permission ! Rien d’étonnant de me retrouver avec le slogan d’un désinfectant dans la tête alors que ma jeune secrétaire ne bronchait pas en restant en face de moi comme si je passais au détecteur de mensonge ou à l’infrarouge ! Ca fait du bien là où ça fait mal ! Merci Synthol ! Bon ok, je veux bien avouer que ce moment là n’était pas le plus sympathique que j’avais eu à vivre. Ce n’était pas non plus une épilation à la cire chaude de mon torse qu’elle me faisait subir ! C’était… Pire. Cette sensation d’être percé à jour, que toutes mes tentatives de protection se montraient vaines et que quoi que je fasse, elle saurait trouver et appuyer là où il le fallait pour me faire craquer. Frustrant cette capacité de cerner les gens en moins de temps qu’il ne leur fallait pour comprendre que vous aviez débarqué dans leur vie. Je connaissais mes forces mais refusais d’avouer mes faiblesses tandis que je m’apercevais que je ne faisais pas le poids face au regard de la jeune femme. Adieu la virilité, l’assurance et bonjour le charisme de Playmobil et En avant les histoires !

Fort heureusement ma soudaine mutinerie cérébrale céda aux piques lancées par Jude. Après tout mon égo ne cessait de prendre des coups depuis le début de ma journée et il était temps pour moi de changer la donne ou d’au moins arrêter l’hémorragie que subissait mon petit cœur tout doux. Oui j’étais l’incarnation parfaite du gros dur au cœur tendre mais peu de monde ne le savait. Puis je n’étais pas l’homme le plus réfléchi que pouvait contenir San Francisco préférant me fier à mes impulsions et mes intuitions aussi peu soient-elles. Et pourtant, en pivotant mon regard vers celle qui venait de chambouler mon quotidien pour une durée indéterminée à priori, je n’apercevais qu’un sourire délicat et attendrissant comme si la dernière demi-heure n’était qu’utopie. Je ne pus retenir mon rire en l’entendant s’expliquer sur son maquillage et les raisons de ce dernier. Je me mordillais la lèvre, gêné de ne pas avoir su retenir ce dernier qui pouvait être mal pris par la jeune femme. Mais l’idée même qu’elle veuille mener ses collègues par le bout du nez par un coup de crayon et de rouge à lèvre me semblait impossible. « Vous pensez réellement qu’un coup de votre eye je ne sais quoi pourrait vous permettre de contrôler l’esprit de qui que ce soit ? Derrière cette porte, vous pourriez vous balader nue ou en bikini, mes hommes ne seraient préoccupés que par leurs écrans. Alors oui, c’est toujours plus agréable de travailler avec quelqu’un qui prend soin d’elle, qui embaume la pièce lors de son entrée et qui présente plutôt bien. Après je suis ravi d’apprendre que cela ne vous prend pas beaucoup de temps, c’est bon à savoir, ne sait-on jamais s’il devait vous arriver de vous remaquiller sur votre lieux de travail pour je ne sais quelle raison… » Poursuivis-je en rentrant dans le jeu que voulait instaurer la jeune femme. L’humour ne pouvait pas faire de mal en ce moment, c’était le meilleur moyen de me détendre  en ce moment. Et encore plus en tentant d’imaginer la jeune femme sur son tapis de yoga, tous les matins… Le yoga, tout comme la méditation et toute pratique qui me demandait une quelconque imagination ou un ressenti que je n’avais pas, me sortait par les yeux. « Je ne voudrais pas contrarier vos chakras mais le yoga ne sert absolument à rien mis à part vous faire perdre du temps… » Conclus-je en m’enfonçant dans mon fauteuil.

Je pliais le bout de papier que je venais de compléter, décidant de faire confiance à ma nouvelle secrétaire pour sa première. Après tout, c’était le seul moyen pour prendre connaissance des capacités de Jude et savoir sur quels dossiers et dans quels domaines elle pourra m’être réellement utile. Oui c’était un peu  son baptême du feu pour elle aussi.  En même temps, cette présentation s’envisageait comme un saut dans le vide sans filet ni même harnais vu que mon appareil fonctionnait même lorsque nous ne lui demandions rien. Et c’est comme ça que le silence de la pièce fut crevé par les premières notes de piano du Fab Four et Jude qui battait le rythme de son pied. Oui certaines musiques pouvaient être entrainantes et bien s’installer dans votre crâne mais j’avais mon arme fatale : mon paquet de chewing-gum. Oui j’avais tendance à croire à ces nombreuses enquêtes pseudo-scientifique qui prouvaient des faits auxquels personnes ne s’intéressaient réellement à part des gens farfelus ou perdus comme je pouvais l’être. J’haussais un sourcil lorsque Jude me parla de l’astronaute qui me rappelait bien entendu le terrible accident au décollage. «Donc vous portez le nom d’une astronaute décédée en vol. C’est sympa tout ça… Je préfère largement la référence musicale… Navré de vous le dire. » Lançais-je  en toute honnêteté sans langue de bois. Puis je ne pouvais que compatir avec nos deux familles qui semblaient aussi tordues l’une que l’autre.  J’aperçus la jeune femme descendre son regard le long de mon col pour le poser sur le haut de mon torse que j’avais laissé apparaître et un rictus s’inscrivit sur le coin de mes lèvres, ne réagissant pas pour autant, préférant lui laisser le temps de se rincer l’œil. « Vous parlez de quel appareil ? Je commence à avoir un doute de part votre réaction… Dans tous les cas, sachez que oui, mes appareils fonctionnent… » Ironisais-je en me redressant tout en finissant de déboutonner toute ma chemise et de l’enlever, sans aucune gêne.

Ma plastique n’était pas déplaisante à regarder et je le savais donc cela ne me dérangeait pas de me dévêtir et encore moins face à la jeune femme, je riais à l’avance de sa réaction « Si vous vous maquillez pour mener vos collègues par le bout du nez, moi j’ai tendance à faire tomber la chemise… ». Je posais la chemise sur une chaise vacante, avant de rattraper le paquet de mouchoir que me lançait la jeune femme. Mon regard passa successivement sur le paquet et sur la jeune femme, l’interrogeant par le même geste. « Je pensais que vous m’auriez épongé… » riais-je en essuyant les gouttes qui perlaient légèrement sur mon corps avant de jeter ce dernier dans la poubelle sous le bureau, sans pour autant me rhabiller. « Il me semble que j’ai une chemise au pressing… vous pourriez les appeler pour savoir s’ils peuvent me la monter ? » demandais-je d’une voix délicate avant de me réinstaller dans mon fauteuil, sans haut. «  Je suis désolé de la situation, je ne voudrais pas vous choquer mais je ne supporte pas les chemises qui me collent au corps à cause de ça. Je prendrais volontiers une bouteille d’eau gazeuse si vous m’y permettez aussi. » demandais-je en soupirant lorsque mon téléphone se mit à sonner, m’annonçant un repas de famille dont je me serais bien passé. « Prenez vous quelques choses aussi, on trinquera ensemble comme cela. Je ne voudrais pas que vous me regardiez me désaltérer pendant que vous vous desséchiez » la taquinais-je en la regardant s’éloigner.  




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