Could you please tell me... ? x feat. Elisa

Les yeux probablement écarquillés, j’observais le bâtiment qui abritait le Blurberry Perfume. Comme je m’y étais attendue, l’endroit inspirait le luxe et le raffinement ; je ne m’étais pas attendue à moins parce qu’il appartenait à Nolhan, l’homme qui faisait battre mon cœur et qui m’avait redonné à la vie. Et pour le peu que je connaissais à propos de lui – après tout notre relation était tout à fait récente – je n’avais pas pu échapper aux caractères raffiné et luxueux de son cadre de vie. Il y avait tout d’abord le Zénith, son restaurant, où j’en avais eu la première impression, ensuite son loft tout aussi impressionnant et même l’hôtel dans lequel on avait passé notre première nuit de passion. Et là je découvrais le Blurberry Perfume, qui appartenait à sa mère – cette femme qu’il avait tant aimé mais qui n’était malheureusement pour lui déjà plus de ce monde. J’étais déjà auparavant passé par le quartier des affaires de San Francisco évidemment – après tout cela faisait déjà cinq ans que j’y étais et, malgré mon caractère très casanier, les amis que j’avais pu me faire ici m’avait maintes fois forcée à sortir de ma tanière – mais je n’avais jamais prêté attention à cet endroit en particulier. Mon regard émerveillé et ma bouche bée devaient alors signifier à beaucoup de passants que je n’étais probablement pas d’ici, ce qui n’était de toute façon pas vraiment faux. Peu importait de toute façon. Ce n’était pas comme si cela m’empêcherait de rendre une petite visite à l’homme que j’aimais.
En réalité,  je sortais tout juste de ma garde à l’hôpital. Et je n’avais pas voulu rentrer malgré la fatigue. En fait, ça ne m’aurais pas dérangé de rentrer si j’avais su qu’il serait là, dans l’appartement d’à côté, s’attendant à ce que vienne cogner à sa porte au lieu de rentrer dans mon loft, seule. Aujourd’hui malheureusement, pour l’heure à laquelle je finissais ma garde, il devait être encore au travail. Je m’autorisais donc à le passer le voir, ne serait-ce que deux minutes parce que je le savais très pris par les affaires entre le restaurant et la compagnie, sans le prévenir. Je me disais qu’il apprécierait la surprise. Cependant pour ça, il aurait fallu que j’ose enfin entrer dans le bâtiment. Allez Giselle !
D’un pas décidé, je rentrai enfin dans le bâtiment, ignorant totalement om j’allais bien pouvoir le retrouver. Je me renseignerais de toute façon ; je n’avais pas vraiment le choix… Et d’ailleurs, cela tombait bien parce qu’il y avait une réception –je me demandais bien pourquoi j’en étais étonnée parce qu’au final j’aurais pu m’y attendre – et la réceptionniste, une jolie brune certainement beaucoup plus jeune que moi, ne tarda pas à m’interpeler, enfin elle faisait son travail.  « Bonjour. En fait si vous pourriez juste m’indiquer où je pourrais trouver Nol… M. Blurberry s’il-vous-plaît. » Un petit sourire polie aux lèvres - et essayant de me débarrasser de mon embarras - j’attendais qu’elle m’indique le chemin. Si j’avais su, que ça n’allait pas être aussi simple que je le pensais…